Après le discours de Mrs Anderson, cette dernière nous réunit par classe. Seuls les élèves de seconde avaient l'occasion d'accueillir les correspondants. Et enfin, elle décida de nous parler en français.
- Bien, mes chers élèves. Comme vous le savez tous, le lycée est divisé en deux parties. Il y a l'internat et le bâtiment dans lequel vous avez cours. Non seulement vous et vos correspondants formerez des binômes, mais en plus, vous devrez y dormir à six par chambres, donc trois binômes dans une seule chambre ! Bien entendu, ceux qui ne le peuvent pas pourront emmener leurs correspondants respectifs chez eux. Bien, je vais de ce pas présenter les chambres aux élèves anglais. Vous connaîtrez les trois binômes dans chaque chambre d'ici cet après-midi. Vous dormirez à l'internat à partir de demain soir.
Ma mère allait vraiment se mettre dans une colère noire. J'avais totalement oublié de lui dire que j'allais avoir une correspondante... Après tout, c'était un avantage pour elle, elle allait pouvoir se débarrasser de moi le temps d'un séjour de deux semaines. Ça allait me faire beaucoup de bien, à moi aussi, de dormir à l'internat. Oui, c'est malheureux de devoir en arriver à penser cela, mais c'était bien la triste vérité.
Jenny vit que je n'allais pas bien et posa sa main sur mon épaule.
- Que se passe-t-il ? Quelque chose ne va pas ?
Je restai silencieuse quand je l'aperçus. Il tenait la main de Cléa, et riait avec son correspondant, ainsi qu'avec celle de sa copine.
Il me jeta un regard, et je détournai aussitôt le mien. Je n'osais plus rien faire quand il était là, mais je ne voulais pas qu'il croit que je pensais encore à lui. Je devais lui faire croire que je l'avais oublié. Ou alors, que nous n'étions que des amis. Au fond, son attitude me faisait souffrir : un jour, il m'embrassait, et un autre, il me regardait à peine. Alors oui, j'avais bien précisé que c'était une mauvaise idée, mais malgré tout, je n'arrêtais pas d'y penser.
Qu'avait-il donc en tête ?Jenny continua à me poser des questions, mais je ne trouvais plus la force de répondre. Je voulais me connecter à son esprit, savoir ce qu'il ressentait à mon égard, mais bien entendu, c'était impossible. Il avait une copine et je voulais me persuader que je n'étais pas amoureuse de lui.
Ce n'est qu'un ami, Adèle, juste un ami.
Ce mot, cette phrase, se répétait dans ma tête comme un écho et je me forçais à l'accepter même si ça me faisait très mal.C'est alors que Thomas croisa mon regard et arrêta de rire avec sa copine et les deux correspondants anglais. Il me fixa et je le vis dire quelque chose à Cléa, avant qu'il ne vienne vers moi...oh non !
Il marcha jusqu'à ce qu'il se trouve à moins d'un mètre de moi.- Salut, Adèle ! Tu vas bien ?
Je hochais la tête et me tourna vers ma correspondante.
- Désolée, Jenny, j'arrive. Je vais un peu discuter en privé avec lui, et après je ferai les présentations. A tout a l'heure, dis-je à ma correspondante.
Jenny me fit un signe auquel je répondis presque aussitôt. Je pris Thomas par le bras et le regardai froidement, ne me souciant pas de Cléa qui nous regardait en fronçant les sourcils, puis l'emmenai dans un couloir. Désormais, c'était notre lieu de discussions.
- Qu'est-ce qu'il se passe, Adèle ?
- Je ne sais pas...pourquoi changes-tu tout le temps d'attitude ?
- Parce que moi non plus, je ne sais pas ce que je ressens pour toi, Adèle. Ce qu'il s'est passé ces derniers jours m'a complètement remis en question. Mais, même s'il se trouvait que j'ai des sentiments pour toi, j'aime Cléa. Je ne pourrais pas la quitter, Adèle. Je sais, je sens que tu as des sentiments pour moi. Tu les caches très mal...
Un rire nerveux passa mes lèvres, un sourire s'esquissa sur le visage de Thomas, avant qu'il continue de parler et qu'il reprenne son sérieux.
- Alors je comprends que tu ne veuilles plus me fréquenter, Adèle. Parce que tu penses que je te fais souffrir. Et c'est pour cela que nous n'aurons plus cette discussion. Je t'en supplie, je veux que l'on reste amis... Je ne veux absolument pas te perdre car tu comptes énormément pour moi. Je souffres autant que toi, tu sais...
- Si tu souffres autant que moi, alors je voudrai que tu me dise tes problèmes comme je l'ai fait il y a quelques semaines. Moi aussi, j'ai besoin de t'écouter. Et c'est comme cela qu'on va mieux réussir à se comprendre. J'en suis certaine.
Il regarda ses pieds, à gauche, à droite... Je sentais qu'il hésitait, mais il n'avait pas le droit de refuser. J'avais dit tout ce que j'avais sur le cœur, alors c'était à son tour.
- Bien, je vais tout t'expliquer. Mon grand frère est mort il y a quelques années, lors d'une sortie à la plage. Nous n'avions pas écouté nos parents et nous sommes allés beaucoup trop loin dans l'eau. J'ai failli me noyer, mais mon frère m'a sauvé et m'a aidé à m'aggriper à un rocher. Or, il n'a pas réussi à faire de même. Il s'est noyé dans les profondeurs de l'eau, sous mes yeux, Adèle ! Depuis ce jour, j'ai la douloureuse impression de l'avoir tué... Ça peut paraitre idiot, mais c'est mon ressenti.
J'aperçus une larme, puis une deuxième et plein d'autres ensuite, couler sur sa joue.
C'était la première fois que je voyais un garçon pleurer devant moi, et cela me faisait l'effet d'un coup de poignard dans le ventre, surtout quand c'était lui.
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Hello !
J'espère que vous allez bien, en tout cas, moi ça va super !
J'espère aussi que vous profitez bien de vos vacances !
Alors, qu'avez-vous pensé du chapitre ?
• l'internat ? Les chambres de six ?
• la personnalité de Jenny ?
• la discussion entre Adèle et Thomas ?
Je vous souhaite de passer une excellente journée / soirée !
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Il a suffi d'un pas
Storie d'amore"N'oublie pas que je suis là. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, je serai avec toi. Ne laisse pas les autres consumer les sentiments que l'on ressent l'un pour l'autre aussi facilement." •~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~• Adèle, c'est une a...