Chapitre 52 : Prise la main dans le sac

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PDV Adèle

Nous entrions dans le restaurant. Il était déjà rempli au quart, et je sentais que le nombre de couverts allait grimper bien vite, avec le groupe d'affamés que nous sommes.

Avec mes amis, nous nous installions à une table très bien préparée et décorée avec goût.
C'est alors que je me rappelais que j'avais oublié quelque chose...

- J'ai oublié de prévenir ma mère que nous n'allions pas rentrer ! Je crois que j'ai laissé quelque chose à l'hôtel, aussi, je reviens. Je vais chercher ça et après, je l'appelle. Elle va me détester.

- Dis-moi, Adèle ? Tu pourras me ramener mon téléphone, s'il te plaît, je l'ai laissé à la chambre ? demanda Robin.

J'acquiesçais et repartis.

PDV externe

Cléa n'avait pas encore mis les pieds au restaurant. Elle avait préféré faire ses mauvais coups en douce, encore une fois.

Elle savait très bien que le groupe d'amis d'Adèle et Thomas préparaient une sorte de plan secret, il ne lui restait donc plus qu'à découvrir de quoi il s'agissait.

Elle aurait bien tenté de chercher des indices dans les affaires de Lola, mais c'était malheureusement cette dernière qui avait la clé de leur chambre. Alors, elle avait simplement réussi à voler celle de leurs voisins de palier pour pouvoir y fouiller.

Elle esquissa un sourire machiavélique avant d'entrer discrètement dans la chambre d'Adèle. Elle ne mit pas longtemps avant de trouver le téléphone de Robin posé sur la table de chevet. Elle s'en empara, décidée à savoir ce que les amis pathétiques de son ex petit-ami manigançaient. Par chance, il n'y avait pas de code, et elle s'empressa d'aller voir ses discussions par message avec le groupe.

Tout ce qu'elle eût l'occasion de lire, ce sont les noms d'Adèle et Thomas. Elle se doutait bien que le plan les concernait, et elle savait qu'elle avait perdu le garçon qu'elle aimait pour toujours. Qu'il finirait par tomber dans les bras d'Adèle. Qu'il ne se soucierait plus jamais d'elle. Et cela lui brisait le cœur.

Elle était partagée entre la rage et la tristesse, elle voulait en savoir plus. Elle avait tout perdu. Et elle le savait, le regrettait.

Mais elle n'eut pas le temps de lire le moindre message, puisque...

PDV Adèle

J'entrais dans le hall de l'hôtel, puis montais les escaliers pour rejoindre ma chambre. J'allais pouvoir prévenir ma mère plus tranquillement.

Je poussais la porte et y trouvais quelqu'un. De dos, je ne voyais que la chevelure rousse et éclatante de la jeune fille. Attendez... Que faisait-elle sur le téléphone de Robin ?

- Lâche ça tout de suite, ordonnai-je.

Cléa sursauta puis se retourna. Elle écarquilla les yeux, étonnée et agacée par le fait d'avoir été surprise aussi facilement.

Elle me fit face, et cette fois-ci, elle ne parvenait pas à cacher sa nervosité.

- Je peux savoir ce que tu fais ici ? Et en plus, pourquoi je te surprends à fouiller ?

Cléa lâcha le téléphone, me bouscula et sortit sans dire un mot, en reniflant légèrement. Elle pleurait. Je ne comprenais pas sa réaction. Était-ce donc la vraie Cléa qui ressortait ? Son comportement de peste était-il encore un mirage, une façade, un mensonge ?

Elle en venait presque à me faire de la peine.
Cependant, quelque chose me préoccupait toujours : le fait qu'elle se soit permise d'entrer dans notre chambre sans autorisation. Elle fouillait quand même un téléphone qui ne lui appartenait pas.

Je chassais ses pensées de mon esprit, éteins le portable sans même regarder ce qu'il contenait. Ensuite, je m'emparai du mien pour passer un coup de fil à ma mère. Elle répondit à la deuxième sonnerie.

- Allô ? Adèle ?

- C'est moi, oui. Juste pour te dire que les plans ont été changés, on ne rentre pas ce soir à la maison.

- Très bien. Merci de m'avoir prévenue, je commençais à m'inquiéter. Tu reviens demain ?

- Oui, en fin de matinée. Normalement.

Un silence s'installa à l'autre bout du fil, jusqu'à ce que je le rompe rapidement.

- Bon, je te laisse. On va tous manger au restaurant.

- D'accord. À demain.

Alors que je m'apprêtais à raccrocher, ma mère m'interpella une nouvelle fois.

- Adèle ?

- Oui ?

- Je te demande pardon de t'avoir mal parlé. J'ai toujours du mal à donner de l'amour alors que je n'en ai jamais reçu. Je m'en veux, je regrette énormément. Je suis ta mère, je vais essayer de faire des efforts, et je comprendrai si tu ne me pardonnes pas ou si tu as besoin de temps.

Elle s'interrompit, et je me surpris à sourire. Je n'avais jamais pensé que ma mère pouvait avoir un cœur, qu'elle pouvait m'aimer, tout simplement. Maintenant, j'en étais certaine.

- Bon, je te laisse. Bonne soirée.

- Bonne soirée, maman. Et merci.

Ma mère raccrocha. Je pris le téléphone de Robin pour le lui ramener, sortis de la chambre puis de l'hôtel et rejoignis le restaurant.

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Hello ! Vous allez bien ?

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Cette fois, on en sait un peu plus sur ce que ressent Cléa, même si ce n'est pas évident pour les autres de savoir quand elle est sincère ou non. D'après vous, est-elle vraiment quelqu'un de mauvais ?

D'ailleurs, heureusement qu'elle n'a rien vu dans le portable de Robin, sinon je n'ose pas imaginer ce qui aurait pu se passer...

Bonne journée/soirée !

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant