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Pdv de Hayden
Interne
Mai ****

Pour ce qui était de l'université, c'était catastrophique. Ma mère m'avait pourtant dit que ça serait mieux que les autres écoles ,que les gens ici seraient plus mûrs.

Disons qu'ils se valaient. Mais que avant ,je pouvais retourner chez moi, ce qui était maintenant impossible, à vivre 3h de ma famille. Enfin bon.

Pour commencer plus clairement, disons que j'avais décidé de partir dans une université dédié à l'art. J'avais un talent pour les arts visuels, j'ai voulu voir ce que ça pourrait être d'en faire un métier.

Et mon meilleur ami d'enfance , Chea Sokhem, dont nos mères étaient voisines ,et qu'on était nés le même jour à une journée d'écart, avait décidé de me joindre ,lui aussi avait un talent. C'est drôle de se dire que limite , nous sommes la même personne.

Enfin, on se ressemblait pas , autant physiquement que mentalement. Mais c'était mon meilleur ami, je l'aimais beaucoup, donc j'ai rien à critiquer.

Ce que j'ai a critiqué, c'était les gens de notre classe. Des idiots groupés à 40, qui agissent comme si ils avaient 7 ans , dans la cours de primaire, alors qu'ils étaient tous majeurs.

Tout ça avait commencé dès le premier jour de cette rentrée, loin de chez moi, où il avait poussé Chea en plaisantant sur le fait que c'était à lui de voir où il allait. Sachant qu'il l'avait bousculé dans le dos.

Puis moi, on se moquait pas mal de mes yeux qu'ils trouvaient bizarres. J'aimais mes yeux , comparé aux leurs , marrons ou bleus, ils étaient originaux au moins.

Mais aussi parceque j'étais pas très grand , chétif et renfermé sur moi-même. J'avais juste pas forcément envie de leur parler , mais passons. Chea et moi on avait droit à des remarques , des bousculades, et des moqueries.

Et toujours comme si ils étaient nos amis. Un peu comme au collège où tout le monde va t'humilier, et qu'ils vont avoir le culot de dire que c'est parceque t'as pas d'humour.

Je veux dire, vas-y, je te propose de te faire un croche-pied pour t'envoyer valser dans les rangs, on verra si tu vas bien rire.

Il y avait aussi cette fille, toujours dans son coin, et pas très bavarde , qui était la première de la classe pourtant , avec ses dessins magnifiques, dont le nom était Satusjin.

Satusjin je savais pas trop de choses sur elle, simplement qu'elle vivait la même chose que nous, cet espèce de moquerie de collégien qui n'avait plus lieu d'exister à un âge pareil.

J'étais persuadé après tout , de ne plus à avoir vivre ce genre d'histoire après être parti du lycée , et en étant loin de chez moi, et pourtant , voici où nous en étions réduits.

Le pire dans tout ça , c'est que Chea n'était pas atteint par ça , il en avait rien à faire , et continuait de vivre sa vie comme si de rien était , alors que moi, ça me rongeait.

Je pensais toujours à ça, avec l'angoisse de retourner à l'université tous les matins , comme si j'allais au collège. Et même quand j'étais dans l'appartement que je partageais avec Chea , j'y pensais.

À l'Université
En classe

Nous devions peindre en aquarelle , un paysage que nous avions imaginé nous-même. C'était un exercice assez compliqué, je n'appréciais pas l'aquarelle , que je trouvais trop bavant.

J'avais à côté de moi Chea, et tous les deux étions assis à nos tabourets , en face de nos toiles, comme tout le reste de la classe.

Chea: N'empêche, je sais pas si t'as remarqué , mais il y a cette fille dans l'autre classe, elle me regarde tout le teeeemps... Peut-être qu'elle m'aime!

I wish they were all deadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant