Chapitre 32 : Divertissement

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- Mais qu'est-ce que vous faites là ? Vous êtes fous ! m'exclamais-je.

- On vient voir notre alcoolique préférée ! s'écria ma meilleure amie, ce qui fit rire les quatre autres personnes qui étaient désormais devant la porte.

En effet, ils étaient tous venus : Jenny, qui avait ramené plus de boissons du distributeur qu'il n'en fallait, Lola, Kate, Robin et Thomas. Attendez... Il est venu me voir. Il veut prendre de mes nouvelles... Je n'en croyais pas mes yeux et en même temps, une part de moi ne semblait pas plus étonnée que cela.

- Bon, elle tient debout, c'est déjà ça ! déclara Jenny avec un grand sourire.

- Hé !

Thomas n'avait pas arrêté de me fixer depuis que j'avais ouvert la porte, et j'essayais de faire comme si je ne le voyais pas. D'ailleurs, je voulais l'ignorer le temps qu'il fallait. Je ne savais plus où j'en étais le concernant. En fait, cela se résumait à "nulle part".

- Bon, c'est très gentil d'être venus me voir, mais je vais aller me recoucher.

- Pardon ?! Ah non non, tu restes avec nous. Allez, on t'emmène, ordonna Robin.

- Où ça ? Et non, je ne me sens pas de bouger...

- Tu veux devenir la définition d'un paresseux version humaine ? ironisa Lola.

Je relevais à peine la remarque de ma meilleure amie, même si j'avais bien envie de rire à mon tour.

- Bon, je pense que je n'ai pas le choix. Je dois vous suivre...

- Tu es perspicace, ma parole ! s'exclama Thomas, ce qui fut sa seule phrase depuis sa présence devant la porte de la chambre.

- Oui ! s'écria simplement Kate en rigolant.

- Gueule de bois ou pas, on t'emmène ! ajouta Jenny en me prenant par le bras.

•~•~•~•

Après avoir fait attention à ne pas se faire prendre la main dans le sac par le C.P.E ou par les fouines qui nous servaient de professeurs, j'avais été traînée quasiment de force jusqu'au centre-ville.

- On va où ? demandais-je naïvement.

- Quelque part, répondis Lola sans m'aider davantage.

- C'était une idée de Lola, de sortir et sécher les cours, déclara Thomas. On va se prendre un sacré sermon en arrivant ce soir à l'internat.

- This isn't important ! We have only one life, we should to enjoy it ! s'exclama Kate qui n'avait encore rien dit.

Lola me jeta un regard moqueur, s'attendant à ce que je sois perdue par cette phrase. Mais pour une fois, ce n'était pas le cas, et je commençais doucement à m'améliorer dans la langue de Shakespeare.

- Kate, tu sais parler français ? demandais-je.

- Oui, un peu. Je comprends la langue, mais...

- Elle a un peu de mal à parler, compléta Lola.

Nous arrivions dans la rue commerciale et le groupe s'arrêta devant un grand bâtiment où il était indiqué "Strike Center - Bar, Laser Game & Bowling".
Soudain, je me rappelais quand Thomas m'avait dit que son père travaillait comme employé dans une salle de bowling, mais je n'avais jamais fait le rapprochement. Il travaillait ici, maintenant.

- Dis, Thomas, commençai-je en tournant timidement la tête vers mon ami, sous le regard appuyé de Lola.

- Oui ? répliqua-t-il en portant son attention sur moi.

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant