25. Peau

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No role modelz- J.Cole

Lyana
Q.G, ????

J'avais expliqué les conditions quant au traitement de faveur de Luca et Hugo. Ils avaient droit à une douche par jour, trois repas par jour, quatre passages aux toilettes par jour, des vêtements propres, personne n'avait le droit de les toucher. Le patron m'avait expliqué qu'ils seraient en permanence attachés en dehors de leurs douches. Je devais donc m'occuper de les nourrir moi même.

J'avais deviné que la nourriture allait à nouveau faire partie de mes épreuves psychologiques en voyant à quel point il était heureux de m'annoncer que c'était mon rôle de les nourrir. J'allais être confronté à la nourriture sans pouvoir l'avaler.

Je savais que le patron acceptait tous mes caprices car ils allaient me porter préjudice, voir mes coéquipiers de cellule vivre "correctement" alors que j'étais en train de dépérir à côté d'eux allait être l'enfer.

Ils avaient pu se doucher et se changer seul, alors que moi on m'avait douché et on m'avait habillé puisque j'avais été attaché. D'après le patron, la douche et les vêtements étaient parce qu'il voulait « voir son œuvre lorsqu'elle sera parfaite ». Ouais en gros il voulait voir mes taches de sang.

Et en ce moment présent j'étais en train de me faire insulter de tous les noms par les deux cadavres enchaînés à côté de moi.

-Putain Lyana tu te rends pas compte ! Tu vas prendre pour nous !

-Bordel tu vas crever !

Je me massais les tempes en fermant les yeux.

-Vous me remercierez lorsque vous verrez. Je vous ai seulement raconté ce qu'il m'avait fait, vous ne l'avez ni vécu ni vue. Lorsque vous sentirez l'odeur de ma peau brûlée, ou même lorsque vous me verrez vomir du sang à cause des coups vous comprendrez mon choix. Je l'ai déjà vécu, vous non. Et oui énerverez vous autant que vous le voulez je prendrai pour vous sans regrets. Vous auriez fait pareil à ma place.

-Lyly...

-S'il vous plaît, on en parlera autant que vous voulez après, on aura le temps. Mais pas maintenant.

Ils se taisaient tout les deux, comprenant que j'avais besoin de silence pour me préparer psychologiquement à ce qui allait arriver.

Cela arrivait plus vite que prévu.

J'entendis la porte se déverrouiller et un chariot entrer, je connaissais bien ce bruit métallique, ces roues grinçantes. Le chariot à "matériel".

-Putain c'est quoi ce bordel !

-Messieurs vous allez assister au premier entraînement de mon chaton.

Je ne tournais même pas la tête, je ne me levais même pas. J'attendais juste la suite. Le patron m'attrapa par la nuque pour que je me relève, appuyant aux endroits douloureux. Malheureusement je ne sentais même pas cette douleur, j'avais été habitué.

Le patron ricanait fier de lui, je n'imaginais même pas ce qu'il se serait passé si j'avais réagi à "si peu". Je l'entendais prendre un instrument sur son chariot et s'approcher de moi.

Il vint s'accroupir en inspectant mes jambes, il avait relevé mon pantalon.

-De base je comptais utiliser mon tire bouchon sur vous trois, mais après notre accord je ne vous toucherais pas. Donc je l'utiliserai trois fois sur mon chaton. Avez vous saisi l'intérêt de notre contrat ?

-NE LA TOUCHES PAS CONNARD !

-LAISSE LA BORDEL !

-Une plainte et je double.

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