LXXXIX

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6 ans plus tôt

Il y a 6 ans de cela, 3 ans avant l'apocalypse, personne ne se doutait de l'avenir , et dans ce pays dictatorial, on continuait de vivre une vie banale, parsemée de xénophobie , et de folie.

Il y avait un défilé dans les rues, de type militaire, pour célébrer la fête nationale. Les gens étaient venus en nombre assister à cela.

Les avions volaient bas dans le ciel, les tanks se frayaient un chemin entre les régiments de soldats qui marchaient tous dans un rythme simultané.

Il y avait eu des accros dans le public , des voix s'étaient élevés pour chanter des chants étrangers révolutionnaires tel que "Bella Ciao" ou encore "Le chant des résistants" ,ce genre de musique souvent réutilisés parmi le FLE.

C'était sous tension que se déroulait ce défilé militaire, après tout , l'attentat du solstice d'été était encore récent , la nation était encore endeuillée de la perte de ces valeureux hommes et femmes.

Il y avait d'ailleurs même dans ce défilé la présence de combattants du FLE qui étaient enchaînés, avançant devant un bataillon, afin d'être humiliés.

La population les insultait , leur crachait dessus, certains leur souhaitaient leur mort, quant à d'autres leur jetaient tout ce qu'ils pouvaient jeté, des gobelets, des chaussures, ou encore des étuis de lunettes... Tout et n'importe quoi.

C'était la haine de ce groupe qui avait poussé la population à venir assister au défilé. Résister face à la peur, la peur que le FLE leur infligeait; du moins ce qu'ils pensaient, en se basant sur les infos de la nation.

On avait un char de parade qui passait dans la rue, sur lequel le président de la nation et des militaires étaient présents , et qui se faisaient acclamés à l'unanimité.

Le peuple aimait leur président. Il était grand. Il était fort. Cela faisait presque 20 ans qu'il était au pouvoir, mais tout allait bien pour eux, c'était pas du tout une dictature.

Tout le monde était rassemblé, il devait bien y avoir un million de personnes dans les rues, jonchés sur les toits , aux fenêtres ; Partout , du moment qu'ils pouvaient assister à l'évènement.

Le défilé durait longtemps, jusqu'à s'arrêter devant le palais présidentiel. Dès lors ,la foule passait les grilles et venaient envahir la cour, afin d'assister au discours du chef d'état.

Ils étaient nombreux , et pourtant tout était silencieux, ils écoutaient tous . Dans quelques instants leur chef allait parlé, il ne fallait surtout pas manquer la moindre parole du fou.

Président : Mesdames, messieurs. En ce jour du **/**/**** , jour de notre fête nationale, célébrée depuis ** années , pour la simple et bonne raison, qu'elle est synonyme de fraternité. La fraternité, c'est ce qui a poussé il y a ** ans , nos ancêtres à vaincre la tyrannie dans ce si beau pays. En 1945 , le peuple a décidé de faire un , pour pouvoir faire une nation.

Nous étions avant sous une tyrannie qui ne voyait que les autres pays. Un territoire mis à mal par les autres, parce que le roi, que dis-je, le tyran en avait décidé ainsi. Que nous serions des hommes , des femmes, oppressés.

Mais le peuple n'est pas oppressé. Il ne l'a jamais été. Il a toujours prouvé qu'il était fort, il y a ** ans, il y a 17 ans, tout comme aujourd'hui. Aujourd'hui plus qu'il y a 17 ans même, si je puis me permettre.

Ce défilé, cette célébration de notre journée nationale, est un symbole. C'est le symbole que même sous la peur , le peuple ne sera jamais oppressé.

La douleur de l'attentat du Solstice d'été est toujours présente en nos coeurs, il y a des orphelins, des parents sans enfants , des enfants sans frères, sans soeurs... Mais ils ne sont pas seuls. Ils sont avec leur peuple.

I wish they were all deadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant