16. Destructeur

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Titanium- David Guetta, Sia

Lyana
Réunion, 12h42

J'étais au bord de l'agonie, mon œsophage ne demandait qu'à vomir chaque bouchée de homard que j'ingurgitais, je sentais le regard de Salvatore sur moi. Il avait insisté pour que son fils soit en face de lui donc évidemment je me retrouvais presque en face de lui aussi.

Alexander avait laissé sa main sur ma cuisse essayant de me rassurer au maximum alors qu'il était conscient que c'était vint. Personne ne pouvait calmer mon angoisse, même si sa main me faisait un bien fous j'étais à peu de m'évanouir.

Peut-être que si on rajoutait un Luca qui faisait des blagues de merdes et un Hugo qui essayait de le calmer en plus des doigts d'Alexander j'arrêterai de faire tressauter ma jambe ?

Non dans tous les ça n'aurait servi à rien.

J'entendais le crissement de la chaise de Salvatore sur le sol, il se levait et frappait dans son verre en cristal.

Il leur fallait vraiment du cristal pour des putains de verres ?

C'était à gerber.

-On commence les entraînements.

Mais qu'est-ce qu'il racontait on n'avait même pas fini le plat principal ?

Tous se levaient et se dirigeaient vers la sortie de la salle, je compris vite que ici Salvatore était un roi. Il ordonnait, on obéissait un point c'est tout.

Son rictus fier de pouvoir éclairait son visage, bordel si j'avais pu lui cracher à la gueule je l'aurais fais avec plaisir.

Alexander se levait et me prit la main, je me levais et entrelaçais nos doigts. On se mit à suivre le groupe essayant de nous fondre dans la masse, mais c'était impossible.

En voyant Alexander tout le monde s'écartait nous laissant une haie d'honneur. J'allais m'évanouir sérieusement.

Je me donnais une fausse confiance et avançais droit devant moi en me concentrant sur le bruit de mes talons qui claquaient contre le marbre du sol. Alexander me caressait le dos de la main avec son pouce, je tentais de canaliser ma respiration mais c'était vraiment compliqué.

On arrivait jusqu'à une pièce immense, une salle d'entraînement.

Je sentais mon repas remonter, j'étais prête à vomir en accordant une salle d'entraînement et Salvatore. J'avais peur, tellement peur.

Une orde d'enfants et d'adolescents venait se positionner au milieu de la salle, Salvatore marchait vers eux les mains dans le dos. Lorsqu'il s'arrêtait tout le petit groupe se baissait dans une espèce de révérence.

-Oncle Salvatore. S'inclinaient-ils.

-Bien, on va commencer les combats ils vous serviront d'échauffement avant les combats à mort.

Mais il n'avait pas honte ? Pourquoi personne ne réagissait ? Les parents dans cette histoire ils laissaient ce mec décider de la vie de leurs enfants juste avec un pauvre combat ? C'était que des gosses putain ils n'avaient rien à foutre là.

Les enfants se mirent par groupe de deux, malheureusement il en restait un seul. J'étais soulagée car lui au moins pouvait se passer de combats mais Salvatore s'approchait de lui.

-Pourquoi tu es seul ? Je t'ai demandé de te trouver un binôme. Crachait-il.

-Je- Personne ne veut se mettre avec moi oncle Salvatore.

-Tu sais ce qu'il va t'arriver Armand ?

J'essayais de m'avancer vers la zone de combat pour me designer en tant que binôme pour cet enfant. Je connaissais parfaitement le regard qu'il lui lançait, il voulait le détruire, le saigner, le tuer.

NOSTRA / SAGA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant