NOSTRA / SAGA

2. Reviens

Dollhouse- Melanie Martinez

Lyana
Maison des Lavrenti, 23h10

-Qu'est-ce que-

-La dernière fois que tu es venue j'ai vue des bleus sur toi Lyana. Tu te disputes avec papa la nuit, après il te course dehors quand tu t'enfuis. Tu sais tu peux me le dire grande sœur je dirais rien.

-À L'AIDE À L'AIDE VENEZ M'AIDER !

-REVIENS PETITE SALOPE , TU NE M'ÉCHAPPERAS JAMAIS !

À la seconde où il avait finit son discours je l'attrapais dans mes bras pour le serrer le plus fort possible. Non, tout sauf ça pas Maël. Il était trop jeune, beaucoup trop innocent. Mes larmes commençaient à couler et mes sanglots prenaient place. Comment avais-je pu être aussi imprudente ?

-Pourquoi tu pleures Lyana ? Sa voix était tellement innocente, pleine de compassion.

-ARRÊTES DE PLEURER ESPÈCE DE SALOPE !

-Comment tu peux croire ça Maël ? Ce n'est pas vrai.

-Je vais t'apprendre ce que c'est la vie

-Alors comment ? Il était perdu mais je ne pouvais pas le laisser croire ça.

-Jamais papa ne me frapperait Maël, je vais t'expliquer mais il faut que tu me jures de n'en parler à personne.

-Si tu oses en parler petite conne je te jure que je te tuerai.

-Je te le promet.

Je prenais une grande inspiration, il fallait que je sois crédible. Il devait y croire, je n'avais pas le choix.

-Tu sais quand tu es une fille la vie c'est très dangereux.

Il ne répondait pas mais son regard m'incitait à continuer.

-Alors papa m'a proposé de m'inscrire à la boxe, mais maman n'était pas d'accord.

-C'est pour ça qu'elle ne te parle pas ?

En sang sur le sol de la cuisine je me disais que c'était fini, que cette fois je ne m'en sortirai pas. Il ne me restait plus qu'une seule solution, l'unique solution que je n'avais jamais essayé.

-MAMAN MAMAN À L'AIDE !

-LYANA !

J'entendais ma mère crier depuis l'étage bien trop inquiète que je lui hurle de venir m'aider. Face à mes supplications mon père me frappait encore plus fort, je ne sentais plus mon bras et presque plus ma jambe.

On entendait ma mère dévaler les escaliers tellement vite que j'angoissais à l'idée qu'elle tombe et se blesse.

-Bordel de merde...

Sa voix était livide comme si elle venait de voir un cadavre. Mon père se retournait vers elle avec une agressivité dont elle ne lui connaissait pas.

-Sors d'ici maintenant. Lui ordonnait-il.

Ma poitrine se comprimait encore plus, je ne pensais pas qu'il avait tout remarqué. Il savait tout depuis le début. Je faisais semblant de ricaner.

-Non, non elle est moi on ne s'est jamais trop parlé. On se comprend sans un mot, je crois que c'est un truc entre mère et fille.

-Maman pourquoi tu ne me parles plus ?

-Maman ? Maman s'il te plaît réponds moi.

Je m'enfonçais de plus en plus profondément dans mon mensonge, son regard me montrait qu'il me croyait sur parole. Cela me rassurait autant que cela me brisait.