Fintan

Chapitre 43

PDV Oralie

Eh bien. Je ne pensais pas que Bronte et Velia... Même s'il ne veut pas l'avouer. Je sors à mon tour de la pièce.

Je rejoins Kenric.

- Que voulait- il ?

- Que je parle à Velia. Je vais y aller maintenant. Si ...

- Je peux aller à Alluveterre ? Oui.

- Merci Kenric. Je te rejoins tout à l'heure chéri. lui glissais je avant de m'éclipser dehors.

Je dois trouver Velia. Je me demande où elle est partie. Qu'est-ce que Elyseus a bien pu lui faire ? Quelle horreur lui a t-il bien pu faire vivre, pour qu'elle ne veuille pas en parler ?

Je frappe à la porte de chez elle.

- Velia ? Tu es là ?

Elle m'ouvre.

- Oui ? Que puis-je faire pour toi, Oralie ? demande-t-elle alors.

- J'aimerais te parler, Velia.

- Eh bien entre, je t'en prie.

Elle me conduit à son salon, et me propose une tasse de thé à la cannelle. J'accepte volontiers. Elle revient avec un plateau et s'assoit près de moi.

- Que voulais-tu me dire, Oralie ?

- A vrai dire on s'inquiète beaucoup pour toi Velia.

- Pour quelle raison ? Je vais très bien.

- Velia. Dis je en posant une main sur la sienne.

- Tu sais très bien qu'on ne me ment pas. Veux-tu me dire ce qu'il ne va pas ?

- Ce n'est rien.

- Ce qui concerne Elyseus n'est pas rien, Velia. Qu'est ce qu'il t'a fait ?

Elle redresse la tête.

- Qui. . . Qui t'a dit cela ?

- Bronte. Ecoute Velia, ne lui en veut pas de me l'avoir dit, il pense que la meilleure chose pour te soulager est dans parler. Je le pense aussi. Alors s'il te plaît, tu veux bien me dire, ce qu'il t'a fait subir ? Nous pourrions ainsi t'aider.

- M'aider ? Il n'y a rien à faire, Oralie. C'est une histoire ancienne, et je veux qu'elle reste dans le passé. Je ne veux pas revenir là dessus. Déclare-t-elle.

Ses sentiments sont tellement contradictoires.

- Velia . . .

- Je t'en prie, Oralie n'insiste pas.

- Mais.

- N'insiste pas ! s'écria-t-elle en se redressant, alors qu'une rafale de vent ouvrit la fenêtre.

Je n'ai jamais vu Velia crier ainsi.

- Je. . . Je suis désolée. Elle quitte la pièce.

- Velia, si tu ne veux pas me le dire. Essaie d'en parler avec Bronte. C'est important.

Je soupire. Velia n'est pas facile parfois. Notamment quand on essaie de lui soutirer des informations.

Elle peut être têtue. Quand elle ne veut pas dire quelque chose, j'entends quelque chose se briser au sol, alors que je décidais de partir.

Je monte alors à l'étage.

- Velia ?! Tout va bien. Je frappe à la porte de sa chambre. Velia, s'il te plaît.

- Laisse-moi Oralie. Déclare-t-elle. J'entends ses sanglots.

- Qu'est ce qui te met dans un état pareil Velia ? Dis moi. Tu peux me faire confiance. Nous sommes amies.

- Va t-en Oralie je t'en prie. Laisse moi seule !

- Velia . . . Tu as besoin de parler, je le sais. Ouvre moi. Et parlons-en. Cela te fera le plus grand bien.

Mais la porte demeura close.

- Velia. Insistais je, tu sais aussi bien que moi que je ne partirai pas d'ici temps que tu ne m'auras pas fait part de ce qu'il ne va pas.

- Ce n'est rien. . . Murmure-t-elle derrière la porte, Oralie, pars, tu as de meilleure chose à faire.

- Peut -être. Mais pour l'heure , rien, n'est plus important que t'aider. Aller ouvre.

Il me fallut encore quelques minutes avant qu'elle ne m'ouvre, les yeux gonflés de larmes.

PDV Velia

Je n'en peux plus mes souvenirs sont une véritable torture. Dans un moment de faiblesse absolue je me jette dans les bras de mon amie.

Laissant échapper mes larmes.

Elle me serre dans ses bras.

- Tu veux bien me dire ce qu'il t'a fait ?

- Ah quoi bon Oralie. . .

- S'il te plaît.

- Tu . . . Tu ne le diras à personne ?

- Je te le promets.

Je m'écarte d'elle. Et sèche mes larmes. Je ne sais même pas comment aborder ce sujet si délicat.

Inconsciemment mon corps se mit à trembler. Oralie me fait asseoir sur mon lit. Et prend une de mes mains dans les siennes.

- Prends ton temps Velia.

Je ferme les yeux et prends une profonde inspiration, les mots bloqués au fin fond de ma gorge.