Il a suffi d'un pas

Chapitre 24 : Solitude

PDV Thomas

L'horloge accrochée au mur indiquait minuit moins le quart, et je n'arrivais toujours pas à m'endormir. Ma copine m'en voulait énormément, et j'étais furieux. Je ne saurais pas dire si Adèle m'avait trahi. Je ne pense pas qu'elle en aurait été capable, mais par amour on est prêts à tout. Et je savais qu'elle m'aimait, elle me l'avait dit en face.

Est-ce que Cléa l'a menacée et l'a obligée à cracher le morceau ? Qui était la fautive, dans l'histoire ?

Je ne parvenais plus à réfléchir et pourtant les questions sans réponses s'accumulaient sans cesse dans ma tête.

Allongé sur mon lit, j'hésitais à me lever pour regarder à travers la fenêtre. Je voulais voir si Adèle aussi était là, si elle cherchait à me parler, si elle s'en voulait.

J'avais envie d'oublier tout cela. J'avais déjà trop souffert dans ma vie, et cette situation est la goutte qui a fait déborder le vase. Je ne voulais pas perdre Adèle, je ne voulais pas perdre Cléa. Mais l'une des deux finira par me filer entre les doigts, car je n'aurais pas été capable de la retenir...

Je me levais alors, et m'accrochais à la fenêtre. C'est comme si Adèle m'appelait et que j'étais attiré par un champ magnétique. Et malheureusement, je ne pouvais pas résister à cette force. Était-ce la loi de la physique, ou de l'amour ?

Alors, je regardais en face et vit une silhouette se dessiner dans l'ombre, de l'autre côté. Elle fixait le ciel illuminé par les étoiles, donc je fis exactement la même chose qu'elle. Mon frère était là, sous forme d'une étoile, il me surveillait certainement de là-haut...
Qu'aurait-il fait à ma place ? Aurait-il écouté son coeur ou suivi sa raison ? Je n'en savais rien... Lucas me manquait terriblement. C'était la personne en qui je pouvais me confier dans ces moments-là. Et il n'était plus là. Et tout ça par ma faute.

Adèle tourna la tête vers moi, tristement. Je sentais son regard sur moi, et je ne pouvais rien faire.

- Thomas, je suis désolée ! chuchota-t-elle depuis sa fenêtre, assez fort pour que je l'entende.

J'entendis quelques sanglots de sa part, mais je ne pouvais pas lui pardonner aussi facilement. C'était comme si l'excuser signifiait franchir une barrière entre sa maladresse et mon désespoir. Je ne m'étais jamais senti aussi seul que ce jour-là.

- Je ne peux pas accepter tes excuses, Adèle. Je t'en supplie, éloigne toi de moi. Ça vaut mieux pour tous les deux, je t'assure.

- Et si je n'en ai pas envie ?

- Moi non plus. Mais nous sommes obligés de faire ça si on ne veut pas continuer de souffrir.

- Mais...

PDV Adèle

Et il referma sa fenêtre en me regardant une dernière fois dans les yeux, avant de disparaitre. J'avais une nouvelle fois brisé une véritable amitié. Cléa allait lui laver le cerveau, Thomas allait me détester et il ne resterait que Lola pour écouter mes problèmes... À moins que Cléa ne se la mette dans la poche également...

Comme je l'avais dit, c'était une catastrophe. Je n'avais pas réfléchi et j'avais fait n'importe quoi...
J'aimais Thomas, et notre amitié était bien trop réelle pour qu'elle soit dissipée en si peu de temps... Enfin, je le croyais jusqu'à maintenant.

Il était tard, mais je ne pus m'empêcher d'attraper mon téléphone et envoyer un message à ma meilleure amie.

- Lola ?

Je ne tardais pas à recevoir une réponse. Elle non plus ne dormait pas encore à cette heure si tardive, ce qui ne m'étonnait pas puisque son surnom de quatrième était "l'oiseau de nuit".

- Je n'aime pas DU TOUT quand tu commences comme ça. Tu me fais peur là. Il se passe quoi ?

- Je suis allée dîner chez Thomas ce soir... Il y avait Cléa aussi...

- Elle a fait quoi, cette garce, encore ? Si j'apprends qu'elle t'a fait du mal, je vais lui décoller la tête, à cette rousse !

- Relax, Lola.

- Non, pas relax. Je ne supporte pas qu'une fille comme elle puisse toucher un seul cheveu de ma meilleure amie. Laisse moi deviner. Elle a découvert que vous vous étiez embrassés avec Thomas, elle a pété un câble et elle est partie en vous insultant tous. Après Thomas t'a demandé de partir et tu t'es mise à pleurer. Ensuite tu étais tellement désespérée que tu as décidé de m'envoyer un message.

- Comment tu sais ?

- C'est de la déduction. Ne t'inquiète pas, tu vas le récupérer, ton cher Thomas. Je viendrai te chercher demain en voiture et je resterais avec toi toute la journée. Ce n'est pas négociable. Quitte à exploser le visage de cette saleté de Schmidt...

Ce dernier message me fit rire un peu. Je reposais mon portable sur la table de chevet, et m'endormis, assommée par la fatigue...

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Hello !

Comment allez-vous ?

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Vous l'aurez certainement remarqué, mais les chapitres sont courts, alors l'histoire en elle-même risque d'être longue (en terme de nombre de chapitres). En fait, pour tout vous dire, j'ai pour l'instant écrit jusqu'au chapitre 54, et c'est loin d'être terminé !

Voilà voilà...

En tout cas, je vous souhaite une excellente journée/soirée !