NOSTRA / SAGA

10. Exposer

Lyana
Aéroport, 20h15

Ces deux semaines étaient passées tellement vites mais tellement lentement, je n'avais fais que cogiter durant tout ce temps. Mon cerveau était totalement perdu, est-ce que j'avais envie de le revoir ? Est-ce que je voulais à nouveau le fuir le plus loin possible ?

Je marchais sur le carrelage de l'aéroport sortant totalement du lot, il y avait une seule femme avec un robe longue noire et des talons aiguilles ici, c'était moi. J'allais me retrouver à l'endroit où Alexander avait trouvé un moyen pour me tuer, j'allais me retrouver face à Melvin.

J'avais déjà pris mon ticket retour d'ici demain matin, je ne voulais pas traîner plus longtemps près d'Alexander. J'allais aller passer la nuit chez Anastasia ou avec mon frère.

Je sortais et trouvais des dizaines d'hommes en costards et grosses lunettes de soleil, putain c'était vraiment ça la vie d'Alexander ? J'avais décidé d'engager des hommes pour assurer la protection d'Anastasia mais qu'ils soient assez discrets pour qu'elle ne le remarque pas. Ils étaient donc passés me déposer une voiture.

Je m'approchais d'eux, l'un s'approchait aussi de moi.

-Madame Lavrenti, votre voiture est prête, puis-je y installer vos affaires ?

Putain j'avais l'impression d'être la reine d'Angleterre. « Puis-je installer vos affaires ? » Euh c'était plutôt à moi de te demander si tu pouvais installer mes affaires pour moi.

Je lui tendais simplement ma valise et mon sac avec un signe de tête, il les prit et les mit dans le coffre. J'avais vite remarquer qu'avec l'argent tout était possible, il suffisait de donner un bon billet à un agent de sécurité pour qu'il laisse passer une valise remplie d'armes et un sac blindé d'argent.

Un autre homme s'approchait de moi et me tendit un glock, si la Lyana s'il y avait un an me verrait qu'est-ce qu'elle dirait sérieusement ? Que j'étais mariée à Alexander ? Non j'étais devenue simplement la même.

Je le remerciais d'un autre signe de tête et il me le rendait, je comprenais que c'était le muet que j'avais engagé. Dans son CV il était marqué en première ligne qu'il était incapable de parler, sachant que dans ce milieu nous étions peu à lui donner une chance je l'avais fais. On avait tous le droit à sa chance.

-Madame Lavrenti, vos cigarettes sont dans la boîte à gant comme vous l'avez demandé.

Dit l'un des hommes en ouvrant la portière de ma nouvelle Bugatti, une voiture assez puissante pour qu'un simple accident m'envoie directement à la morgue. Toutes les solutions étaient bonnes.

Je m'assis dans la voiture, il fermait la porte derrière moi. J'ouvrais la boîte à gants et y trouvais un paquet de cigarettes accompagné d'un briquet, les personnes qui les engageaient étaient vraiment si exigeantes ? Ils m'avaient quand même demandé où ils devaient mettre mon paquet de clopes alors que sincèrement tant qu'elles étaient là je m'en foutais.

J'étais pas faite pour la vie de riche.

Je regardais dans mon rétroviseur que tous les hommes se soient bien éloignés avant de démarrer, je vis dans le coin de mon œil que deux voitures me suivaient, d'autres de mes hommes.

J'avais des hommes sérieusement ?

J'en étais arrivé au point où je devais me protéger d'Alexander jusqu'à engager des hommes. Il ne me kidnapperait pas comme ça j'en étais certaine.

Et entre autres je ne savais combien de tarés qui voulaient ma peau parce que j'étais une "menace".

Ils faisaient les grands hommes mais en attendant une femme leur filait les pétoches, et ça me faisait bien rire.