41. Fort

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Lyana
Vittoria, 10h14

Luca m'avait tiré dans absolument toutes les boutiques de luxe qu'il avait trouvé sous prétexte que « viens on le fauche il m'avait fait repayer toute sa voiture parce que je l'avais rayé ». Je n'avais pas eu mon mot à dire en vérité, j'avais plus d'habits aujourd'hui que jamais.

En plus de ça Alexander portait tous mes sacs, de base c'était une idée de Luca parce que « c'est comme dans les films d'amour » je pensais sincèrement qu'il avait cru que parce qu'on avait couché ensemble nous étions à présent fous amoureux. Alexander n'avait pas refusé, j'étais choquée jusqu'à ce que je comprenne qu'il ne voulait juste pas empirer mon cas.

Et ce genre de petites attentions faisaient fondre mon cœur.

Je ressentais de plus en plus d'émotions inconnues envers lui, tout ce qu'il faisait pour moi créerait un moi un tourbillon de sentiments étranges envers lui. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il se passait.

J'avais tout de même insisté pour les porter moi même parce que putain il y en avait une belle tonne mais Alexander lui même avait refusé, rien qu'à voir son regard je n'avais pas insisté.

J'avais eu cinq nouveaux sacs à main, je n'avais toujours pas compris à quoi cela allait me servir sachant que je n'avais plus de voiture, plus d'appartement donc plus de clés, plus de téléphone, bref plus rien.

Mais bon cela lui faisait plaisir, il avait l'impression « on dirait que je m'occupe de la meuf que j'aurais jamais », il m'avait raconté qu'il avait un trop gros cœur pour donner tout son amour à une seule femme. J'avais bien rigolé.

-Bon on va où ?

-On commence par Hermès, Alex va nous faire quatre arrêts sinon.

C'était comme ça qu'on s'était retrouvé dans une boutique avec des prix exorbitants.

-Mille six-cents balles c'est une blague ? Je demandais à Luca.

-C'est la pire chemise que j'ai vue de ma vie... Soufflait-il.

On pouffait, on essayait de rester le plus discret possible mais ce n'était pas vraiment concluant. Nous avions remarqué qu'au moins une dizaine de vieux nous dévisageaient.

-Alexander me perturbe, une fois il est en chemise, une fois il est jogging.

-Qu'est-ce que tu veux que j'te dise c'est Alex.

-Luca ! Luca ! Luca !

Je lui tapais l'épaule pour qu'il regarde dans la direction de mon doigt, je pointais à quelques mètres de nous Hugo en train de draguer une vendeuse. C'était plus fort que nous on explosait de rire.

-Viens j'ai une idée !

Luca prit ma main pour foncer droit sur eux, la femme était littéralement en train de fondre face à Hugo. C'était vrai les trois amis étaient putain de beaux.

-Excusez nous madame mais nous cherchons une robe.

La femme se reprit en une seconde se rendant compte de son travail qu'elle avait complètement abandonné pour les yeux bleus d'Hugo.

-Pas de soucis, quelle taille faites vous Mademoiselle ?

-Comment ça Mademoiselle ? C'est pour moi !

C'était la fois la plus compliquée de ma vie de ne pas hurler de rire, la femme dévisageait Luca cherchant à comprendre s'il se foutait de sa gueule mais il était totalement sérieux. Je sentais les larmes me monter aux yeux, mon envie de pleurer de rire était trop difficile à contenir. Surtout en voyant la tête d'Hugo prêt à le décapiter.

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