Chapitre 36 : Réunion familiale

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Le soir même, Maison de Thomas, PDV Thomas

J'ai décidé de ne pas retourner au lycée, je ne comptais pas dormir à l'internat cette nuit. Robin et moi étions donc rentrés chez moi.  J'étais partagé entre parler avec ma mère, et parler avec Cléa.

Au fond, je n'avais pas le courage de croiser le regard de mon ex-copine. Et je voulais me réconcilier avec ma mère. Alors j'avais missionné Robin de dire à Mme Anderson que je comptais m'absenter pour la nuit.

Allongé sur le canapé du salon, je traînais sur mon téléphone nonchalamment. Je ne voulais pas bouger d'ici de la soirée, j'étais épuisé par tous les évènements de la journée.
Entre ma petite dispute avec ma mère, celle avec Adèle qui m'a fait beaucoup de mal, et la venue à l'improviste de sa mère, la journée aurait pu largement mieux se passer.

Quand je pense qu'il y a quelques mois, je ne connaissais encore pas Cléa, ni Adèle, ni la ville dans laquelle j'habitais désormais... Je ne savais pas non plus à quel point ma vie aurait pu changer.

- Thomas ?

- Hmm ?

Ma mère apparut de nulle part et s'installa dans un fauteuil face à moi. J'avais à peine relever les yeux de mon téléphone portable, obnubilé par l'attente de messages de la part de Robin, Adèle, Cléa ou Lola.

Mon correspondant n'était pas disponible, certainement en train de rire avec mes autres amis, Adèle ne voulait peut-être pas me parler par messages et je la comprenais, Cléa ne voulait plus m'adresser la moindre parole, encore moins à distance, et Lola ne voulait plus m'envoyer des messages depuis qu'Adèle lui a raconté notre discussion. En bref, j'étais seul à l'écart.

- Regarde moi, Tom.

- Ne m'appelle pas comme ça, rétorquai-je, agacé.

- Et toi, baisse d'un ton, répliqua ma mère tout en restant d'un calme impressionnant.

Un silence s'installa et je regrettais une nouvelle fois mon attitude impulsive. C'était vrai, j'étais toujours désolé, et je ne me rendais pas compte que les paroles ne valaient pas les actes. Et à chaque fois, je m'en voulais, puis la boucle se formait à nouveau.

Je levais la tête vers ma mère qui me fixait d'un air préoccupé, le regard rempli d'inquiétude et la mine attristée. Était-ce moi qui la mettait dans cet état ? Était-ce moi qui était en train de tout gâcher et de perdre tous ceux que j'aimais, peu à peu, sans m'en rendre réellement compte, ou trop tard ?

Je détaillais ma mère et voyais qu'elle n'était pas comme d'habitude. Ses longs cheveux noirs n'étaient plus aussi soyeux, ni aussi soignés, ses yeux clairs avaient perdus de leur éclat, et elle avait revêtu une robe de chambre très simple, et des claquettes noires.

- Je sais que tu ne vas pas bien en ce moment, déclara-t-elle. Je le vois, car premièrement tu es mon fils, et deuxièmement, car tu commences à faire du mal autour de toi sans même t'en apercevoir. Et ça me rend triste car je ne t'ai jamais vu comme ça, Thomas.

- Je sais, maman, je sais.

- Alors si tu sais, balaie devant ta porte et fais sortir définitivement de ta vie les gens toxiques. Tu sais très bien à qui je fais allusion.

Au fond, il était vrai qu'elle avait raison. Cléa m'avait fait changé, pas forcément dans le bon sens. Je n'ai jamais voulu écouter les autres car j'étais aveuglé par l'amour que je portais à Cléa. Je me demandais même si c'était réciproque, étant donné qu'elle s'était très rapidement consolée dans les bras de Kevin, le supposé ex de Lola. Mais en même temps, une partie de moi tentait de me persuader que Cléa était une bonne personne, dans le fond.

- Je ne veux que ton bien, mon fils. Et j'ai constaté qu'Adèle s'éloignait de plus en plus de toi. Parce que ça se voit à des kilomètres qu'elle t'aime, mais que toi, tu fermes les yeux sur la situation. Tu ne l'aimes pas un petit peu ?

Je pris le temps de chercher mes mots, avant de les prononcer à haute voix. En disant cela, j'avais l'impression de me mettre à nu, à dévoiler tout ce qui restait profondément caché au fond de moi depuis des semaines.

- Je n'ai jamais su ce que je ressens pour elle. Une fois, je l'ai embrassée, j'ai regretté mais ça m'a fait ouvrir les yeux et...

- Attends quoi ?! Est-ce que j'ai bien entendu ce que mon fils me dit ? Sebastian ! Sebastian ! Chéri !

Je soupirais par habitude. D'un seul coup, ma mère était ressourcée en énergie comme si elle venait de faire une sieste de seize heures d'affilée.

- Oui ?

- Thomas a embrassé Adèle ! Thomas a emb...

- Maman !

- Adèle va être notre belle fille !

- MAMAN ! Tu ne crois pas que tu exagères un tout petit peu ?! Je l'ai embrassée parce que j'en avais envie, ça a chamboulé pas mal de choses en moi mais on a oublié ! Enfin... Pas vraiment, car il en reste toujours une trace... Mais tout de suite, à parler mariage, il y a de quoi être borné !

Ma mère se tut et se rassit, et mon père resta debout, immobile, dans le salon où régnait à nouveau le silence.

- Bon, je vous fait quoi à manger ? demanda mon père avec enthousiasme pour changer de sujet.

- Lasagnes ! nous nous exclamons en même temps, avec les yeux qui pétillent.

Tous les trois, nous éclations de rire, tentant de retrouver la bonne humeur familiale...

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Hello !

Comment allez-vous ??

J'espère que ce chapitre vous a plu !

Je vous souhaite de passer une bonne journée/soirée !

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant