NOSTRA / SAGA

24. Deux

Below the surface- Griffinilla

Lyana
Chicago, 03h15

-Patron... Soufflais-je.

Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir de qui venait cette voix, mon pire cauchemar était là, je l'entendais ricaner puis faire quelques pas pour s'asseoir à côté de moi. Je vis des bottes devant mes yeux, ses hommes étaient aussi ici, évidemment.

-Chaton.

Quel surnom de merde.

-Je pensais presque que tu m'avais oublié, tu as mis tellement de temps avant de me retrouver.

Il ricanait face à mon tutoiement, je n'allais pas lui offrir une once de respect après ce qu'il m'ait fait. Il m'avait retrouvé j'étais déjà morte que je l'énerve ou pas.

-Tu pensais vraiment que je ne te surveillais pas chaton ?

Finalement ça ne m'étonnait pas.

-Si depuis tout ce temps tu me surveillais pourquoi tu n'agis que maintenant ?

-Je comptais déjà agir chaton, on m'a juste rapporté que tu as faiblis. C'est pourquoi j'ai décidé que ton séjour était fini plus vite que prévu.

-Faiblis ?

Je sentis des doigts se poser sur mon cou et le presser extrêmement fort, ce fut à ce moment précis que je décidais de lever la tête vers lui pour retirer son bras violemment.

Je vis ses sbires pointer droits sur moi leurs armes, prêts à m'exterminer après que j'ai oser toucher leur maître.

-Du calme, du calme.

Les hommes baissèrent automatiquement leurs armes, et moi la tête. Je regardais mon arme posée à l'intérieur de ma paume, est-ce que je devais lui tirer dessus ?

-Ne la regarde pas comme ça chaton, tu sais bien ce qu'il va se passer si tu oses me menacer.

-J'en ai rien à foutre de crever. Crachais-je.

-J'en ai conscience mais je ne suis pas sûr que la mort de tes petits copains ne te dérangerait pas.

Je soufflais, il connaissait parfaitement mes faiblesses. J'étais coincée, piégée, comme à chaque fois qu'il croisait ma route. Je me souvenais encore des premiers mots qu'il avait prononcé à mon égard.

-Si on m'avait dit que je te trouverais ici mon chaton je n'y aurais pas cru.

Il aimait venir me chercher dans les rues craignos lui.

-Tu es venus pour me tuer je suppose.

Il était prit d'un fous rire, comme si ce que je venais de dire était la chose la plus hilarante qu'il ai entendu de toute sa vie, ou bien la plus stupide. J'avais l'impression d'être à des années lumière de son monde.

-Te tuer ? Oh chaton je ne suis pas aussi stupide.

Il posait ses doigts sur ma joue pour me la caresser, j'étais à deux doigts de vomir face à son geste mais je me retenais de toutes mes forces. Il n'y avait pas que ma vie en jeu, celle d'Alexander de Luca ou même d'Hugo l'étaient aussi.

Ils avaient beau être extrêmement puissants, face au patron ils n'étaient que de vulgaires mouches.

-Ce serait du gaspillage.

Du putain de gaspillage.

Je revivais chaque moment passé avec lui, chaque souffrance, chaque hurlement, chaque larme. Si j'avais su qu'aujourd'hui il ne me tuait pas uniquement parce que j'étais considérée comme quelqu'un de trop puissant pour mourir j'aurais continué à hurler comme au premier jour.