9. Hermès

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Autre part- Bigflo et Oli


Lyana
Villa, 20h59

Juste après qu'Hugo m'ait soigné de toutes mes blessures, coupures et épaule nous nous étions tous posé dans le salon. On rigolait de tout et de rien, comme si ces derniers mois n'avaient jamais existé.

Il est vrai au début j'avais vraiment eu du mal à leur parler, le cœur lourd de les perdre mais ils ne m'avaient pas laissé le choix me posant des questions à chaque seconde.

Je m'étais donc résignée et avais parlé, avais rigolé, avais vécu.

-Lyly j'ai une question.

-Dis moi tout.

-Est-ce que tu aimerais savoir comment j'ai rencontré Alex ?

Je me figeais et écarquillais les yeux, je savais que lorsqu'ils s'étaient rencontrés Luca se faisait harceler.

-Mais Luca après tout ce que j'ai dis je-

-Justement, j'aimerai que tu saches ce qu'il se passait vraiment à l'époque.

-Luca je...

-Laisse moi te raconter Lyly.

Hugo baissait la tête et laissait son regard se perdre dans le vide.

-Hugo c'est pas parce que je parle que t'es obligé de parler aussi.

Il hochait la tête, le passé d'Hugo le hantait toujours autant il n'était pas prêt à le raconter à voix haute.

-Alors c'était quand on était au collège...


Luca
Collège, neuf ans plus tôt

-Regardez le cette grosse merde ahah !

Je levais les yeux vers Hermès, enfin je levais l'œil vers Hermès. Mon œil droit n'était même plus capable de s'ouvrir, il prenait de la force de jour en jour je supposais que c'était parce que j'étais un bon punching-ball pour lui.

-AHAH REGARDEZ LE IL CHIALE ENCORE CETTE GROSSE MERDE !

Grosse merde...

Hermès avait changé mon surnom après la primaire, Luca caca était maintenant devenu grosse merde. Je sentais que cette fois-ci ce surnom allait me suivre encore plus longtemps.

-Arrête...

Je laissais mes larmes couler, j'avais trop mal pour ne pas pleurer. Lui et ses potes m'avaient encore mît au sol pour me tabasser avec leurs coups de pied, mais cette fois-ci c'était différent.

Hermès avait prit les chaussures de sécurité de son père pour me faire plus mal.

Mes parents allaient encore me tuer quand j'allais rentrer à la maison, je leur faisais croire que je me battais pour qu'ils ne s'inquiètent pas. Mais je les décevais, ils me voyaient tous les jours avec de nouveaux bleus.

La première fois que je suis rentré avec un coquard ma mère avait fondu en larmes parce qu'elle avait deviné qu'on me harcelait, je ne voulais plus jamais revoir sa détresse donc j'ai préféré faire semblant que c'était moi la brute dans cette histoire.

Ils savaient que je fuguais la nuit mais ne faisaient plus rien pour m'en empêcher, ils avaient abandonné après deux ans.

-J'en peux plus qu'est-ce qu'on a fait de mal pour qu'il devienne comme ça du jour au lendemain ? Pleurait ma mère.

-Ma puce ça va aller, je vais le recadrer tout ira mieux.

-Non ! Je ne veux pas le rendre malheureux en lui criant dessus, on a déjà essayé mais ça change rien c'est de pire en pire.

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