Chapitre 3

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PDV Oralie

Je me réveille en sursaut. Comment ai je pu m'endormir ? Je me trouve au milieu des dossiers. éparpillés partout. Quel tohu-bohu. Je regarde l'heure.

Il est à peine quatre heures du matin. Je ramasse les dossiers et les ranges. Je n'ai rien trouvé là dedans. Je m'assois sur le bord de mon lit posant une main sur mon ventre. Je ressens les battements de cœur de mon bébé. Et curieusement ses sentiments. J'ai hâte de le rencontrer. Encore quelques semaines de patience.

J'attache mes cheveux en un chignon bâclé. Du nerf Ora !

Je me donne le courage nécessaire pour continuer. Mais d'abord la faim se fait sentir. Je descends dans ma cuisine et attrape quelques petites choses à grignoter. Je m'approche de la fenêtre, une pomme à la main. L'obscurité et le silence règnent en maître. Les étoiles ne brillent plus autant qu'autrefois. Elles, qui avaient un éclat si beau. Elles sont devenues ternes, fades. Kenric avait la faculté de toutes les connaître. Il était passionné par les étoiles. Combien de fois les avions-nous observé, tous les deux , blotti l'un contre l'autre sur une colline.

Kenric me hante. Je le vois partout.

Il me manque.

Je rends souvent visite à ses adorables parents... Je leur ai même annoncé cette merveilleuse nouvelle que j'ai apprise il y a quelques mois. Ils étaient si heureux et ont promis de m'aider avec le bébé. Car je ne peux hélas pas démissionner maintenant. Je joue avec mon anneau que j'observe.

C'est tout ce qui me reste de ma famille assassinée il y a des centaines d'années par les flammes d'un pyrokinésiste. C'est étrange comme ma mémoire est trouble avant cet incident. Je ne me souviens en fait de rien avant mes sept ans.

J'ai essayé de chercher au plus profond de ma mémoire mais rien. Un vide. Un trou noir.

Kenric a longtemps essayé de m'aider. Sans succès.

Je bois un verre de jus de luxuriante et remonte dans mon bureau. Je n'ai pas d'autres dossiers, je vais devoir me rendre aux archives. Il doit y avoir là-bas des informations sur Fintan. J'aurais dû commencer par là.

De toute façon je ne trouverais pas le sommeil. Autant y aller tout de suite. Mais tout d'abord je dois me changer.

J'enfile une robe assez simple qui m'arrive aux genoux, assez ample et confortable qui cache mon petit ventre. J'enfile ma cape dans laquelle je range une dague. On n'est jamais assez prudent.

Je me dirige à nouveau dans mon bureau. Je prends bien soin de glisser la cache de Fintan à l'abri. Je ne prendrai pas le risque de la perdre. Une fois chose faite. Je me dirige vers le cœur d'Eternalia où se trouve les archives, un garde m'accompagne. Puisque maintenant, il n'est plus prudent de se balader seule la nuit.

Moi qui l'aimait tant avant. Depuis il s'est passé tant de choses que cela me fait peur. Les invisibles sont partout. Et je sais très bien que même un seul garde du corps ne me sauverait pas s' il voulait vraiment m'éliminer.

Le bâtiment des archives se dessine alors. Je demande au garde de rester dehors. J'entre grâce à mon passe. C'est désert à cette heure si, pas un gnome où même un conservateur.

Je prend une lanterne que j'allume, et m'avance dans la pénombre des allées d'étagères. Tout est classé par ordre alphabétique dans des caisses... Cependant beaucoup de choses manquent parfois. Certains dossiers ont été détruits, d'autres perdus par d'anciens collègues.

Je passe ma main sur les cartons poussiéreux. Je vais avoir beaucoup de travail.

Fintan Pyren. Je trouve un carton sur lui après une vingtaine de minutes. Je le prends et le pose sur une table.

PDV Bronte

La journée est bien avancée, je me demande si Oralie a trouvé quelque chose.

Je m'en vais la trouver. Je sonne chez elle, aucune réponse.

- Conseiller Bronte, si vous cherchez la conseillère Oralie est partie aux archives très tôt ce matin. Me dit un des gardes. Je ne l'ai pas vu revenir, elle doit encore y être.

- Bien merci.

Je me rend donc là bas, accueilli par un des conservateur il m'indique où se trouve Oralie.

Je trouve mon ami aux milieux de carton, à l'évidence endormie.

- Depuis combien d'heure, elle est là au juste ? demandais-je à l'attention du conservateur.

- Euh, je l'ignore conseiller, elle était déjà ici quand je suis arrivé.

- Laissez nous, je vous prie.

Il s'exécute je m'approche d'Oralie.

-Oralie ?

- Hum. . .

Elle se redresse et passe une main sur son visage.

- Oh je me suis endormie.

- Depuis combien de temps es-tu ici ?

- Depuis. . . Depuis bien quatre heures et demi du matin.

- Mais enfin Oralie, as-tu dormi ?

- Est ce que la question se pose me répond t-elle en prenant un dossier en main.

- Tu n'as rien trouvé ?

- Rien ! Rien ! Et rien ! Il n'y a rien sur lui à part des condamnations et quelques exploits. Énormément de documents manquent. . . Rien sur sa famille ou encore de potentiels descendants. S'emporte-t-elle.

Je remarque qu'elle est épuisée.

-Ecoute Oralie, tu vas me faire le plaisir de rentrer chez toi, et te reposer. Tu n'es pas en état de travailler. Je vais continuer les recherches.

- C'est bon Bronte. Je peux continuer.

- Oralie ce n'était pas une question. Ne me force pas à appeler Elwin pour te faire avaler un sédatif.

Elle pousse un soupir.

- Ok . . . Tu as gagné.

Elle se lève.

- Hèle moi si tu as trouvé quelque chose.

- Je te le promets.

Je la regarde partir. Et m'installe à sa place.

FintanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant