39. Plonger

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Lyana
Vittoria, 01h45

Un rayon de lumière qui traversait le mur gauche attirait mon attention. Je tournais la tête vers la personne qui venait d'ouvrir la porte, Alexander.
Je séchais les multiples larmes qui avaient coulé sur mes joues à cause de la douleur que je ressentais.

Il entrait et refermait la porte derrière lui laissant comme seule lumière la lune qui brillait à travers la fenêtre. Il se postait à un mètre du lit.

-Comment tu vas ? Me demandait-il.

-Ça va.

Je le regardais dans le blanc des yeux, il soufflait je savais qu'il voulait me dire quelque chose alors je mettais ma fierté de côté. Je me décalais en grognant de douleur et tapotais la place à côté de moi.

-Viens, t'as une tête à vouloir parler.

Il lâchait un petit soupire doublé d'un rictus, je venais de lui sauver la vie parce que je savais qu'il aurait pu rester là des heures sans savoir quoi dire. Il s'asseyait à côté de moi allongeait ses jambes. Il soufflait un grand coup et laissait sa tête partir en arrière pour se poser contre le mur derrière lui.

-Qu'est-ce qu'Hugo t'a dit ?

-En soit je vais assez bien, ça aurait clairement pu être pire. Je vais galérer pour tout y'a pas de doute mais j'ai rien de grave.

-Aucune séquelle ?

-Normalement non rien.

Il acquiesçait d'un mouvement de tête, assez stressée je jouais avec mes doigts.

-Je ne te comprend pas Alexander. Je prononçais dans un souffle.

-Qu'est-ce que tu comprends pas ?

-Tu es parfait puis immonde, quand on est sorti que tout les deux pendant qu'on faisait... enfin tu m'as compris, tu étais adorable. Quand je me suis réveillée le matin tu parlais de moi comme si j'étais une putain de prostitué à qui tu ne devais pas le respect. Tout à l'heure, tu étais horrible avec moi, limite prêt à m'arracher la tête, et après tu t'inquiètes pour moi.

Il ne répondait pas, je savais qu'il était plongé très loin des ses pensées.

-Le lendemains qu'on ai baisé je pensais pas ce que j'ai dis à Hugo et Luca je voulais juste qu'ils arrêtent de me les briser. Et ouais tout à l'heure j'ai aucune excuse j'étais juste un con. Me disait-il.

C'était à moi de souffler profondément.

-Je te déteste pour tellement de choses mais je te suis reconnaissante de tellement de choses aussi. Tu es tellement compliqué Alexander.

-Donne moi des exemples.

-J'ai sincèrement cru bien faire quand je me suis rendue, je vous ai vue tous mourir et moi survivre dans un petit château. Je ne pouvais pas prendre le risque de vous mettre en danger. Je ne voulais même pas que vous veniez m'aider parce que je ne voulais pas que vous vous retrouviez dans la merde, mais égoïstement quand vous êtes venus me sauver j'étais tellement heureuse. Tu es venu me sauver et ça je t'en suis tellement reconnaissante.

-Je crois qu'on est sur la même longue d'ondes.

-Dis moi.

-Je me déteste aussi pour ce que je t'ai dis. Parce que oui on était tous morts si tu ne t'étais pas rendue, on s'était déjà fais nos adieux avec les gars. Mais ouais j'ai détesté le fait que tu te foutes dans une merde noire, on va dire que j'ai pas supporté de te voir partir comme ça sans pouvoir rien faire. Et oui je suis reconnaissant envers moi même parce qu'à la seconde où je t'ai vue partir j'ai su que j'allais venir te chercher. Luca et Hugo m'ont empêché de les suivre parce que je me serais fais fusiller mais ouais j'ai réussi à te sauver comme tu l'as fais avec moi.

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