Chapitre 41 : Confessions amicales, ou presque

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Le bus s'arrêta devant le lycée. Pour une fois, l'entrée était presque vide puisque nous étions les seuls à ne pas être restés dormir à l'internat. Il restait tout de même les première et les terminale, mais ils ne m'intéressaient pas.

Nous descendions silencieusement, puis entrions dans le hall avant de traverser la cour jusqu'à l'internat. Robin voulait passer par notre chambre pour aller voir Jenny, alors j'avais accepté. Même si cela impliquait le fait de devoir voir Adèle.
Qu'allais-je dire devant elle ? Vais-je passer pour un lâche si je ne dis rien ?

Je suivis le blond dans le couloir du rez-de-chaussée, puis nous rejoignions la chambre. Comme je le redoutais, les filles étaient là. Cléa et Andrea étaient déjà certainement parties, puisque mon ex petite-amie n'arrêtait pas de m'éviter.

- Good morning, boys ! s'exclama Jenny, tout sourire, en se maquillant devant son miroir.

- Hello ! ajouta Robin en s'installant à ses côtés, sur son lit.

Derrière elle, Adèle, allongée sur son lit, traînait sur son téléphone, l'air dépité. E
Les yeux rivés sur son écran, elle n'avait même pas remarqué notre arrivée.

Alors je décidais de m'approcher d'elle.

Je la détaillais rapidement : elle était simplement vêtue d'un sweat gris, d'un jogging blanc et de baskets de la même couleur que son bas. Ses cheveux étaient rassemblés en une queue de cheval basse et elle n'avait même pas pris la peine de se maquiller. Je la trouvais magnifique même lorsqu'elle se négligeait. Elle était le genre de filles qui n'avaient pas besoin de tous ces artifices inutiles pour briller. Je m'en étais rendu compte assez rapidement - même, à vrai dire, depuis le jour où je l'ai rencontrée.

Elle n'avait pas du tout l'air dans son assiette, car d'habitude, elle s'apprêtait un minimum. Mais cela ne me dérangeait pas, au contraire.

Je tapotais doucement son épaule gauche. Elle sursauta et leva la tête vers moi rapidement, ce qui me fit lâcher un rire. Je vis ses yeux s'illuminer et cela me faisait énormément plaisir. Elle rougit en me voyant la fixer, et elle fit des yeux ronds.

- Thomas ? Tu es là depuis quand ?

- Je viens d'arriver avec Robin.

Je ne savais pas si caresser ses cheveux était une bonne idée. Mais apparemment, c'était un outil idéal pour remonter le moral des filles. Oui, j'ai honte, mais j'ai suivi des conseils sur internet. Voilà, c'est dit. Un problème ?

Je passais ma main dans ses cheveux blonds, ce qui la surprit.

- Tu as écouté mon message ? demanda-t-elle timidement.

- Oui, Adèle. Je... Ça m'a vraiment touché, ce que tu m'as dit. Et... Voilà. Je ne sais toujours pas ce que je ressens pour toi, et je ne veux pas te laisser espérer. J'ai peur de t'aimer, je...

- Je comprends, me coupa-t-elle en posant sa main sur mon bras. Et comme je l'ai dit, c'est toi ou rien. Tant pis si je suis déçue, parce que ça en aurait valu la peine. C'est idiot, peut-être, mais c'est la vérité.

Je souris en voyant son regard reprendre son éclat habituel. Un silence s'approfondit. Cela m'angoisse, je ne peux pas le supporter longtemps !

- Bon, sinon toi, ça va ?

- À part me faire surprendre hier par une prof hystérique en train de jeter par la fenêtre les vêtements des colocataires imbéciles de Lola, ça va.

J'éclatai de rire face à cette confession, si bien que Jenny et Robin arrêtèrent de se parler. Ou plutôt, de se draguer. Pour changer.

- Ça rigole bien, derrière ! s'exclama Jenny en se retournant.

Nous ne répondîmes pas et continuâmes à discuter. Comme des amis retrouvés.

- Tu veux les détails de ma mésaventure, peut-être ? suggéra Adèle.

- Bien sûr ! Tu ne vas quand même pas me laisser sur ça !

Et c'est comme ça que j'appris en plus de cela que Cléa avait fermé la porte à clé de la chambre, empêchant Adèle d'entrer, après avoir essayé d'échapper à la professeure d'anglais qui s'était indignée à cause du bruit dans la cour. Et aussi à cause du tas de vêtements froissés étalés sur le bitume, qui n'avaient absolument rien à faire là. Non, vraiment rien. Mais bon, si cela pouvait servir à faire redescendre d'un cran Kevin et Hugo, alors cela ne pouvait pas me faire plus plaisir.

- Pour punition, Mrs Anderson m'a ordonné de rentrer chez moi lundi soir avec Jenny, c'est-à-dire un jour de plus que les autres. Ne me demande pas pourquoi, ça n'a carrément aucun sens. Si elle était un peu plus intelligente, elle m'aurait privé de l'activité d'aujourd'hui, justement. Mais je vois que l'intelligence n'est pas donnée à tout le monde...

- Et je suppose que tu n'as pas envie de revoir ta mère après ce qu'il s'est passé au bar ?

- À vrai dire, je dois lui parler. Elle m'avait fait part de sa prise de conscience. Elle ne savait pas comment m'aimer. Quand elle m'a dit ça, j'ai vu qu'elle n'avait jamais été aussi sincère de toute sa vie. Et malgré tout, j'ai peur de lui pardonner.

- Je comprends. C'est dur, ce genre de situations.

- Oui...mais il faut laisser le temps faire son affaire. On verra dans le futur.

- Si tu as besoin, je suis en face, de toute façon.

- C'est sûr que ça a ses avantages, d'habiter en face de chez son meilleur ami !

Je souris face à sa remarque. Je ne m'étais même pas rendu compte que ma main était toujours dans ses cheveux.

Aussitôt, je l'enlevais, tout aussi gêné qu'Adèle. Pour le moment, et j'insiste sur le pour le moment, je ne voulais pas que la situation soit ambiguë plus qu'elle ne l'était déjà.

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Salut ! Comment allez-vous ?

Vous devez certainement avoir l'habitude, mais je vous demande encore une fois ce que vous avez pensé de ce chapitre !

Adèle a parlé d'une activité, n'est-ce pas ? Je ne sais pas vous, mais je sens qu'elle va être riche en émotions !

Et l'attitude de Thomas, on en parle ? Franchement, je le trouve très bienveillant à l'égard d'Adèle, là, maintenant, tout de suite. Et vous ?

J'attends vos retours avec impatience !

Bonne journée / soirée !

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant