Chapitre 23

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PDV Sophie

Je m'inquiète pour le conseiller Bronte, les nouvelles ne sont pas très bonnes même trois jours après. Il demeure très faible. On n'a pas de nouvelles d'Oralie.

Je m'inquiète beaucoup pour elle. Au point de ne pas dormir, les nuits sont très longues.

Je fais les cents pas devant les enclos, après ce qu'il s'est passé, je ne retourne pas à Foxfire, pas de si tôt.

- Oralie ? Oralie ? Oralie !

Je vais finir par me transformer en Silveny. En parlant d'elle. . . L'alicorne atterrit près du panacier avec sa famille. Lorsqu'elle me voit, elle vient vers moi. Je caresse son cou. Elle me donne un coup de tête.

- Je suis contente de te voir Silveny.

- Sophie ! Sophie ! Sophie !

Je lui donne un petit sourire triste.

- Sophie triste ?

- C'est juste que tout va mal en ce moment . . . Le conseiller Bronte est gravement blessé et Oralie a été enlevée . . . J'essaie de communiquer avec elle. Mais je n'y arrive pas. . .

- Oralie ! Oralie !

Peut-être que Silveny peut communiquer avec Oralie.

- Peut-être que tu pourrais essayer ! Tu es si forte pour accéder aux pensées des autres.

- Oralie ! Promis Sophie ! Trouver Oralie !

- Ne te mets pas en danger s'il te plaît.

- Promis !

Elle me donne un coup de tête et retourne auprès de sa famille.

PDV Velia

- Velia ? Tu vas bien ? demande Terik en entrant dans mon bureau.

Je me redresse alors et passe une main sur ma joue.

- Oui ça va. . . Avons nous des nouvelles d'Oralie ou Fintan ?

- Rien malheureusement. Mais on ne baisse pas les bras.

Je soupire.

- Et . . . Comment se porte Bronte ? Je t'ai vu sortir de chez lui ce matin.

- Pas très bien. Il ne s'est pas réveillé. Elwin m'a dit que la blessure ne s'est pas refermée, et que le sang s'écoule encore. Sa santé est au plus bas. . .

- J'ai confiance en Elwin, c'est un très bon médecin. Dit il en frappant sa jambe de métal avec sa canne. Il a encore beaucoup de mal à marcher.

- Moi aussi . . . Mais si son destin est . . . Ainsi scellé, Elwin ne pourra rien faire. murmurais-je.

- Ne sois pas pessimiste, Velia.

- J'essaie de ne pas l'être. . . Mais je ne vois pas comment ne pas l'être en ce moment.

- C'est dur. . . J'en conviens. . . Déclare-t-il en marquant une pause, mais essayons de rester positif. Je ne suis pas certain qu'ils voudraient qu'on se morfonde.

- C'est vrai. Je pense que Bronte nous dirait que nous n'avançons pas dans les recherches.

- Oh le connaissant il serait en train de râler, c'est certain !

J'émets un sourire. Oui c'est certains, mais c'est ce qui fait son charme en même temps

- Tu voulais quelque chose ? demandais-je alors.

- Je voulais savoir si tu avais fini avec le contre rendu de l'interrogatoire.

- Oh oui.

Je me lève et vient chercher le dossier que je tends au discerneur.

- Le voilà !

- Merci Velia.

Il s'en va me laissant seule. Je m'approche de la fenêtre et pose une main sur la vitre froide. . . Il pleut, les gouttes d'eau ruissellent sur le verre.

J'aime beaucoup ce temps. . . J'enfile un châle et sort de mon bureau. Je me rends dans ma bibliothèque, j'attache mes cheveux et me saisit d'un livre. Je me perds dans la lecture, c'est mon échappatoire à moi. Elle me permet de rêver librement, sans que personne ne puisse me dire quoi que ce soit, me reprocher je ne sais quoi.

Cependant mon esprit n'est pas à la lecture. Je n'arrive pas à me concentrer. Je pose mon livre sur la table et m'allonge sur le canapé, les yeux rivés sur sur l'horloge. Le temps passe si lentement. A quoi bon rester allongée.

Je descends et sors. La pluie est battante mais au combien cela fait du mien. Je lève les yeux sur le ciel et les ferme les yeux. Quelle sensation agréable, l'eau est froide mais tellement revigorante. Depuis toute petite, je reste comme ça sous la pluie. . . Je le faisais avec ma grand-mère. Le tonnerre rugit au loin. L'orage est passé et est déjà bien loin. Je prends une profonde inspiration et rouvre les yeux que je porte sur le jardin. L'odeur de la pluie sur l'herbe donne une certaine fraîcheur. Les gouttes d'eau perlent des arbres et parcourent les hortensias. C'est tellement apaisant. J'aimerai tant partager ce moment avec quelqu'un . 

FintanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant