Lyana
Une jeune femme d'à peine la vingtaine qui ne cherchait que la tranquillité qu'elle n'avait jamais eu, se retrouve plongée dans un monde de tueurs sanguinaires.
Un cœur trop blanc.
Alexander
Un tueur à gage extrêmement puissant, redouté par...
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ALEXANDER
Aire d'autoroute 23h01
J'avais roulé sept heures sans prendre la moindre pause, fuyant ce pays en me concentrant sur mes souvenirs d'enfance, replaçant sur la carte de l'Italie chaque résidence des membres de ma famille, et putain y'en avait des tonnes.
Je n'avais lancé qu'une seule phrase à ma femme en sept heures lorsqu'elle s'était penchée par la fenêtre pour tirer sur mes oncles, j'avais souhaité, bordel j'avais voulu plus que tout qu'elle ne se mette pas en danger mais je connaissais ma femme, jamais elle serait restée sans rien faire, et qui plus est grâce à cela nous n'étions plus suivi.
J'avais tenté de parler, des dizaines et des dizaines de fois seulement les mots restaient coincés dans ma gorge, formant un noeud indestructible.
J'avais failli tuer ma famille car que je n'avais pas pris la précaution de tuer tous les Nostra.
J'avais réfléchi à des milliards de plans possibles et inimaginables mais un seul restait probable, les éliminer, les uns après les autres, mon unique problème restait ma femme, je pourrai mentir à mes enfants leur disant que papa allait travailler, convaincre Hugo et Luca que c'était mon rôle, mais jamais je ne pourrai regarder dans les yeux ma femme en lui mentant, elle le saurai dans tous les cas, et si je lui disais elle me suivrait que je le veuille ou non.
Allez dire à Lyana Nostra qu'elle devait laisser son mari tuer seul des centaines de personnes nées pour exterminer.
Plutôt crever directement.
Je coupais le moteur, redisant son bruit atroce au silence qui n'était plus agréable, nous étions à court d'idées, que faire maintenant ? Nous devions protéger notre famille, en particulier nos enfants mais putain comment les protéger de cette merde ?
En cinq ans les pré-ados étaient forcément déjà devenus des machines de guerre.
Ils étaient trop nombreux.
Je me reprenais lorsque je sentis la main d'Hugo se poser sur mon épaule, je tournais la tête pour le regarder, il se mordait les lèvres pour contenir ses émotions mais je le connaissais, lui et Luca étaient mes frères, il ne savait plus quoi faire.
Et retirer la prévision à Hugo c'était tout comme le tuer.
Je sortais du véhicule blindé, retrouvant l'air froid de la nuit et marchais vers l'arrière de la voiture, ouvrant la porte arrière. Je serrais les dents lorsque je vis mes deux petits endormis, le teint pâle, la terreur imprimée sur leurs visages malgré leur sommeil profond.
-On va y arriver Alex, soufflait Luca ne tentant même pas de faire des blagues.
Ma femme revint sur Terre lorsqu'elle entendit mon surnom, elle qui avait laissé sa tête reposer entre ses mains la releva, mon cœur se déchirait lorsque je vis ses joues trempées de larmes.
