Chapitre 24

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PDV Oralie

Je ne sais pas où est passé Fintan. Depuis qu'il a ramené Kenric il y a deux jours, je ne l'ai pas revu. J'ai demandé à Delphina, mais elle ignore où il se trouve, le palais est tellement grand. Kenric est encore assez faible, mais il a regagné ses forces assez pour pouvoir se lever et marcher tout seul. Il est sorti de cet enfer.

Je ne lui ai pas demandé à propos de ce qu'il savait sur ce lieu et sur Elyseus. . . Je le ferai plus tard. Je marche dans le couloir pour rejoindre Kenric.

Je suis perdue dans mes pensées. Et maintenant ? Que va t-il se passer ?

Je prends une profonde inspiration. C'est une très bonne question.

Une douleur me sort de mes pensées, une déchirure, me faisant pousser un gémissement.

Je pose une main sur mon ventre et m'appuie sur le mur. Je sens un liquide couler.

oh non . . . C'est maintenant.

La peur s'empare de moi.

Non . . . Du calme Oralie. . .

Je respire un grand coup, j'ai une contraction légèrement douloureuse.

- KENRIC ! hurlais-je.

J'appuie ma tête contre le mur. Je prends une profonde inspiration.

- Ora ! Que se passe-t-il ?!

Il précipite vers moi. Posant une main dans mon dos.

- Le bébé. . . murmurais-je, il a envie de sortir.

- Tu . . . Tu es entrain d'accoucher.

- Bien sûr imbécile ! m'écriais- je en attrapant son bras dans une contraction douloureuse.

Je ressens toute sa panique, sa peur, son appréhension, sa joie. Sa panique me submergeait.

- Arrête de paniquer ! C'est pas le moment !

Il me prend dans ses bras et me porte jusqu'à notre chambre qui fort heureusement n'était pas loin.

- Va chercher Delphina et le guérisseur. Dis-je en l'attrapant par le col.

- Mais . . .

- MAINTENANT !

PDV Kenric

Elle est en proie à des contractions douloureuses. Je sors en vitesse de la chambre. Par où aller ! Et d'abord je ne sais même pas où les trouver ! Il faut absolument que je me dépêche.

Je commence à courir dans le couloir.

- Delphina ! Delphina ! criais-je. Où êtes vous ?!

Je cherche pendant plusieurs minutes, avant de trouver la veille gnome dans la serre.

- Kenric ? Que se passe-t-il ?

- Oralie a besoin de vous .. . Dis-je essoufflé. Elle est en train de donner naissance.

Elle lâche son arrosoir et attrape sa canne.

- Je vais aller près d'elle ! Vous l'avez allongé ?

- Oui, dans notre chambre.

- Bien, aller chercher Marckus, il est au village, nous allons avoir besoin de ses soins !

J'acquiesce et me dirige dans la direction indiquée par la gnome. Je mets cinq bonnes minutes avant d'atteindre le village. Je trouve sans problème Marckus qui m'avait déjà soigné.

- Oralie a besoin de vous, le bébé est en train de naître.

- Je vais chercher mes remèdes. Dit il avant de disparaître dans une maison, il en sort quelques minutes plus tard avec une sacoche.

Je reviens au près d'Ora avec le médecin. Delphina arrive avec une bassine d'eau chaude et des serviettes. Je me précipite au chevet d'Oralie.

- C'est merveilleux Ora. . . On va être parents. lui dis-je en passant mes doigts sur son visage.

- Oui .. .

Elle attrape ma main et la serre. Elle gémit.

- oh !

- Il veut vraiment sortir.

- Kenric s'il te plaît, arrête de parler, veux-tu ?

- Pardon Ora.

Une vague de douleur l'envahit et cria. Je croyais que les accouchements elfiques étaient indolores. Est ce parce qu'elle n'a pas reçu de soin d'un médecin elfique. Elle a les larmes aux yeux. Je me sens tellement mal de la voir comme ça. Delphina applique des serviettes chaudes sur son ventre. Marckus vient faire avaler à Oralie des élixirs.

- Vous allez devoir pousser, Luna.

Je n'ai pas encore l'habitude qu'on l'appelle Luna.

- Tu peux y arriver Ora. . .

Les minutes commencent à s'écouler, elles sont longues et douloureuses pour Oralie qui me broie ma main.

- Je peux pas. . . murmure-t-elle en larmes faisant face à la fatigue.

- Si tu peux Ora .. . Tu peux le faire. Je caresse sa joue. Je sais que tu en es capable Ora . . . Tu en as la force chérie.

Je sèche une larme qui perle sur sa joue.

- Tu me fais quand même confiance.

Elle acquiesce.

- Alors tu peux le faire.

Elle sera de nouveau ma main et met toute sa force dans ses poussées.

- Vous y êtes presque. déclare Delphina.

- Allez courage Ora !

Je suis alors soulagé d'entendre le bébé pleurer.

- Ora, il est né !

Épuisée, Oralie s'effondre sur l'oreiller. Je replace une mèche derrière son oreille.

- Bravo chérie. Lui dis-je en souriant. 

FintanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant