Chapitre 62 : Contre le monde

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PDV Thomas

Assis tous les deux sur le sable, Adèle et moi voulions absolument passer des moments rien que nous, sans personne autour. Sans rien pour nous déranger. Nous, simplement. Seuls, face au monde. Seuls, contre le monde.

J'aimais ma petite-amie de tout mon cœur et si je pouvais la rendre heureuse, je ne l'étais que plus encore.

- Tu sais que je t'aime, toi ?

Cela pourrait paraître un peu niais, mais il était important pour nous de devoir se démontrer les sentiments que l'on ressent l'un pour l'autre, un peu plus fort chaque jour. Mais pas seulement se les dire, ni les crier sur tous les toits. Non, il fallait aussi se le prouver. Comme on dit, les actes valent plus que les mots. Infiniment plus.

- Je le sais, mais ce n'est rien à côté de mon amour pour toi.

Elle sourit et posa sa tête sur mon épaule. Je mis ma main sur sa taille et nous restions dans cette position agréable durant de nombreuses minutes, sans un mot pour briser cette bulle que nous avions construite.

Le coucher de soleil allait se profiler devant nos yeux ébahis, emplis d'étoiles et de rêves à accomplir.

C'était le meilleur moment de la journée, selon nous. Il n'y avait pas plus magique que cela.

- Adèle ?

Elle redressa la tête et me regarda dans les yeux tout en fronçant les sourcils.

- Oui ?

Je l'embrassais alors. Elle sourit contre mes lèvres et j'en profitais pour la porter sur mes épaules.

- Thomas ! Arrête ! Mais...

Je ne l'écoutais pas et me dirigeais vers l'eau. Elle comprit immédiatement ce que je m'apprêtais à faire et se débattit encore plus vivement. Bien évidemment, cela ne suffisait pas pour que je la lâche.

Une fois l'eau arrivée au niveau de notre taille, je me résignais à faire ce que j'avais prévu. Au lieu de cela, je la reposais dans l'eau délicatement et me contentais de la prendre dans mes bras, éclairés par la lumière du soleil couchant.

Je savais qu'elle pensait au jour où elle m'avait embrassé, dans le lac, il y a quelques mois. J'aimerais retourner à ce moment, même à une  période encore plus anterieure, juste pour profiter des bons moments tout en sachant qu'elle finirait par être ma petite amie.

Elle rit, moi également. J'étais heureux, elle l'était aussi. Nous étions deux, et ça suffit.
Nous ne bougions pas et profitions de ce contact. Elle me regarda dans les yeux. Un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale, preuve de l'effet qu'Adèle avait sur moi.

Alors qu'un énième baiser s'apprêtait à voir le jour entre kous, une voix nous interrompit.

- Les amoureux ! On dérange ?

Nous tournions la tête vers la plage et apercevions Lola et Cléa, les bras croisés.

J'étais légèrement déçu de ne pas avoir pu plus profiter de ce moment seule à seul, mais voir nos amies était aussi bonifiant.

Elles n'étaient pas seules, et je ne m'en rendis compte que quelques secondes plus tard. Lola était accompagnée d'un autre garçon. Je reconnaissais alors Quentin, le garçon de l'hôpital, où il avait rencontré Adèle lors de son accident, et du bowling. En ce qui concerne Cléa, elle est célibataire. Cependant, je suis certain que quelque chose se trame à nouveau avec Kevin. Même si je n'ai jamais particulièrement apprécié ce type, ces derniers temps, il m'a paru moins arrogant et plutôt sympathique. Après avoir vu Cléa se ranger de notre côté, je peux me dire facilement que les gens peuvent changer.

- Hey ! Ça va ? questionna Adèle, à la fois boudeuse, pour la même raison que moi, et ravie de revoir ses amies.

- Pas autant que vous, j'ai l'impression ! s'exclama Quentin.

- Vous êtes ensemble ? demanda ma copine en voyant le duos formé sous ses yeux.

Immédiatement, Lola rougit, et le garçon, quand à lui, se grattait le crâne et baissait les yeux. Adèle avait sa réponse, visiblement.

- Mais c'est trop bien ! Je suis trop contente !

Adèle se mit à courir du mieux qu'elle le pouvait et se retrouva sur la plage à enlacer ses deux amies, même si Cléa n'avait toujours pas trouvé l'amour officiellement.

Je les rejoignis ensuite sur le sable et me tenais aux cotés de ma copine, en grande discussion avec Cléa.

- Alors, ça avance, avec Kevin ?

- Je ne sais pas quoi te répondre...En fait, il faut que nous nous retrouvons sur la même longueur d'onde, et pour l'instant j'ai l'impression que ce n'est pas encore le cas. Il est en train de changer, comme moi. Ce n'est plus le même garçon, mais je sais qu'il va continuer pendant quelques temps à me faire ramer pour ce que je lui ai fait. Je me suis servie de lui pour rendre jaloux un autre, c'est normal qu'il veuille prendre ses distances avant de me fréquenter à nouveau.

- Je suis certaine qu'il se rendra compte que tu es vraiment devenue quelqu'un de bien. La preuve, nous avons pu te pardonner après tout ce que tu nous as fait subir, à Thomas et surtout à moi. C'était difficile au début, mais avoir de la rancoeur ne sert à rien sauf à ressasser le passé. Et tout le monde sait que le seul moyen d'avancer dans la vie, c'est de tourner la page et de laisser ce qui est révolu derrière nous.

Je suis très fier de ma copine pour sa capacité à pardonner aux gens leurs erreurs les plus profondes. Avec sa mère, avec Cléa. Si je l'aime, c'est parce que j'ai toujours su qu'elle avait un grand cœur. Sans elle, mon monde s'arrêterait de tourner, j'en suis sûr.

Je me permis alors de prendre la parole et de m'adresser à Cléa.

- Je pense que vous avez vraiment changé, Kevin et toi. On s'est détestés, je t'aimé, même si je pense que ce n'était pas de vrais sentiments, mais maintenant nous sommes des amis, toi et moi, et même Adèle t'a pardonnée. Comme quoi, les choses peuvent être modifiées du tout au tout.

- C'est vrai qu'au début, on ne se portait pas mutuellement dans le cœur. Tout le monde a droit à une seconde chance, n'est-ce pas ? Le principal, c'est que cette mauvaise période soit révolue, conclut Adèle en repartant vers Quentin et sa meilleure amie.

Avec Cléa, nous les suivions alors. Les deux amies éclataient de rire pour je ne sais quelle raison, et je m'empressai d'entourer de mes bras la taille d'Adèle. Sa tête se redressa et elle déposa un baiser sur ma joue.

- C'est trop mignon, achevez-moi, s'écria Lola en faisant des mimes.

Nous riions ensemble. Je me sentis réellement à ma place. Avec mes amis, ma copine, et tout ce qui peut me rendre heureux. Jusqu'à quand ?

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Hello ! Vous allez bien ?

On se retrouve après plusieurs semaines sans chapitre, avec un tour nouveau pour nous replonger dans l'univers d'Adèle et Thomas.

Donc, qu'avez vous pensé de ce chapitre ?

Bonne journée / soirée !

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant