Chapitre 31 : Lendemain de soirée

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PDV Adèle - Jeudi, jour 2

- Adèle ! Oh, Adèle ! Réveille toi !

J'entendis une voix féminine assez lointaine. Mais au fur et à mesure, plus les instants passèrent, plus cette voix se rapprochait...

Je finis par me rendre compte que j'étais endormie, et que je n'allais pas tarder à ouvrir les yeux...

- Ah, enfin !

La fille en question me secoua et je me réveillais en sursauts. Jenny ne m'avait même pas laissé le temps de reprendre mes esprits.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Je tentais de relever la tête, mais un mal de crâne terrible et soudain me plaqua à nouveau sur mon lit. J'appuyais mes doigts sur mes tempes, comme pour calmer la douleur qui ne s'en faisait pas moindre.

- Gueule de bois, n'est-ce pas ? m'interrogea Jenny en s'asseyant sur le bord du lit et en gloussant.

- Arrête, c'est pas drôle. J'ai super mal. Il s'est passé quoi, hier ?

- Tu as bu énormément. On a eu très peur, on a essayé de te ramener mais on a eu beaucoup de difficulté tellement tu étais saoule.

- Je suis désolée... Attends... tu as dit "on" ?

- Thomas, Robin, Lola et moi.

Son prénom. Rien que le sien me faisait frissonner. Heureusement, cela passa inaperçu auprès de ma nouvelle amie.

- Vous... Vous m'avez tous aidée ? Tu veux dire que... Que vous tenez à moi ?

Je ne parvenais pas à croire que je m'étais enfin fait des amis. Au bout de tant d'années passées seule, sans personne pour me soutenir à part Lola. Et malgré tout, ce manque d'affection que je ressentais n'arrivait pas à être comblé totalement...

- Bien sûr, qu'on tient à toi, Adèle ! On est tes amis, non ?

- Merci... Je vous en serai éternellement reconnaissante.

Cela pourrait paraître étrangement excessif, mais j'avais pratiquement les larmes aux yeux, car savoir que des gens que je connaissais à peine et inversement, pour la plupart, étaient déjà attachés à moi, me touchait vraiment.

-  Bon, tu te sens d'aller en cours ?

Est-ce que j'en étais capable ? Mon atroce mal de crâne et mes courbatures me le déconseillaient fermement.

- Absolument pas. Je ne veux pas avoir une réputation encore plus mauvaise que celle que j'ai déjà. Même si je peux être certaine que plusieurs personnes se rappelleront de mon état pitoyable. En plus, je n'ai pas encore totalement décuvé et je suis épuisée.

- D'accord. Je vais rester avec toi aujourd'hui.

- Non, tu vas en cours !

- Tu es ma correspondante, alors je ne peux pas y aller. Et puis, les activités en groupe commencent seulement demain.
Je souris simplement, consciente de la chance que j'ai, de m'être fait une nouvelle amie aussi rapidement.

- Je vais chercher des boissons et des trucs à grignoter au distributeur. Tu veux quelque chose ?

- Juste une bouteille d'eau pour prendre un cachet et c'est bon. Merci.

Je cachais ma tête sous mon oreiller et m'enfonçais dans la couette moelleuse, pendant que Jenny sortit de la chambre.
En y pensant, je me rendis compte que je n'avais pas vu Cléa depuis un bon bout de temps, pareil pour Andrea, sa correspondante. En fait, je n'avais vu personne sortir de notre chambre, ni même Thomas ou encore Robin. C'était compréhensible, je dormais à poings fermés, cette nuit.

Je me plaisais de plus en plus dans mon entourage. Cependant, il manquait toujours deux pièces au puzzle de ma vie : l'amour maternel que je ne recevrai certainement jamais, et l'amitié qui nous liait, Thomas et moi. Il avait changé, et déjà bien avant sa rupture avec Cléa, bien que celle-ci n'ait pas encore été officialisée.

J'étais désormais obligée de décuver dans mon lit. Vu mon état, j'ai vraiment dû abuser sur l'alcool la veille. Pour preuve, la douleur qui ne se calmait toujours pas.

La sonnerie de mon téléphone, qui était posé sur ma table de chevet, retentit fortement. J'avais certainement oublié de baisser le volume. Je refusais rapidement l'appel, puis vit que le nom affiché était celui de ma meilleure amie.
Je m'empressai de prendre l'appareil en main  et de la rappeler.

- Allô Adèle ? Alors, on se remet de la fête ? s'écria Lola en misant sur la carte de l'humour.

- Tout doucement. Je suis épuisée, mais les médicaments commencent à faire effet.

- Tu m'étonnes, que tu es claquée ! Tu te serais vue hier...! Tu étais... J'ai même pas les mots ! Et d'ailleurs...

- Quoi ?

- Tu ne te souviens de rien ?

- Non, pas du tout.

Lola marqua une pause avant de mon répondre, et j'entendis qu'elle éclatait de rire à travers le téléphone.

- Tu sais comment tu as atterri dans ton lit ? Sois en sûre, tu n'y es pas arrivée toute seule. Je te jure, tu étais tellement bourrée que tu ne pouvais pas poser un pied devant l'autre sans te casser la figure !

Un rire m'échappa et rejoignit celui de ma meilleure amie, hilare.

- Je vais te le dire moi, ajouta Lola une fois calmée. C'est ton cher Thomas qui t'a portée comme une princesse. Bon, le côté princesse, on oublie direct, vu ton état (je ne pus retenir un gloussement) ! Mais sinon, c'est bien lui qui t'a amenée jusqu'à ton lit. C'était trop mignon... Mais heureusement, ou pas, tu dormais. Sinon, qui sait ce qu'il se serait passé si Thomas était resté dans la chambre avant que sa garce d'ex copine arrive, et si tu étais restée éveillée, continua Lola sur un ton plein de sous-entendus...

- Pardon ? Qu'est-ce que tu insinues ?!

- Que ta soirée aurait pu merveilleusement bien se terminer. Le problème, c'est que tu ne t'en serais, de toute manière, pas souvenue !

Je n'y croyais pas. Elle ne pensait tout de même pas à ce que je pense, si ?

- Arrête ça tout de suite. Il ne se serait jamais rien passé entre nous.

- Ça, c'est toi qui le dit...

- Lola !

- D'accord, d'accord, j'arrête. Tu me préviendras juste, quand vous ferez des enfants. Je veux être la marraine et la témoin de votre mariage, sinon tu peux faire une croix sur notre amitié !

Je ne répondis pas, et me contentai de pouffer de rire.

- Sinon, tu es encore dans ta chambre ? demanda-t-elle en reprenant un minimum de sérieux.

- Oui...

- Ok, j'arrive.

- Non, Lola ! Je t'interdis de...

Quelques secondes passèrent sans que je fasse le moindre bruit et Lola s'exclama :

- Trop tard !!!

À ce moment précis, quelqu'un frappa à la porte de la chambre.
Je tentais alors de me lever, et sans trop me soucier de mon mal de crâne, j'ouvris la porte sur Lola. Mais elle n'était pas seule...

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Hello !

Comment allez-vous ?

J'espère que le chapitre vous a plu !

À votre avis, avec qui Lola est arrivée dans la chambre d'Adèle ?

J'attends vos retours avec impatience !

Bonne journée/soirée !

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant