NOSTRA / SAGA

Épilogue

Dans le salon luxueux de l'une des villas d'Alexander Luca et Hugo l'attendaient. Ils se levèrent tous deux à la seconde où ils entendirent la porte d'entrée s'ouvrir.

-PUTAIN ALEXANDER POURQUOI TU RÉPONDS PAS ?! Lui hurlait Luca.

Alexander avait prit la décision de faire comme si il ne les avait pas entendu, il s'était affalé sur le canapé à côté de ceux qu'il considérait comme ses frères.

Évidemment cela l'avait interpellé que Luca l'ait appelé par son prénom et non par son surnom, il ne l'utilisait que très peu en général.

-Vous avez disparu au beau milieu de la soirée et on te voir rentrer seul trois jours après. Putain mec elle est où ? Lui demandait Hugo.

C'est aux paroles d'Hugo que le cerveau d'Alexander se mit en alerte.

-Comment ça « elle est où » ?

Les amis d'Alexander le regardaient en attendant une réponse à sa propre question mais Alexander ne comprenait vraiment pas leurs paroles.

-Bah t'es parti avec elle et on vous a plus revu depuis-

Alexander coupait son ami en partant en courant dans la villa, ses deux amis se décomposaient en comprenant ce qui était en train de se passer. Le premier réflexe d'Alexander fut de foncer dans la chambre qui avait été attribuée à la seule femme de ce groupe, Lyana.

Son cœur s'arrêtait en voyant qu'une grande partie de ses affaires avait disparu de sa chambre, elle était vide exactement comme son âme.

Elle était partie.

Personne n'aurait pu expliquer ce que ressentait Alexander à ce moment précis, tout ce que l'on pouvait dire c'était qu'on lisait clairement la détresse sur son visage, il n'avait jamais été aussi expressif.

Hugo et Luca arrivaient en courant dans cette chambre devenue maudite, lorsqu'ils entraient ils virent leur ami assis, la tête plongée dans ses bras, aux pieds du lit de Lyana.

-Mec qu'est-ce qu'il se passe ? Lui demandait Hugo.

-Elle est partie... elle est partie...

Impossible de savoir si il disait cela à ses frères ou à lui même, en tout cas eux se mirent à paniquer.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé Alex ?

C'est à cette question qu'Alexander réalisait pourquoi Lyana avait fuit cette maison.

-J'ai- j'ai-

-Calme toi mec calme toi, respire et parle.

Luca s'agenouillait à côté de lui et Hugo se mit assis sur le lit, Alexander prenait de grandes inspirations manquant d'oxygène.

-Elle m'a dit qu'elle m'aimait...

Les garçons étaient paralysés, si Lyana avait été ici ils se seraient réjouis de cette nouvelle, cette femme était une aubaine pour cet homme. Mais malheureusement elle n'était pas là, et Alexander ne le savait pas il y avait à peine quelques minutes.

-Et ? Demandait Hugo.

-J'ai- Je l'ai ramené à son frère...

Luca et Hugo se figeaient, après avoir entendu cette nouvelle ils en venaient à la conclusion qu'elle était décédée par les mains de leur ami.

-Tu l'as tué ?

-N-Non je l'ai tué lui... Je l'avais ramené hier et elle- elle est partie- elle-

Alexander se tirait les cheveux le plus fort possible, il s'arrachait quelques mèches tant il y mettait de la rage.

-Mais pourquoi t'as fais ça Alex pourquoi ?

Alexander ne répondait pas, sa respiration devenait de plus en plus courte et rapide.

-Putain Alex réponds pourquoi tu l'as-

-Je l'ai vue pendue...

Alexander avait prononcé cette phrase dans un murmure, comme si la prononcer lui rappelait l'image qu'il avait eu en tête à la seconde même où Lyana lui avait avoué ses sentiments.

-Comme Rose- la même chose- elle- elle était pendue- par ma faute-

-Mais- Mais pourquoi t'as voulu la tuer ?

Tant de questions tournaient dans la tête d'Hugo et de Luca, mais au fond ils avaient déjà leurs réponses. Alexander avait peur de revivre la même histoire que celle qu'il avait vécu avec la première femme qui l'avait aimé, il avait donc préféré agir à sa manière avec Lyana.

-Pourquoi elle m'aime- pourquoi elle a fait ça ? Je l'avais prévenu- J'allais la détruire je pouvais pas-

-Mec calme toi tu fais une crise d'angoisse tout va bien. Essayait de le rassurer Hugo.

-Elle est partie- Elle est partie-

Alexander avait raison, elle était partie, c'était fini. Il se retrouvait détruit par cette femme, il avait perdu à son propre jeu.

Perdu.