PDV Thomas
Nous arrivions à une intersection. Adèle était heureuse puisque nous avions récupéré neuf champignons différents. Il ne nous en restait plus qu'un seul à trouver et le compte était bon.
Nous marchions au rythme de la musique provenant du téléphone de Jenny, tout sourire. À cette vitesse là, nous allions certainement être le premier groupe à avoir terminé.
Alors que nous étions au beau milieu de la forêt, Adèle me tapota l'épaule. Mon regard dévia aussitôt vers le sol, à un mètre devant nous.
- Thomas, regarde...
Adèle pointa du doigt des marquages au sol. Ils allaient dans différentes directions et se contredisaient.
Je fronçais les sourcils, surpris. Pourquoi Mr Black a-t-il dessiné cela, si c'était pour nous piéger ?
- On doit aller où ? demanda Robin.
Il se baissa vers les marquages rouges et jaunes afin d'étudier la situation.
- Aucune idée. Ce qui est sûr, c'est que ce ne sont pas les professeurs qui ont mis autant de marques. Quelqu'un en a rajouté, déclara Jenny, perplexe.
Adèle s'assit sur un caillou et mit sa tête entre ses mains, sans même écouter la discussion.
- On doit rester ici. Quelqu'un finira bien par nous retrouver. Si on prend le mauvais chemin, on va se perdre encore plus. Alors autant ne rien risquer.
- On ne peut pas revenir au point de départ, tout simplement ? proposa Robin en se relevant.
- Impossible. On s'est déjà perdus et la carte ne nous aide en rien.
Je réfléchis longuement. Nous en profitions pour nous reposer pendant une quinzaine de minutes. Je faisais les cent pas en attendant. Je vis Jenny s'assoupir, affalée sur de l'herbe fraîche. Vingt minutes, vingt-cinq, trente, et toujours personne. Je commençais à m'inquiéter mais je tentais de me persuader au mieux que nous allions nous en sortir et que quelqu'un finirait bien par remarquer notre absence.PDV externe, pendant ce temps
Tous les groupes étaient arrivés. Sauf un manquait à l'appel. Alors que les élèves s'apprêtaient à monter dans le bus, Lola s'inquiétait de ne pas voir Adèle et son groupe. Soudain, elle vit le sourire vengeur et fier s'installer à la commissure des lèvres de Cléa, et déduit qu'elle y était pour quelque chose.
Une idée traversa son esprit, et elle se rendit compte que si le groupe d'Adèle était absent, ce n'était pas un simple hasard.
Elle s'avança vers elle, décidée à la dénoncer.
- Qu'est-ce que t'as fait à mes amis, espèce de...
Cléa fit un geste à Lola, lui demandant d'arrêter.
- Moi ? Oh...oui, maintenant que tu le dis, je n'avais pas remarqué qu'Adèle et son groupe n'était pas arrivés. Ils faudraient les prévenir...mentit Cléa. Où ont-ils bien pu aller ?
- C'est toi qui a fait un mauvais coup ! J'en suis certaine !
- Oh, Lola. Je suis blessée que tu m'accuses de cette façon. Certes, je n'apprécie pas forcément Adèle, mais je ne suis pas capable de leur faire du mal ! Quand même, ma dignité est plus importante !
Cléa jouait très bien la comédie, et Lola n'était pas dupe.
- Arrête de faire l'hypocrite, Schmidt. T'es qu'une sale garce !
Les deux filles se disputèrent encore et encore, jusqu'à ce que Mr Black les sépare, voyant la tension monter.
PDV Adèle, au milieu de la forêt
- J'ai une idée ! m'écriai-je. On peut voir si la peinture est fraîche ! Et en fonction de ça, on voit quels marquages ont été rajoutés !
Thomas écarquilla les yeux, content, mais aussi déçu de ne pas avoir eu cette idée plus tôt. En même temps, c'était logique, mais nous étions tellement épuisés que nous n'avions même plus la force de réfléchir.
- Bien vu, Adèle.
Nous nous avançons tous vers les marquages, et posons nos doigts dessus.
- Vous pensez que ça va marcher ?
- J'espère. Sinon, on est fichus.
Lorsque Jenny le releva, un peu de couleur était restée sur son doigt. Un sourire se fraya un chemin sur ses lèvres et nous poussions tous un soupir de soulagement. Nous avions facilement trouvé l'issue.
- C'est parti. On y va ! s'exclama Robin en récupérant toutes nos affaires.
- J'espère que ce n'est pas trop tard..., murmurai-je, inquiète de voir la lune commencer à pointer le bout de son nez.
Thomas posa sa main sur mon épaule et me rassura :
- Adèle, ce n'est et ce ne sera jamais trop tard.
Mon cerveau bouillonna et mon cœur tambourina toujours plus fort dans ma poitrine, sur le point d'exploser.
Je me surpris à espérer que cette phrase soit sortie de son contexte... Peut-être que derrière cette phrase se cachait un certain sens poétique...
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Hello !!!
Vous allez bien ?
J'espère que ce chapitre vous a plu.
Je suis soulagée que Cléa n'ait pas réussi son coup. En même temps, elle s'est mesurée à des gens peut-être plus malins qu'elle !
D'après vous, est-ce que la dernière phrase de Thomas avait un autre sens que celui auquel on pourrait penser ?
Bonne journée/soirée !
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Il a suffi d'un pas
Romance"N'oublie pas que je suis là. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, je serai avec toi. Ne laisse pas les autres consumer les sentiments que l'on ressent l'un pour l'autre aussi facilement." •~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~• Adèle, c'est une a...