Chapitre 54 : Le dîner

25 6 6
                                    

PDV Thomas

Ce weekend, mes parents avaient longuement insisté pour pouvoir inviter Adèle et sa mère pour un repas. Bien évidemment, le plaisir que ma mère avait à organiser des évènements conviviaux n'était pas nouveau du tout.

Et devinez quoi : le dîner avait lieu ce soir ! J'étais assez content, mais me retrouver à table avec la fille dont je suis tombé amoureux, si l'on peut dire, et sa mère, ce qui avait le pouvoir de me déstabiliser un peu.

Je n'avais pas un très bon souvenir du dernier repas avec Adèle, mais cette fois-ci, je pensais que rien ne pourrait vraiment l'amener à tourner au drame. Vraiment.

De toute façon, Robin et Jenny allaient être là, eux aussi, pour le dîner, étant donné qu'ils étaient nos chers correspondants respectifs. Même si leur présence me rassurait, j'aurais peut-être apprécié qu'ils ne soient pas là au dîner. Parce que ce qui m'importait, c'était Adèle.

Anxieux, je regardais ma montre toutes les cinq minutes.

17h20.

17h25.

17h30.

Il ne me restait plus qu'une heure pour me préparer. Inspire, expire, Thomas, ça va aller.
Je pris une douche rapide avant de retourner dans ma chambre.

Ma mère chantonnait et faisait à manger au rez-de-chaussée, mon père s'habillait, pendant que Robin et moi tentions de discipliner les mèches de nos cheveux bouclés. D'habitude, je suis plutôt bien coiffé, et c'est uniquement au moment où je dois assister à quelque chose d'important que mes cheveux décident de n'en faire qu'à leur tête.

Au bout de vingt minutes, j'arrivais enfin à avoir une coiffure potable. Il ne me restait plus qu'à m'habiller. Je pris une chemise blanche, une veste noire et un pantalon assorti. J'enfilais des chaussures noires à mes pieds, puis contemplais mon reflet dans le miroir. J'étais beau, il fallait se l'avouer. Si Adèle ne succombait pas sous mon charme, alors je serais étonné.

Thomas, arrête d'avoir le melon, ce n'est pas comme ça qu'Adèle va te tomber dans les bras, pensais-je.

Je me ressaisis et descendis les escaliers, Robin sur les talons. Il était déjà dix-huit heures passées. Je fis les cent pas dans l'entrée. Ma mère ne tarda pas à le remarquer.

- Alors, Thomas ? Tu es stressé ?

- Un peu.

- Un peu !? Tu verrais ta tête, ça ressemble plus à un "beaucoup" qu'à un "un peu", si tu veux mon avis !

Elle se mit à rire et retourna aux fourneaux. J'adressais un regard noir à Robin, étant donné qu'il se faisait un plaisir à voir à quel point ma mère s'impliquait dans la situation.

- Qu'est-ce que tu nous as préparé, maman ?

- Surprise. Et ne t'avise pas d'essayer de savoir avant sinon je montre des photos de quand tu étais bébé à ta chère Adèle. Tu vas regretter d'être venu au monde, je te le dis.

Elle se mit à rire en me voyant râler. Ma mère a toujours été comme ça, c'est évident.

Ceci était une menace infaillible. J'acquiesçais et repartis en souriant sur le canapé, toujours accompagné de mon ami britannique.

PDV Adèle

- Adèle ! Jenny !

- Oui ?

- Dépêchez vous, les filles !

- Oui oui, cinq minutes !

Ma mère entra dans ma chambre et s'assit à côté de moi, pendant que je finalisais mon maquillage, et que Jenny retouchait sa coiffure.

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant