Il a suffi d'un pas

Chapitre 55 : Questions sans réponse

Les premiers rayons de soleil du jour me firent ouvrir les yeux lentement. Je me retournais, sans me rendre compte que j'étais juste au bord du lit.

Boum !

Je m'écrasai sur le sol violemment, bien que la hauteur du sommier ne soit pas très importante. Je poussai un léger cri de douleur, et m'emparai de mon téléphone afin de connaître l'heure, tout en souffrant en silence. Je n'étais vraiment pas douée...

9h20 ?

Où étais-je, déjà ? Il me fallut quelques secondes pour me souvenir du dîner de la veille, et pour me rappeler du fait que je venais actuellement de me réveiller dans la maison de Thomas, mon cher meilleur ami.

Je me redressais, le genou endolori et m'appuyais sur le matelas. Mais alors que tout me paraissait plutôt normal, j'aperçus une silhouette de l'autre côté du lit, alors que je ne la soupçonnais même pas. Avec qui avais-je dormi ? Ce fut seulement lorsque je reconnus les boucles brunes de Thomas que je commençais à paniquer.

Que s'était-il passé ? Est-ce que nous avions... Non, non, non, non, encore et encore non. Je refusais qu'il se soit passé la moindre chose. Il n'était pas censé dormir dans sa chambre ? J'étais dans la chambre d'ami, bon sang ! Il ne devait pas y être !

Depuis combien de temps était-il ici ? Les questions affluaient dans ma tête sans que je ne puisse en trouver les réponses, et je me dirigeais en courant vers la porte, sans plus me soucier du corps encore endormi qui se trouvait derrière moi.

Je sortis et me retrouvais nez-à-nez avec Jenny et Robin qui...comment dire...s'embrassaient dans le couloir d'une maison qui ne leur appartenait pas ? À vrai dire, je n'aurais pas pu tomber au pire moment.

Bon, je ne pouvais pas juger, car je me retrouvais à penser que je ne m'en sortirais pas indemne s'il s'était passé quelque chose cette nuit avec...Thomas ? On parle quand même du garçon dont je suis amoureuse ! Rien que cette idée m'intimidait. Je la chassais vite de mon esprit d'un geste de la main et me raclais la gorge.

Jenny et Robin se séparèrent et rougirent aussitôt en me voyant devant eux.

- Non, ne vous dérangez pas pour moi ! Félicitations !

Robin sourit et se mit à siffler nerveusement.

- En revanche...j'ai une question pour vous. Avez-vous un rapport avec le fait que Thomas dorme dans la chambre d'amis ?

Silence. Robin fut le premier à se lancer.

- Thomas...Thomas... Thomas est somnambule. Il ne te l'avait pas dit ?

- Oui, voilà c'est ça ! Du coup...il a dû venir dans la chambre d'amis sans s'en rendre compte ! Voilà l'explication !

Robin et Jenny ne savaient décidément pas mentir, et surtout, ils confirmaient mes doutes : ils étaient fortement impliqués dans cette histoire.

- Arrêtez de me prendre pour une quiche. Qu'est-ce que vous avez fait pour que Thomas finisse là ?

Ils s'echangèrent tous les deux un regard inquiet, mais je n'allais pas les lâcher tant qu'ils ne me disaient pas la vérité.

- Bon, d'accord. On va dire qu'on s'est arrangés pour que ça arrive...

- Oui. En fait, pendant que tu dormais, on a mis son téléphone dans ta chambre, et on lui a demandé d'aller le chercher. Et quand il est entré, on l'a enfermé pour être certains qu'il soit obligé de dormir dans la même chambre que toi...

- Vous avez QUOI !? À cause de vous, j'ai très peur qu'il se soit passé un truc...

- Ça te déplairait vraiment ?

Qu'est-ce qu'ils pouvaient m'agacer, ces deux-là ! Ils faisaient la paire, et cela ne m'étonnait pas qu'ils sortent ensemble.

- Euh...aucune idée. Mais ce n'est pas la question ! Ça aurait été une très mauvaise idée.

- Demande à Thomas, alors.

- Quoi ? Pourqu...

Je me retournais et le vis dans l'encadrement de la porte, un grand sourire aux lèvres.

- Ça te dérangerait tant que ça ? demanda-t-il en s'appuyant sur le mur.

Je sentis mes joues brûler, mais je ne m'en souciais guère. Le plus important était alors que je réponde. Je n'allais pas me laisser piéger aussi facilement.

- Peut-être, peut-être pas. Tout ce que je sais, c'est que tout cela ne m'importe pas, et je sais maintenant qu'il ne s'est rien passé hier, au vu de vos comportements.

- Respire, Adèle, on a le temps. La couleur de tes joues nous dit le contraire, tu sais, s'opposa Thomas, toujours aussi insupportable. Tu es sûre que ça ne t'importe pas ?

Je le fusillais du regard et me ruais presque en courant dans la salle de bain. Affronter trop longtemps le regard de Thomas me faisait me perdre le contrôle et je devais fuir le plus vite possible. Il savait très bien comment m'inquiéter, je me réjouissais même de savoir qu'il me connaissait si bien.

J'espérais que des pensées rationnelles allaient enfin pouvoir se frayer un chemin dans mon esprit. J'avais un besoin urgent de réponses.

Je ne voulais pas me faire d'illusions mais...
Et si Lola avait raison, au fond ? Étions-nous réellement faits pour être ensemble, Thomas et moi ?

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Hello ! Comment allez-vous ?

J'espère que ce chapitre vous a plu, malgré le fait qu'il soit court.

Bon, pauvre Adèle ! C'était vraiment ultra gênant, ce qu'elle a vécu, n'est-ce pas ? Et Thomas qui profite de la situation, en plus !

Il ne reste plus qu'à lui donner des réponses. Est-ce qu'ils devraient être ensemble, à votre avis ? Est-ce qu'ils vont l'être ?

Nous verrons ça dans les prochains chapitres.

En attendant, bonne journée/soirée !