Épilogue

1K 33 25
                                    

My Kind Of Woman- Mac Demarco


-Anna, Mahé je peux savoir ce qu'il s'est passé ?

Les deux enfants maintenant âgés de trois ans baissaient la tête honteux que leur père aient dû aller les chercher à l'école après que leur maîtresse ait appelé.

-C'est pas notre faute maman... Dit Mahé.

-C'est eux ils ont dit que le dessin de Eliot était plus beau que celui de Mahé... Avouait Anna.

Lyana s'accroupît pour être au même niveau que ses enfants, elle leur tendit ses mains, les deux s'avancèrent et en saisirent une chacun.

-Qu'est-ce que maman vous a répété des centaines de fois ?

-Il ne faut pas taper pour rien.

-Il faut dire que c'est pas gentil et qu'il faut arrêter.

La voix de Mahé était tremblante, comparé à sa jumelle Mahé était légèrement plus sensible. Il détestait se faire gronder par sa maman mais personne ne peut s'imaginer à quel point il ne supportait pas se faire gronder par son papa. Non pas que son papa était du genre à lui hurler dessus, non pas du tout, mais son papa ne les grondait jamais.

Alors lorsque les enfants voyaient leur père froncer les sourcils et leur dire simplement « Là vous avez fait une grosse bêtise » ils se rendaient compte que là oui ils avaient fait une très très grosse bêtise. Ils étaient allés beaucoup trop loin, jusqu'à ce que leur papa soit obligé de dire quelque chose.

Et oui, certains auraient pu croire qu'Alexander Nostra était du genre à crier sur ses petits lorsque quelque chose le contrariait mais pas du tout. Ils en avaient beaucoup parlé lui et sa femme, il s'en voulait de la laisser beaucoup plus réagir que lui, il avait peur qu'elle doive passer pour la méchante à cause de lui.

Mais non, Lyana Nostra ne lui en avait jamais voulu, pas une seule seconde, elle comprenait ce que ressentait son mari puisqu'avec le temps il avait appris à se confier.

Il avait peur, il était même terrifié de leur faire du mal par excès de colère. Tout le monde lui répétait sans cesse que cette période de non-contrôle était terminée, même son psychiatre lui avait assuré qu'il n'avait plus besoin de lui. Mais pourtant une part de lui restait craintive de ses réactions.

On ne pouvait pas lui en vouloir, il avait vécu dans la haine toute sa vie, il n'avait jamais appris à parler, la seule chose qu'on lui avait inculqué c'était tuer.

Même lui était conscient que jamais il ne toucherait à un cheveux de ses enfants, non il préférait mourir que de leur mettre une claque. Mais l'appréhension de trop s'énerver jusqu'à ce que ses enfants aient peur de lui l'empêchait tout de même d'agir.

La seule chose sur laquelle il ne pourrait jamais les réprimander c'était la violence, il ne se sentait pas légitime de le faire, même sa femme avait du mal à les gronder puisque elle-même réagissait comme cela lorsqu'on touchait à une personne qu'elle appréciait.

Les deux époux n'avaient que très peu tué depuis que leurs enfants étaient nés, Alexander n'avait  tué que quatre personnes et Lyana une seule. Une femme avait un jour osé faire un commentaire sur leurs enfants, le soir même on l'avait retrouvé dans un sale état, voilà le seul meurtre que Lyana avait commis en sept ans. Les quatre d'Alexander étaient lorsque quelques hommes avaient fait des remarques à sa femme ou à ses enfants.

-Alors pourquoi vous n'avez pas écouté ?

-C'est papa qui a dit qu'on devait toujours s'aider !

-Oui j'ai défendu Mahé comme il a dit !

NOSTRA / SAGA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant