- Vous voyez bien qu'elle raconte n'importe quoi !
- Si j'étais vous, Monsieur Verdier, je la bouclerais, rétorqua sèchement le C.P.E.
Je ne pouvais empêcher un sourire de s'esquisser sur mon visage. J'étais bien trop tentée par le fait de pouvoir enfin remettre à sa place cet imbécile, mais je supposais que le C.P.E allait très vite s'en charger... Après tout, j'en avais déjà beaucoup trop fait. Et un souci en plus ne pourrait que m'enfoncer.
- Bon, d'après ce que j'ai compris... Il n'y a qu'un seul fautif dans l'histoire. Enfin, non, mais...
- Ouais, elle.
- Verdier !!! Qu'est-ce que je viens de dire ? Taisez vous une bonne fois pour toutes, vous aggravez votre cas, qui, je peux vous le dire, est déjà bien misérable.
Je ne pus retenir un gloussement, ce qui fit rire Thomas, Cléa et Lola, qui se trouvaient encore dans la pièce, et fit mettre Hugo encore plus en rage qu'il ne l'était déjà, à mon plus grand bonheur.
- Bien. Mademoiselle Roberts, je vais laisser passer pour cette fois. Mais je vous assure que si je vous reprends à faire ce que vous avez fait, je ne vous lâcherais pas d'une semelle. Votre attitude a été assez compréhensible, Est-ce bien clair ?
Je hochai la tête et observai Hugo. Il était on ne peut plus tendu, et je suppose que s'il pouvait se venger contre moi, il le ferait sans hésiter. D'après lui, je suis une fille, donc je n'ai pas les capacités nécessaires pour le recadrer. J'ai pourtant bien été capable de lui prouver le contraire, même si je m'étais contrôlée pour ne pas le frapper.
Ma main me démangeait, or il y en avait une qui le tenait fermement par le col, et l'autre...qui tenait ma fichue béquille. Toujours là quand il ne faut pas. N'empêche que grâce à elle, je n'ai pas eu l'occasion de refaire le portrait de cette tête à claques de Hugo. Et je ne parviens pas à savoir si c'était plus positif ou négatif, ce qui me laisse perplexe...
- Mesdemoiselles Schmidt, Johnson et Roberts, ainsi que Monsieur Garnier, vous pouvez disposer, dit le C.P.E en relevant la tête vers Thomas, Cléa, Lola et moi. Quant à vous, Monsieur Verdier, continua-t-il en regardant le principal intéressé dans le blanc des yeux et en laissant apparaitre un sourire sarcastique à la commissure de ses lèvres, je vais m'occuper de vous. Vous n'aurez plus envie de vous moquer de vos camarades très longtemps, je peux vous l'assurer.
Une fois sortie de ce bureau, je pus enfin exprimer mon soulagement. Thomas lisait certainement dans mes pensées, puisqu'il s'exclama :
- Alors, soulagée ? Hugo va recevoir ce qu'il mérite.
- Tu ne peux pas savoir à quel point !
- Oh si, je sais. C'est un gros débile, il t'a fait du mal. Je ne peux pas cautionner ça. Personne ne peut faire du mal à ma meilleure amie, d'accord ? Il n'a pas intérêt à la ramener une fois de plus, sinon il ne reviendra pas au lycée de sitôt.
Meilleure amie ? Il me considérait comme sa meilleure amie ! Dire que tout cela a commencé juste grâce au C.P.E et l'arrivée soudaine il y a quelques semaines de Thomas, un garçon qui ne m'avait pas l'air exceptionnel au premier abord, même s'il m'intriguait. Qui aurait cru un jour que nous allions devenir aussi proches ?
Cléa prit le bras de Thomas et avança à ses côtés, pour nous laisser toutes les deux, Lola et moi, à l'arrière. J'essayais tant bien que mal de cacher mes émotions que je n'arrivais pas à identifier, mais pour une meilleure amie comme Lola, cela n'aurait jamais pu passer inaperçu. En même temps, on parle de Lola. La seule personne qui a toujours su me comprendre.
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Il a suffi d'un pas
Romance"N'oublie pas que je suis là. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, je serai avec toi. Ne laisse pas les autres consumer les sentiments que l'on ressent l'un pour l'autre aussi facilement." •~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~• Adèle, c'est une a...