NOSTRA / SAGA

36. Répondre

Hayloft- Mother Mother

Lyana
?, ?

-Je - elle

-Info - parti- toi

-Pas - maint-

-Réveil - 

J'avais mal partout et j'étais totalement sonnée, j'essayais d'ouvrir les yeux difficilement. Je sentais que j'étais sur mes genoux et que mes mains étaient attachées vers le haut. J'avais l'impression que j'allais m'écarteler si j'essayais de tirer. J'avais l'impression qu'on me frappait la tête, et je ressentais que mon jeans était mouillé au niveaux de mes genoux.

-Lya- Lya-

Je réussissais à ouvrir les yeux difficilement, tout était flou mais je voyais bien que j'étais dans un endroit sombre. Ça sentait extrêmement mauvais et tout était humide. Devant moi j'arrivais à distinguer Antony qui faisait des gestes ridicules devant mon visage.

-Lya - entends ?

J'essayais de me concentrer pour comprendre ce qu'il me racontait mais putain que c'était compliqué. J'avais l'impression d'être un nouveau né qui découvrait ce qu'était ses cinq sens, la vue, l'odorat, le touché, l'ouïe, le goût.

Je voyais, flou évidemment mais je voyais c'était le principal, je sentais l'odeur de renfermé que contenait la pièce où j'étais, je sentais autour de mes poignets quelque chose me serrer très fort comme des cordes, je l'entendais vaguement me parler, et je sentais un goût métallique sur ma langue, un mélange de médicaments et de sang.

-Lyana tu comprends ce que je dis ?

Je ne préférais clairement pas l'entendre, ne pas le comprendre me manquait déjà. Je voyais de mieux en mieux alors je profitais pour analyser la pièce. Du sang, des sangles, des instruments métalliques en tout genre, des murs de pierre. Une cave à torture, des vrais copieurs.

-Je préférais la cave d'Alexander. Je lâchais.

Je voyais au visage d'Antony que cela ne lui avait pas plut, d'ailleurs qu'est-ce que je foutais là ? Il voulait pas me traiter en princesse ?

-Tu m'entends Lyana ?

Il est con ou quoi ?

-Mais ferme ta gueule.

Il me souriait, un vrai sourire heureux. Bon c'était clair il était complètement con. J'aimais trop être entouré de tarés moi c'était pas possible.

Je voyais se rapprocher de moi en prenant une chaise sur son passage le père d'Antony, Antonio Belvera (je rappelle qu'il avait vraiment aucune inspiration pour le prénom de son fils), il s'asseyait sur la chaise en question.

-Tu fais moins la maline sans ton chien de garde ma petite ?

-Ton cœur blanc te tuera Lyana.

-Ton cœur noir te tuera Alexander.

-Alors nos cœurs nous tueront tous les deux.

Je ricanais, Alexander m'avait prévenu que mon cœur trop pure pour son monde me mènerait à ma perte alors je décidais de devenir exactement comme lui. Je décidais de noircir mon cœur pour ma survie.

Je le regardais droit dans les yeux, je n'allais pas baisser les yeux parce que je savais qu'Alexander ne baisserait jamais les yeux, il resterait digne jusqu'à la fin.

Au fond de moi, j'étais détruite je voulais juste pleurer pendant des heures et des heures jusqu'à ce que tout s'arrête, mais jamais au grand jamais je ne pleurerai devant eux parce qu'ils n'attendaient que ça.