Nous étions là, dans ce bureau glacial, depuis maintenant dix minutes. Le C.P.E s'était installé devant nous. Il fallait peu de choses pour qu'il se mette à exploser de colère contre Hugo et moi. En même temps, ça se comprendrait.
Nous n'avions pas osé prononcer la moindre syllabe, de peur que le compte à rebours d'une dynamite ne se lance devant nous. Thomas, Lola, et Cléa avaient été autorisés à rester dans le bureau, et j'avoue que leur présence me rassurait. Même celle de Cléa. Elle était quasiment devenue mon amie. Il fallait bien dire qu'elle était très sympathique, et extrêmement jolie. J'avais beau la jalouser par rapport à Thomas, il la méritait et inversement. C'était un beau couple...
Le silence commençait à m'angoisser, et surtout à m'agacer au plus haut point. Tout ce que j'espérais, c'est que ma mère ne soit pas mise au courant de la situation. Sinon... bon, n'imaginons pas le pire.
- Commençons par vous, Monsieur Verdier. Pouvons nous savoir ce qu'il s'est passé pour que Mademoiselle Roberts vous saute dessus ?
- Ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question, Monsieur. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris, mais dès qu'elle m'a vu, elle m'a attaqué et m'a menacé. Je n'ai absolument pas compris ce qu'il s'est passé, je suis vraiment désolé...
- Mais c'est pas possible, tu te fous de ma gueule ! Je vais vous dire, moi, ce qu'il s'est passé ! m'écriai-je avec colère, en tapant du poing sur la table.
- Mademoiselle Roberts !
J'étais hors de moi. Ce garçon était vraiment un imbécile, et un "retourneur de cerveau". J'essayais tant bien que mal de prendre sur moi, de ne pas m'énerver et de rester calme. Mais avez-vous déjà été confrontés à cette situation ?
Avez-vous déjà subi des moqueries au point de ne plus avoir d'autre choix que d'agir ? D'arrêter de vous laisser faire ? Tant de fois, trop de fois, j'ai laissé les remarques et les insultes passer au dessus de ma tête... J'en avais marre, vous comprenez ? Tous les jours j'essayais d'aller de l'avant, mais j'ai craqué.
Alors oui, j'ai subi les "t'es un accident" et d'autres insultes étant bien pires, car tout le monde savait ne serait-ce qu'un bout de la terrible vérité qui me touche... Mais personne n'était bien placé pour me parler, car personne ne connaissait la véritable histoire, personne ne savait que je souffrais de ce manque d'affection, et je n'ai jamais rien demandé d'autre que l'amour maternel. Au lieu de ça, je me fais insulter par ces gens qui n'ont pas de vie.
Toutes ces remarques désobligeantes qui ont commencé à remplir le vase. De plus en plus, jusqu'à ce qu'il arrive à ras bord, et que la goutte de trop le fasse déborder.
Non, je ne voulais plus me laisser faire. À travers ces insultes, c'était ma mère qui était rabaissée. Et même si elle ne tenait plus réellement à moi, même si elle ne se comportait pas comme une véritable mère avec moi, je me devais de la protéger, de la défendre, et d'écraser sur mon passage tous ces imbéciles qui se croient malins. Parce que son sang coule dans mes veines et je ne pourrai jamais le nier.
- Laissez moi parler, rétorquai-je, presque en criant, ce qui fit sursauter tout le monde. Je vais tout vous expliquer depuis le début. Pourquoi je subis des moqueries depuis le collège, pourquoi j'ai lâché prise aujourd'hui. Après, vous saurez tout, soupirai-je, une fois calmée.
Voilà comment le C.P.E. de mon lycée, Hugo, Cléa, Thomas, et même Lola qui ne connaissait la situation qu'en partie étaient désormais au courant de tout. J'ai expliqué que ma mère m'a élevée sans trop de conviction, qu'elle ne m'a jamais vraiment voulue mais qu'elle a eu le courage de me garder, j'ai annoncé les insultes que l'on m'adressait sans réfléchir, et raconté dans les moindres détails ce qu'il s'est passé vingt minutes avant qu'ils soient arrivés à temps pour m'empêcher de refaire le portrait de cet imbécile d'Hugo Verdier.
D'ailleurs, s'ils n'avaient pas fait leur magique apparition dans le hall d'entrée du lycée, je pense qu'il serait actuellement à l'infirmerie avec le nez et les côtes cassées. Oui, il faudrait éviter de m'énerver.
Non, mais sérieusement ! Il faut remettre à leur place tous ces gens qui se croient supérieurs aux autres, qui essaient de se faire un nom alors qu'ils ne parviendront jamais à se faire une bonne image auprès des autres. Je campais sur mes positions, je n'ai jamais été aussi sûre de moi qu'à partir de ce moment précis.
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Coucou !
Vous allez bien ?
J'espère que ce chapitre vous a plu, en tout cas je me suis régalée à l'écrire, tout comme les autres !
Je vous remercie de continuer à suivre les aventures d'Adèle et Thomas qui ne font que de commencer !
Passez une bonne journée !
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Il a suffi d'un pas
Romance"N'oublie pas que je suis là. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, je serai avec toi. Ne laisse pas les autres consumer les sentiments que l'on ressent l'un pour l'autre aussi facilement." •~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~• Adèle, c'est une a...