18. Fin

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Lyana
Villa, 21h32

J'avais demandé à Alexander de prévenir Hugo et Luca que j'aimerais leur parler, pendant ce temps j'étais partie m'habiller de mes anciens vêtements. J'avais décidé de mettre un short, je voulais être assez forte pour leur montrer tout, de A à Z.

J'avais mal rien que d'y penser.

J'attachais mes cheveux et respirais un grand coup. Je pouvais le faire.

Putain non.

Une première larme coulait sur ma joue mais je l'essuyais honteusement, je ne voulais pas pleurer, je n'avais qu'un but être assez forte. Ils ne me voulaient aucun mal, justement leur but était de m'aider.

Et putain j'avais besoin d'eux.

Je sortais de la chambre et descendais les escaliers au ralenti, je les vis tous assis sur les canapés. Je me plaçais à côté d'eux, Luca me tendait une bouteille de vodka.

Je le remerciais d'un hochement de tête, je voulais disparaître dans le canapé, je m'enfonçais à l'intérieur priant pour qu'il m'aspire.

Luca à côté de moi, me regardait avec un petit sourire.

-Tu peux le faire Lyly. Me soufflait-il.

J'ouvrais la bouteille d'alcool et prit une grande gorgée, le liquide transparent me brûlait la trachée. Mais pas autant que la boule qui s'était formée dans ma gorge.

-Je volais quand je suis arrivée aux États-Unis, j'avais accepté l'argent d'Anastasia uniquement pour me payer un billet d'avion.

Ils m'écoutaient tous religieusement, ils buvaient mes paroles.

-Je m'étais retrouvé dans la mauvaise rue en essayant de fuir un mec à qui j'avais volé le porte feuille.

Je soufflais, c'était là que ça commençait.

-J'ai entendu une voix derrière moi, un ricanement rauque suivit d'un « si on m'avait dit que je te trouverais ici mon chaton je n'y aurais pas cru ».

-Je n'avais pas eu le temps de me retourner, on m'a mit un sac sur la tête et on m'avait tiré sur à peine quelques mètres.

Je posais mes yeux sur Alexander. J'aurais aimé lui dire que c'était la rue dans laquelle nous nous trouvions mais mes lèvres étaient restées scellées. Je savais que si je lui disais il foncerait là haut.

-Ils m'ont retiré le sac lorsqu'on est entré dans un bâtiment, on avait descendu des escaliers et j'étais tombée sur un putain de repère vous n'imaginez pas. Tout était hyper moderne, des centaines d'hommes qui se tiraient dessus, les plus vieux servaient de cibles, les nouveaux leur tiraient dans la tête pour s'entraîner.

Luca avait écarquillé les yeux, je savais que cela paraissait sûr-réaliste mais lorsque j'étais arrivée dans cet endroit ça l'avait encore plus paru pour moi.

-Plusieurs hommes m'avaient tiré jusqu'un énième couloir, ça n'avait plus rien à voir on aurait pu comparer ça à un donjon du moyen âge.
C'est quelques heures après qu'il est arrivé.

Mon démon.

-Cet homme était appelé « le patron », si j'avais imaginé un mec chef d'un aussi gros cartel j'aurais imaginé un mec gros, moche et surtout hyper vieux. Il était tout le contraire. Il avait des cheveux noirs, quelques rides oui mais rien de choquant, il devait maximum avoir la cinquantaine. Un air sombre sur le visage, une montagne de muscles, toujours habillé en costards noirs, une odeur de parfum le suivait, bref un homme hyper soigné mais complètement taré. On voyait dans ses yeux qu'il se prenait pour le roi de l'enfer, et putain il l'était.

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