Il a suffi d'un pas

Chapitre 59 : Promesse

PDV Thomas, 1 mois plus tard

Extérioriser mes sentiments avait été primordial pour moi. Il était temps que je m'en aperçoive. Et ce fut seulement à cet instant-là que je réalisai à quel point les garder enfouis en moi me faisait plus de mal qu'autre chose.

Désormais, je pouvais dire une chose : Adèle était celle que je cherchais depuis toujours. Je pensais que jamais je n'avais été aussi amoureux. En réalité, plus j'attendais d'assumer ce que je ressentais pour elle, plus je me rendais compte que je ne voulais pas la perdre.

Un mois était passé et ce furent les meilleurs jours de ma vie. Je ne m'attendais absolument pas à ce que cette dernière prenne une tournure comme celle-ci. Mais en tout cas, ce dont j'étais certain, c'est que les sentiments que j'éprouvais pour Adèle m'ont frappé de plein fouet. Et j'en étais là.

Jusqu'à il y a quelques mois, je vivais sans connaître la fille qui allait réellement faire battre mon cœur à mille à l'heure. Et jusqu'à il y a un mois, je ne ressentais pas le besoin d'être à ses côtés. Enfin... peut-être que si, mais j'étais certainement trop aveugle pour le concevoir.

Nous étions le 31 décembre, et mes parents avaient tenu à ce que j'organise la soirée du réveillon à la maison. Leur esprit de fête avait visiblement refait surface.

Je me rappelais encore de leur réaction lorsque je leur ai annoncé que je sortais officiellement avec Adèle. Ma mère hurlait de joie tandis que mon père, un peu plus neutre, s'était contenté de me prendre dans ses bras en me glissant à l'oreille un "bien joué, fiston". J'étais fier, au fond, d'avoir accompli la mission que mon cœur m'avait ordonné.

Mes parents avaient de suite choisi d'inviter Adèle et sa mère quasiment toutes les semaines pour dîner. Je ne les avais jamais vus aussi enthousiastes de toute ma vie.

Puis, en est venue la discussion sur le nouvel an, et la décision de mes parents de me laisser organiser la soirée chez nous. J'avais pour intention d'y accueillir quelques classes de seconde, et bien entendu, nos correspondants britanniques qui étaient partis il y a donc plus d'un mois. En parlant d'eux, ils étaient vraiment très heureux de pouvoir revenir en France lors des vacances de Noël. Jenny avait même fait part de son envie de déménager dans notre pays dès qu'elle en aurait la possibilité. Selon elle, plus rien ni personne ne la retenait en Angleterre. Elle avait bien raison, au fond.

Lola, quant à elle, avait certainement été la personne la plus heureuse -- sans compter ma mère -- lorsqu'elle a appris la formation de notre couple, à Disneyland Paris. Évidemment, je n'oubliais pas qu'elle était la responsable de certains rapprochements entre Adèle et moi, et je lui en serai éternellement reconnaissant.

Le monde commença à affluer dans la maison de mes parents, qui eux, passaient le nouvel an avec la mère d'Adèle chez des amis communs. Adèle n'était toujours pas arrivée, mais je l'attendais dans ma plus belle tenue de soirée : une chemise en lin gris légèrement ouverte et un pantalon en toile noir. Je devais être à la hauteur de ma princesse, cela ne pouvait pas se passer autrement.

Par moments, je ne pus m'empêcher de jeter un coup d'œil à la maison d'en face pour y voir Adèle, mais en vain. Elle était censée arriver avec Jenny, Lola et Kate, et toutes les quatre se préparaient certainement ensemble.

Quelques minutes plus tard, mon regard dériva sur la porte d'entrée. La jolie blonde faisait son entrée dans une magnifique robe argentée. Mon cœur sortit de ma poitrine et s'écrasa sur le sol tant je fus troublé.

Ses pieds étaient chaussés de talons de la même couleur. Ses cheveux bouclés lui arrivaient jusqu'à la taille, et un petit chignon destructuré ornait le haut de son crâne. Son maquillage faisait ressortir parfaitement la couleur des yeux de ma copine : son fard à paupières était assorti à sa robe et à ses chaussures, son eye-liner faisait ressortir la couleur de ses yeux. Ses lèvres étaient illuminées d'un rouge à lèvres brillant.