Fintan

Chapitre 35

PDV Kenric

Polarius dort dans mes bras. Il est si mignon, je le regarde tendrement assis dans la grande serre au soleil. Delphina s'applique à un tricot de lianes et de fleurs élégant. Tandis que Fintan. . . Médite? Je ne sais pas trop ce qu'il fait mais voilà bien plus d'une heure qu'il est là à fixer le mur sans expression. Oralie est partie il y a deux heures.

Mon fils éternua, ce qui eut pour effet de le réveiller. Il se met à pleurer. Je tente tant bien que mal de le calmer. Et comprend aussitôt le problème.

- Je crois que tu as besoin d'être changer. Ouf. . . Dis-je en grimaçant, je me lève et me dirige vers la chambre. Je change la couche de mon fils qui gesticule dans tous les sens en riant. Après quelques minutes à me débattre avec, je parviens à lui mettre sa couche. Je me tourne et sursaute en voyant Elwin et Oralie dans l'encadrement de la porte avec un grand sourire.

- Maman !

- Vous m'avez fait peur !

Oralie s'approche de moi et prend Polarius dans ses bras.

- Je suis désolée, Kenric, mais c'était si drôle de te voir lui changer sa couche. Elwin est ici pour consulter ta santé, avec l'ordre du conseil, qui est très impatient de te revoir.

- Je suis heureux de te revoir Kenric.

- Et on dirait que Bullhorn aussi ! s'esclaffe Oralie alors que la Banshee avait bondi sur moi .

Elwin me demande de m'allonger ce que je fais. Il enfile ses drôles de lunettes et observe longuement l'état de mes cellules et de mes cicatrices. Il me fait avaler deux fioles.

- Bien, tu manques fortement de soleil, et tes cellules sont encore fatiguées. Autrement tu es en bonne santé Kenric.

-Parfait !

Je me redresse, Elwin s'approche d'Oralie.

- Et donc voici . . .

- Notre fils Polarius.

- Il est adorable. Il ressemble à Kenric.

- Je trouve aussi.

- Vous me permettez que je l'ausculte, je suppose qu'il n'a pas reçu de soin elfique.

- En effet, que gnome.

Le médecin remet ses lunettes et vient passer de petites orbes de couleurs variées autours de notre enfant.

- En parfaite santé. Polarius attrapa la main du flasheur qu'il mordille alors.

- Allez-vous parler de lui au reste du conseil ?

- Pas encore. C'est beaucoup trop dangereux. Au vu de mon titre, de ce qu'il se passe avec les invisibles et encore pire avec Elyseus. Je préfère attendre. Ou simplement le dire à nos amis les plus proches. Mais moins de personnes sont au courant, mieux c'est.

- Et tu as bien raison, Oralie.

Elwin rangea ses lunettes.

- Je ne connaissais pas cet endroit, c'est magnifique.

- Voici Iridesan, le palais royal. Ce n'est pas étonnant que tu ne le connaisses pas, avec les évènements .

- En tout cas, cela fait plaisir de te revoir comme avant Oralie.

- Et moi je suis heureux de retrouver mon meilleur ami, dis-je en me levant pour rejoindre ma bien aimée.

- Mais du coup, comment doit-on exactement t'appeler ?

- C'est marrant, Kenric m'a posé la même question. Eh bien je te réponds : Comme tu le souhaites.

- Très bien, alors je continuerais sûrement à t'appeler Oralie.

- D'ailleurs pourquoi as tu changé de noms comme cela ? demandais-je à ma belle.

- Oh c'est une longue histoire. Je ne saurais même pas te dire ce qu'il s'est passé dans ma tête d'enfant pour me donner une fausse identité . . . Puis comme personne n'avait d'information sur moi, cela est resté.

- Bien mes amis, je dois vous quitter, au plaisir de vous voir prochainement.

PDV Velia

Bronte m'a raccompagnée chez moi après avoir passé de longues minutes avec moi. Je me sens en sécurité près de lui. . . C'est difficile à définir. Bronte est si gentil avec moi, et depuis seulement une semaine . . . C'est dingue comme je le vois sous un autre jour.

Je monte dans ma chambre, et décide de prendre une douche chaude.

J'entre dans ma salle de bain, je défais ma robe qui tombe au sol et déboutonne ma chemise. Je me tourne vers le miroir, observant alors une cicatrice. . . large et pas très belle à voir. . . Je passe ma main dessus, sentant les larmes venir quand un souvenir revient brusquement dans ma mémoire.

Elyseus . . . Elyseus m'a fait cela. . . Je recule et manque de trébucher, je me rattrape sur le lavabo et m'écroule à genoux. Une main compressant cette cicatrice, le corps tremblant, la peur me rongeant.