Chapitre 64 : Trop beau pour être vrai

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PDV Thomas

Le gymnase ouvrit ses portes pour le bal de fin d'année. La journée s'était déroulée à merveille. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'Adèle et nos amis me fassent une telle surprise, entre m'emmener pique-niquer, passer l'après-midi au parc et à la plage, et enfin, aller tous ensemble à la soirée. Il avait tenu leur promesse, celle de me changer les idées quand je n'allais pas bien. Je leur en étais éternellement reconnaissant.

Le C.P.E nous attendait patiemment à l'entrée, tout sourire, de nous voir pour la dernière fois de l'année avant le prochain mois de septembre.

- Je suis content de vous voir, tous. Vous en avez fait pire qu'à pendre pendant trois ans, mais je pense que vous êtes les élèves que j'ai le plus apprécié de toute ma carrière. Je pense que... vous êtes un groupe d'amis solide qui a vécu beaucoup de choses, des hauts et des bas, je l'ai vu, mais vous finissez le lycée réunis et c'est tout ce qui compte. Surtout quand je pense que vous deux, Adèle et Thomas, sortez ensemble depuis maintenant deux ans et demi. Je suis content de le savoir. Je suis triste également de me rendre compte que vous allez à l'université, l'an prochain, mais c'est un accomplissement de vous voir réussir. C'est dans mon devoir de me réjouir pour vous.

Je souris et serrai la main d'Adèle dans la mienne. Ses yeux pétillent et elle manque de pleurer de joie.

Mr Black tourna la tête vers moi, en me gratifiant d'un regard bienveillant.

- Au fait, bon anniversaire, Thomas.

Je le remerciais d'un signe de ma main libre, l'autre toujours unie à celle de ma copine.
Nous entrions dans la salle en trottinant. La décoration était divinement bien faite : ils avaient clairement mis le paquet. Les fenêtres du gymnase étaient couvertes par de gigantesques rideaux blancs et pailletés. Tout au fond, un DJ installait ses platines en attendant l'arrivée des lycéens de terminale.

Une rangée de professeurs patientaient également à une table longeant le gymnase. Cette dernière était ornée d'une grande nappe blanche et de bouquets de fleurs, dans lesquels étaient inscrits de petits mots adressés aux professeurs. Les plus impatients commençaient à les lire, et je lis sur le visage de certains la fierté qu'ils éprouvent envers leurs élèves. Les anciens, plutôt. Je n'arrivais même pas à me dire que j'en faisais partie, désormais. Les trois années sont passées à une vitesse incalculable.

Il y a eu des bons souvenirs comme des mauvais, mais nous nous en sortons quand même ensemble. Est-ce que cela allait durer longtemps ?

PDV Adèle

Durant toute la soirée, un mauvais pressentiment tourmentait mon esprit. Je tentais tant bien que mal de m'amuser avec mes amis, mais j'avais l'impression que quelque chose de déplaisant allait se produire.
Une main tapota mon épaule. Cléa me regardait de ses grands yeux inquiets, dont les paupières étaient couvertes de paillettes dorées.

- Tout va bien, Adèle ?

Je hochais la tête pour la persuader autant que moi-même. J'avais confiance en elle comme en mes autres amis, même si elle m'avait fait du mal autrefois. Mais j'en étais certaine, désormais, il n'y avait plus rien à craindre.

- Bien sûr. Tout va toujours bien, n'est-ce pas ?

Elle sourit mais n'avait pas l'air convaincue.

C'est vrai, je ne pouvais pas lui mentir. Elle qui avait l'habitude de cacher ses émotions se reconnut en moi pendant un instant.

- Adèle. Tu peux mentir à qui tu veux, mais pas à une personne qui s'y connait, en matière de mensonges. J'en suis pas fière, crois moi. Alors dis moi ce qui ne va pas.

Sans hésitation, je me mis à parler, alors que je n'étais même pas sûre d'avoir des choses très importantes à dire.

- Je ne sais pas... Mais je sens qu'il va se passer un truc mauvais. En général, j'ai toujours raison.

- D'après toi, qu'est-ce que ça concerne ?

- Aucune idée. Je pense juste que la journée a été beaucoup trop belle et que n'importe quoi pourrait la gâcher.

Cléa baissa la tête honteusement, sans que je ne sache pourquoi.

- Je suis certaine que tu avais la même opinion avec moi, à l'époque, n'est-ce pas ?

- Il faut dire que tu ne me laissais pas le choix. Tu étais toujours sur mon dos à cause de Thomas !

Ses yeux s'assombrirent et je m'en voulais d'avoir remis le sujet sur la table. Même à ce moment là, je savais qu'une partie d'elle était toujours attachée à lui. En même temps, c'était son premier amour, et durant l'année de seconde, c'était moi qui lui avait enlevé.

- Désolée, Adèle. Je te demande encore pardon, même après plus de deux ans. Je n'étais vraiment pas quelqu'un de bien.

- Ne t'inquiète pas, Cléa. Je suis passée à autre chose il y a bien longtemps. Et puis...avec du recul, je te comprends. Ça n'avait pas été très facile pour toi non plus. Ce qui compte, c'est que tu as arrêté tes coups bas. Tu es mon amie maintenant, peut-être l'une des plus sincères depuis que tu n'as plus besoin de te cacher aux yeux des autres.

Ses lèvres formèrent un sourire gigantesque, ses yeux se mirent à pétiller et elle me prit dans ses bras.

Elle me glissa à l'oreille une phrase que je n'oublierai jamais tant elle m'a touchée en plein cœur. Simple dans sa syntaxe, mais forte en signification.

- Merci d'être là.

Alors que ma tête se trouvait sur l'épaule de Cléa, Thomas me fit un signe. Il m'indiqua qu'il allait partir. Il avait l'air pressé, tellement que je me demandais ce qui le mettait dans cet état.
Je me décalais pour le voir en face et Cléa fronça les sourcils.

- Rien de grave ? l'interrogeais-je.

- Rien. T'inquiète.

Sur ces mots, il partit comme une flèche et j'eus à peine le temps de le saluer ou même de l'embrasser.

Je reçus quelques instants plus tard un message de la part de Sofia. Vous en rappelez-vous ? Oui, c'est bien elle, l'amie d'enfance que nous avions en commun, Thomas et moi.

"Je suis revenue dans la région pour une semaine ! Tu voudrais passer me voir chez moi un jour ?"

Je répondis : " Pourquoi pas maintenant ? Tu es libre ?"

Sofia ne lut pas le message. Elle ne pouvait pas me refuser une petite visite. Je partis environ vingt minutes après Thomas, et montai dans ma voiture pour aller dans le quartier résidentiel où l'appartement loué par Sofia se trouvait.

Je me rappelle de tout ce qu'il s'est passé ensuite. C'était la pire soirée de ma vie.

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Hello ! Vous allez bien ?

Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Je l'ai posté depuis Londres haha.

Attention, il se peut que le prochain soit riche en émotions...surtout du côté d'Adèle.

Bonne journée / soiree !

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant