18. Parle

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Two Birds- Regina Spektor

Lyana
Hôtel, 13h06

-Relèves toi.

Alexander me parlait mais je ne voulais pas l'écouter, je ne voulais plus le voir, à la base je ne voulais rien de lui mais à présent c'était pire encore. Il attrapait mon avant bras.

-LÂCHES MOI ! LÂCHES MOI !

Je ne voulais pas qu'il me touche, ses mains étaient pleines de sang, le même sang qui me collait à la peau. Je n'arrêtais pas de pleurer, mes tremblements étaient inquiétants.

Ma respiration se coupait, ma vision de troublait. Je n'arrivais plus à prendre une bouffée d'oxygène normale. Une crise, une crise, une crise, pas maintenant.

Mon cœur battait de plus en plus fort et de plus en plus vite, mes mains devenaient moites et des gouttes de sueur commençaient à perler sur mon front. Mes membres fourmillaient, un immense frisson me prenait alors que j'avais terriblement chaud.

Froid.
Froid.

De l'eau froide me coulait dessus, je criais face au contraste de ma peau brûlante face à l'eau glacée. Je relavais la tête regardant autour de moi, j'avais peur de m'évanouir, peur de mourir.

Mes mains se firent saisir par une autre, mes yeux trouvaient ceux d'Alexander. Je ne voulais pas le toucher mais j'avais besoin de son contact, je ne voulais pas le voir mais j'avais besoin de lier nos regards, je ne voulais pas de son aide mais j'avais besoin de lui.

-C'est qu'une crise d'angoisse Lyana calmes toi.

J'avais l'impression de mourir, je sentais ma respiration être trop rapide j'étais incapable de la contrôler.

-Respires en même temps que moi.

Je l'écoutais et putain je détestais ça. Il inspirait lourdement et je l'imitais, secouée par ma respiration foireuse mais je le faisais. Il expirait aussi doucement je faisais à nouveau de même. Encore, encore et encore.

Je n'avais pas compté combien de temps cela avait duré mais je m'étais calmée. Il lâchait mes mains toujours avec son éternel douceur et posait le jet d'eau. Reprenant mes esprits je me rendais compte que j'étais dans la salle de bain, logique d'un côté.

Je ne m'étais même pas rendue compte qu'il m'avait emmené jusqu'ici. Le plus gros problème m'explosait en plein visage, mes vêtements mes putain de vêtements. Ils étaient les seuls que j'avais et maintenant ils étaient trempés jusqu'à mes baskets.

-Laves toi. M'avait ordonné Alexander.

Évidemment ce serait bien trop simple il n'y avait qu'une baignoire sans un vieux rideau. Je tournais la tête vers Alexander qui soufflait, il s'éloignait et s'adossait à une minuscule armoire en fermant les yeux.

Putain je devais vraiment me déshabiller alors qu'il pouvait me voir à n'importe quelle seconde ?

C'était à mon tour de souffler, je retirais mes vêtements difficilement, ils me collaient à la peau comme si ils faisaient partie de moi.

Je voulais me sortir de la tête le sang sur le pare-brise mais j'avais l'impression qu'il était collé sur mon corps. Accroché à moi, encré en moi.

J'allais vomir, j'allais vomir.

Alexander
Hôtel, 14h39

Je fixais Lyana assise sur le lit mon t-shirt sur le dos et une serviette cachant le reste. Bien évidemment il fallait que même ses sous-vêtements soient trempés et que je me retrouve à moitié à poil par sa faute. À cause de sa faiblesse.

NOSTRA / SAGA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant