Fintan

Chapitre 42

PDV Kenric

Nous laissons notre fils à mes parents. Aujourd'hui nous nous rendons à Eternalia.

J'avoue ne pas en avoir très envie mais nous n'avons pas le choix. Encore moins, Oralie.

Nous arrivons sur l'immense parvis du palais principal. Il n'y a pas grand monde à part des gardes. Autrefois c'était si vivant.

- Eh bien ... Il n'y a pas foule.

- Il faut dire avec les invisibles et maintenant Elyseus...

- ça va aller.

- Je ne suis pas sûre. Pas cette fois en tout.

Elle m'adresse un petit sourire avant de s'avancer. Je la suis sans rien ajouter de plus. Elle semble tellement nerveuse et soucieuse. J'aimerai tant faire quelque chose pour l'aider, la protéger. Mais je me trouve dans une position si faible. J'ai promis de la protéger, et je le ferai qu'importe ce qu'il se passera.

- Peu importe ce que tu penses Kenric. . . Ne te mets pas en danger, je t'en prie. m'intime-t-elle.

Elle arrive toujours à deviner ce qu'il ne va pas.

- Ne t'inquiète pas pour moi, Oralie.

- Je m'inquiète pour toi. Tu te mets toujours en danger.

- Pas toujours.

Nous atteignons la grande salle du conseil.

- Près ?

- Je pense oui.

Pdv Bronte

Velia ne m'a pas adressé la parole de la journée. Et elle m'évite. Je voulais m'excuser mais... Je ne veux surtout pas davantage l'opportunité.

Oralie fait irruption dans la pièce suivit d'une tête rousse qui aborda un sourire, loin d'être celui d'autrefois.

- Ah Oralie. Nous t'attendions. Déclare Emery. Kenric nous sommes ravis de te savoir vivant.

- C'est gentil. Déclare le télépathe avec un petit ton ironique pour piquer le porte parole.

Il prend place à mes côtés.

- Ah si tu savais comme tu m'as manqué Brontounet.

- ça, ça ne m'avait pas manqué en revanche.

- Toujours aussi grincheux.

- Moins je trouve. Déclare Oralie.

Je salue Oralie d'un signe de tête.

- Bien, toujours aucunes nouvelles d'une quelconque découverte je présume. Fintan n'est pas de retour. Où en sont les émissaires déployés pour cette mission.

- Rien du côté de Lord Caspian. Dit Ramira en réponse à Emery.

- Du côté de Lady Cadence. Rien. Répliquais- je.

- pas grand chose du côté d'Alden. Ajoute Terik.

- Oralie, as tu des nouvelles de Fintan ?

- Eh bien non. Pas encore. Je pense qu'il me contactera bientôt. Quant à Elyseus. Il peut très bien avoir changé son identité depuis. Il peut être n'importe où, parmi nous que sais je. Et comme nous ignorons son plan... Tout cela est encore plus difficile. J'ai des idées sur ce qu'il compte faire mais rien n'est certain. Et honnêtement j'espère que ce ne sera pas ce que j'imagine.

- Qu'est ce que tu imagines ? Demande Terik.

- Hum pas sûr que vous veuillez le savoir.

- Dis nous, Oralie, qu'on puisse se tenir près à toutes éventualités. Déclare Zarina.

- Eh bien au vu de ce qu'il a déjà fait à ma famille par le passé pour une question de pouvoir. Je pense sincèrement qu'il fera tout pour accéder au pouvoir. Par tout, j'entends bien nous éliminer un par un. Dans le seul but de détruire notre monde. Je commence à me poser la question, de savoir, si certains des invisibles qui se sont rebellés contre Fintan ne se sont pas lié à Elyseus. Ce qui expliquerait toute la misère qu'ils nous ont fait subir. Soit ils sont conscients de leurs actes. Soit... Ils sont mentalement manipulés.

- Hypnotiser ? Questionne Clarette

- Oui. Tout comme car Elyseus n'est pas un hypnotiseur. Mais l'un des rares télépathes puissants des cités perdues. Tout comme Sophie. Il est capable de beaucoup de choses. Si elle est capable de réparer des esprits. Il est capable de les briser ou de les manipuler pour ses fins. S'il souhaite avoir quelque chose, il l'aura. Et apparemment, son intérêt était aussi tourné vers mon talent de lumière stellaire, lorsqu'il a assassiné ma mère.

Oralie se tourne vers Kenric.

- Je crois que je suis dans son projet.

- Ne prenons pas de conclusions hâtives. Intervient Emery .

- Elles sont loin d'être hâtives. Déclarais-je. Elyseus à certainement un projet cruel derrière la tête. Je ne pense pas qu'on va tous s'en sortir indemne. On doit se préparer. Qu'importe ce qu'il a prévu. On doit se protéger mentalement et physiquement. On doit avoir la capacité de nous battre. Et pas seulement avec nos talents. Nos talents seront loin d'être efficaces.

- Bronte à raison. Dit Oralie. Je vais parler au cygne noir. Je vais demander à leur technopathe des inventions qui nous seront sûrement utiles pour combattre Elyseus. Je ne pense pas que cela serve à grand-chose de demeurer ici, puisque nous n'avons rien .

- Oui. La scéance est levée pour l'instant. Nous reprendrons dès que des nouvelles nous parviennent.

Tout le monde se lève. Velia est déjà partie. Je m'approche d'Oralie.

- J'ai besoin d'un service avant que tu n'ailles voir le cygne noir.

- Je t'écoute Bronte.

- Si on pouvait aller dans un lieu plus calme. Je ne veux pas que tout le monde soit au courant.

- Bien.

Elle indique à Kenric de l'attendre. On se rend dans un salon adjacent.

- Qu'il y a t'il Bronte ?

- C'est plutôt délicat à demander. Enfin voilà, je veux que tu demandes quelque chose à Velia. A propos d'Elyseus.

- Quoi ? Pourquoi moi ?

- Tu es sa meilleure amie. Et elle refuse de me parler de lui et de ce qu'il lui a fait.

- Comme ça ?

- Elle porte des brûlures sur ses bras... Je ne sais pas si tu as déjà remarqué.

- À vrai dire, non je n'ai jamais remarqué. Comment tu sais ça toi en plus.

- C'est pas important ça. Ce qui importe c'est de savoir ce que Elyseus lui a fait. Car c'est lui qui lui a causé des brûlures. Et depuis que tu as annoncé son retour, elle agit plus que bizarrement. Peux tu essayer de lui demander. Je suis sûre qu'en parler à quelqu'un pourrait la soulager d'un lourd fardeau. Mais... Colle elle ne veut pas me le dire. J'ai pensé que cela irait mieux avec toi.

- Je vais voir ce que je peux faire, mais tu sais, Velia, ne me dit pas tout non plus. Elle est réservée sur sa vie privée.

- Je sais.

- Mais tu m'intrigues Bronte. Comment as tu pu remarquer ses brûlures sur ses bras ? Elle a toujours les bras couverts.

- Hum. Dis je embarrassé. C'est une autre histoire, ça.

- Dis moi, vous deux. ..

- Non non. Dis-je aussitôt. Elle est juste mon amie. Mentis-je, en m'écartant d'elle. Je dois y aller.

Je sors de la pièce avant qu'elle ne dis quoi que ce soit