Lyana
Cave, ??Froid. Peur. Désespoir. Voilà les trois mots qui pouvaient décrire ma situation, je souffrais le martyre de mes coupures qui allaient s'infecter d'ici peu ainsi que de mes genoux qui soutenaient en permanence moi poids. Je n'aurai pas parlé de mes bras, ils étaient à deux doigts de se déboîter.
Je n'avais jamais eu aussi soif et aussi faim de ma vie, j'avais pris la décision de me laisser mourir de soif puisque cela faisait dans tous les cas deux jours qu'ils ne m'avaient pas nourris. D'ailleurs cela faisait deux jours que je n'avais pas eu d'interrogatoire.
C'était clame et triste cet endroit, j'avais remarqué quelques araignées qui me tournaient autour sans jamais s'approcher, cette fois-ci elles ne me faisaient même plus peur. J'avais compris que ce qui mouillait le plus mes genoux et ce qui créait en grande partie l'humidité dans cette pièce ce n'était pas de l'eau mais bien les nombreuses gouttes de sang qui coulait de plusieurs citernes plus loin.
J'avais aussi trouvé la source de l'odeur insupportable qui s'empirait de seconde en seconde, la citerne, enfin tous les membres découpés qui s'y trouvaient. J'avais beau vouloir jouer la grande à la seconde où ils m'avaient laissé seules j'avais fondue en larmes, cet endroit était le pire que je n'avais jamais connu, je ne raconterai pas non plus à quel point j'avais hurlé quand des hommes avaient déposés un thorax dans la citerne.
Au fond c'était sans importance.
J'avais abandonné.C'était sûrement ça mon plus gros problème, j'abandonnais tout, à la moindre difficulté. Que ce soit ne pas réussir à faire un dessin et balancer son stylo autant que de se disputer avec quelqu'un et vouloir directement en finir. Mon psychiatre m'avait dit que c'était à cause de ma dépression que mes réactions étaient amplifiées mais remettre toute ma vie sur le dos de la dépression devenait vraiment trop simple, mais malheureusement beaucoup trop lourd. Elle prenait trop de place, je la voyais partout j'avais l'impression qu'avant de savoir qu'elle se baladait avec moi je ne la ressentais même pas, alors qu'aujourd'hui elle faisait tout pour que je ne vois qu'elle.
-Transforme ta tristesse en colère Ana, ne laisse pas cette peine te diriger c'est toi qui dois la diriger.
Je rêvais d'avoir le courage d'Anastasia, toute sa force, elle ne serait pas dans cet état.
J'hurlais de toutes mes pauvres forces lorsque j'entendis un énorme BOUM au dessus de moi. Une bombe, des coups de feu, des cris.
Le chaos.
Qu'est-ce que je foutais là putain ?J'entendais clairement qu'un étage au dessus de moi des chargeurs se vidaient, une véritable guerre avait éclaté juste au dessus de moi. J'essayais de me libérer de mes chaînes comme si les centaines d'essais passés avaient fonctionné, évidemment que je n'avais pas bougé d'un mouvement.
J'étais terrifié de ce qu'il se passait, de ce que je ne comprenais pas. Pourquoi tout ce bordel putain ? Mes forces étaient faibles mais mes prières étaient grandes, je voulais avoir une mort rapide et sans douleur c'est tout ce que je demandais.
J'hurlais à nouveau j'avais un infime espoir que tous les sous-fifres d'Antonio meurent et qu'on puisse me libérer. Mais avec tout le bruit que faisait les tirs personne ne m'aurait entendu.
Le plafond de pierre tremblait, certains petits bouts de pierre me tombaient dessus.
-QU'EST-CE QUE T'AS FOUTU PETITE SALOPE ?!
Putain Antonio.
Il descendait les escaliers, une kalash à la main, suivi de près par ses hommes. Il n'avait jamais eu des yeux aussi assassins qu'à ce moment-là, j'avais l'impression de décéder rien qu'en apercevant son regard.

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NOSTRA / SAGA
RomanceLyana Une jeune femme d'à peine la vingtaine qui ne cherchait que la tranquillité qu'elle n'avait jamais eu, se retrouve plongée dans un monde de tueurs sanguinaires. Un cœur trop blanc. Alexander Un tueur à gage extrêmement puissant, redouté par...