Fintan

Chapitre 20

PDV Oralie

Il sait ?

- Tout va bien ?

- Rien ne va. Déclarais-je en me levant. Elyseus. Ce n'était pas le frère de Diana.

- Comment ça ? Demande-t-il.

Je lui donne le papier.

- Un formulaire d'adoption.

- Du même centre où j'ai été recueillie... Il s'assoit alors. Je m'appuie contre la fenêtre.

- C'est en partie pour cela qu'il a tué Diana. ajoutais-je.

En détournant mon regard sur le errant de ma mère. Je ne peux m'empêcher de poser mes mains sur mon ventre. Sentant mon bébé bouger et ses sentiments qui m'envahissent. C'est tellement étrange, de sentir des émotions qui viennent à l'intérieur de soi.

- Cela expliquerait sa jalousie.

- Hum...

- Alors qui est vraiment Elyseus ?

- C'est à déterminer. Murmurais je.

- Luna ?

- Oui ?

- Tu es enceinte ?

Je me tourne vers Fintan. Ça ne sert à rien de le cacher plus longtemps.

- Oui. Oui je suis enceinte. Je vais bientôt accoucher. Seulement quelques jours encore.

- Kenric est le père ?

- Oui, c'est le père. Et il ne connaîtra jamais son enfant. Rappelle-toi... tu l'as tué. Dis-je avec amertume en quittant la pièce ne pouvant lui faire face.

-Flashback-

Les flammes ! Les flammes s'élevaient. J'écartais Sophie et Fitz. Les flammes devinrent tellement virulentes. Nous avions été séparés des autres. J'ai été séparée de Kenric. Nous étions coincés.

Les flammes nous léchaient la peau. Je sortis un cristal et le donnai immédiatement à Fitz lui ordonnant d'emmener Sophie avec lui.

- Conseillère on ne peut pas vous laisser ! S'exclamait Sophie.

- Ne discutez pas !

Ils sautèrent.

- Kenric ! Kenric ! Hurlais-je.

Je me couvrais la bouche avec ma cape. La chaleur était étouffante. Les cristaux fondaient, et une flaque tombait sur mon épaule me faisant hurler de douleur. J'en ai encore une cicatrice...

- Oralie !

- Kenric ! Où es-tu ?! M'écriais-je affolée.

Je courais au milieu des décombres, des flammes. Mon pied passait à travers le sol. Je chutais au sol. La structure de la prison était instable. Le sol tremblait.

- Oralie ! Oralie, où es tu ?!

- Je suis là, Kenric !

- Va t'en Oralie ! Je te retrouve dehors.

Je me relevais avec difficulté. La fumée devenait de plus en plus épaisse. Je n'arrivais plus à respirer.

Je l'entendis crier.

- KENRIC !

Les larmes coulaient sur mon visage.

- KENRIC ! RÉPONDS MOI !

Je le cherchais avec désespoir. Je ne le voyais pas. Il ne me répondait pas. Avec faiblesse, je sortais un cristal de saut et m'écroulais au beau milieu de mes collègues. Tout le monde s'affolait. Et moi je criais ma douleur, les larmes inondant mon visages.

Il m'avait enlevé tout ce qui comptait le plus pour moi. Il m'avait enlevé mon âme sœur. Ma moitié. Mon fiancé et le père de mon enfant.

La douleur me déchirait et me déchire toujours autant.

-fin flashback-

Je marchais rapidement dans le couloir. Les yeux humides.

- Luna attends !S

- Laisse-moi Fintan !

- Je dois te parler de quelque chose ! C'est très important. Il attrape mon poignet. Je me débat.

- Lâche moi

- Je n'ai pas tué Kenric ! Je n'ai tué personne !

- Vraiment ! M'emportais je. Tu n'as tué personne !? Alors explique moi la mort de mes parents adoptifs, de Kenric ! De tant d'autres personnes ! Ne me mens pas Fintan !

- Je te le jure Luna. Je n'ai jamais été aussi honnête là dessus. Lis mes émotions.

Il prend à nouveau ma main dans la sienne, immédiatement, je sens ses émotions.

- Je n'ai pas tué Kenric.

Je sens mes jambes fléchirent et mes larmes inonder mon visage.

Il ne ment pas. Ses sentiments sont plus que sincères. J'ai du mal à respirer.

- Non . . .

Je recule.

- Où est-il ?! Où est-il alors !? criais-je, le corps tremblant.

Il demeura silencieux.

- Ce jour-là, il aurait été préférable qu'il meurt.

- Comment peux-tu dire une chose pareille !? lui hurlais-je.

- Il est aux mains de Gisela pour l'heure ! Je l'ai sauvé des flammes, une poutre est tombée sur lui. Je l'ai donc emmené avec moi au plus vite. Je l'ai soigné avec certains membres encore très proches de moi. . . Mais Gisela en a pris l'avantage. J'avais prévu de le ramener dans les cités perdues. Mais on m'en a empêché. Mon propre groupe s'est retourné contre moi, avec des ambitions plus grandes, et plus horribles les unes que les autres. Bien que j'ai tenté d'arrêter Gisela. . . Elle lui fait subir des tortures ignobles.

Je m'appuie contre le mur. Une main posée sur ma bouche ne sachant plus quoi penser exactement.

J'ai mal.

- Pourquoi n'as-tu rien dit avant ?

- Je .. . Je l'ignore.

- Il faut le sortir de là !

- Je te promets que je vais le faire !