Chapitre 53 : Réconciliation

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PDV Thomas

Le lendemain matin, je me réveillais en sursauts après avoir entendu un énorme bruit assourdissant venant de la salle de bains, accompagné d'un cri de douleur plutôt strident.

D'ailleurs, je n'étais pas le seul à avoir été sorti de mon sommeil, puisque je vis Adèle se redresser, les yeux mi-clos, et Jenny râler, la tête contre son oreiller.

- Désolé ! s'excusa Robin, sa voix venant de la salle de bain.

- Qu'est-ce que tu as fait, encore ? demanda Jenny, la voix éraillée.

- Rien de grave. Je...aïe...suis...aïe... Tombé dans la douche. J'ai...aïe... glissé.

Nous éclations tous de rire malgré notre fatigue. Robin fit irruption dans la chambre et boitait légèrement.

- Tu n'en ferais pas un peu trop ?

- Non, je vous jure que j'ai mal !

- Et on peut savoir ce que tu fais debout à cette heure ? demanda Adèle.

Robin nous regarda avec de grands yeux dont l'expression fut indéchiffrable.

- Je me prépare, s'écria-t-il en haussant les épaules comme si sa réponse était l'évidence même. C'est juste vous trois qui êtes en retard. On est censés repartir dans quinze minutes.

- QUINZE MINUTES !? hurlions-nous tous les trois en même temps.

Adèle fut la première à se lever et à ruer dans la douche, pendant que Jenny se coiffait à une vitesse déconcertante, et que je rangeais mes affaires dans mon sac à toute vitesse. Puis, nous inversions les rôles, sous les éclats de rire de Robin qui adorait visiblement nous observer en train de nous dépêcher.

- Aïe !

- Toi aussi, tu t'es fait mal ? demanda Jenny à Adèle en la voyant sauter à cloche pied pour traverser la chambre.

- Je me suis cogné le petit orteil, arrêtez de rigoler !

Une fois tous prêts, nous nous munissions de nos sacs respectifs, sortions de la chambre et la fermions à clé, avant de descendre dans le hall d'entrée de l'hôtel. Seul un groupe nous attendait, accompagné de Mr Black et Mrs Anderson, elle-même toujours en train de glousser pour attirer l'attention du C.P.E..

- Tu vois, on aurait même pu prendre un peu plus de temps, s'exclama Adèle fièrement.

Les autres élèves ne tardèrent pas à nous rejoindre, Lola et Kate se ruèrent sur nous avec joie.

PDV Adèle

Lola me prit à part, afin que personne n'entende notre discussion dont je ne connaissais pas encore le sujet. Bien évidemment, je ne tardais pas à vite le savoir.

- D'habitude, je ne prête pas d'attention à Cléa, sauf pour la remettre à sa place, mais il faut avouer qu'elle m'a fait de la peine, cette nuit.

- Pourquoi ?

- Elle n'a pas arrêté de pleurer pendant des heures, et quand j'ai voulu lui demander ce qu'il se passait, elle s'est braquée en me disant qu'il fallait que je te le demande. Tu as une idée de ce qu'il peut lui arriver ?

Je repensais alors à ce qu'il s'était passé la veille, alors que je l'avais surprise en train de fouiller dans le téléphone de Robin. Peut-être qu'elle cherchait quelque chose de particulier dedans qui allait lui déplaire, et elle l'avait certainement trouvé pour finir dans cet état. Je n'avais aucune idée de quoi il s'agissait, mais je ne pouvais m'empêcher de penser que cela avait un rapport avec son ancienne relation avec Thomas. Et me concernant aussi, logiquement.

- Hier, je l'ai surprise dans notre chambre. Elle était sur le téléphone de Robin.

Lola écarquilla les yeux de surprise.

- Ah bon ? Et...tu as une idée de ce qu'elle cherchait ?

Je remarquais la nervosité de Lola qui monta en flèche sous mes yeux, et je me demandais surtout ce qu'il lui prenait. Mais je gardais ma réflexion pour moi toute seule.

- Non. Aucune. Bon, il faudra peut-être voir son attitude dans les jours qui suivent.

- Tu as raison. On verra.

Lola repartit vers le groupe et je la suivis. J'aperçus Cléa à quelques mètres de là, en train de se disputer avec Kevin. J'entendis de temps en temps des bribes de conversation.

- Kevin, je suis désolée, mais tu sais très bien que je me suis servie de toi pour rendre Thomas jaloux. C'est évident, bon sang ! Et je m'en veux si tu as maintenant des sentiments pour moi, mais...

- Mais quoi !? C'est pas réciproque, c'est ça ? Tu sais quoi ? Ne me parle plus jamais de ta vie, tu m'as blessé et je ne te le pardonnerai jamais !

Alors c'était vrai...Cléa n'était pas réellement amoureuse de Kevin et son but concernait purement et simplement Thomas lui-même. En même temps, il fallait s'en douter. Elle ne pouvait pas l'oublier et passer à autre chose en si peu de temps. Au fond, peut-être que Cléa était une fille sensible...

- Adèle ?

En parlant du loup...

- Qu'est-ce qu'il y a, Cléa ?

- Je...je voulais te présenter mes excuses.

Je haussais un sourcil sans rien dire et la laissais parler. L'entendre me dire cette phrase m'étonnait beaucoup venant d'elle. On parlait de Cléa, la fille qui a voulu faire de ma vie un enfer depuis que j'ai gâché sa relation avec mon meilleur ami.

- Pour tout ce que je t'ai fait. Par rapport à Thomas, par rapport à tout le reste. Tu sais... J'étais hors de moi quand j'ai appris que vous vous étiez embrassés. Mais dans tous les cas, tu as été honnête et je t'en remercie malgré cela. Je regrette ce que j'ai fait. Tout ce que je cherchais, c'était de récupérer Thomas par tous les moyens, le rendre jaloux avec Kevin, et surtout, faire de ta vie un enfer. Sur le moment, je pensais que tu étais la fautive dans l'histoire, alors je t'en ai terriblement voulu. Je ne l'ai pas supporté, j'ai beaucoup souffert et j'ai voulu faire payer le monde entier. Mais, si on s'est séparés avec Thomas, c'est peut-être car nous n'étions pas faits pour être ensemble, c'est tout. Alors je te demande pardon, et je sais que vous êtes amoureux l'un de l'autre au fond. Si Thomas est heureux, alors je le suis aussi, même si ce n'est pas avec moi. Pardon, Adèle.

J'étais vraiment surprise d'entendre ces mots sortir de la bouche de Cléa. Elle n'était pas méchante, au fond. Peut-être jalouse, possessive, mais pas méchante. Si elle a fait tout cela, c'était par amour pour un garçon avec qui elle pensait ne plus avoir aucune chance. Et je la comprends, car elle a beaucoup souffert et n'a pas su encaisser la douleur. Elle a cherché à l'extérioriser de tous les moyens, quitte à blesser certaines personnes...

- C'est vrai que tu m'as fait du mal, Cléa, mais je t'en ai fait aussi. Alors je te comprends. Tu voudrais qu'on recommence à zéro ? Depuis le début ? Même si je n'oublie pas ce que tu as fait...

On pourrait dire que je pardonne trop rapidement mais cela faisait si longtemps que j'attendais que les choses s'arrangent que je saisis cette opportunité sans réfléchir plus longtemps.

- Ça me ferait plaisir, oui. Merci de me faire confiance et de me redonner une chance.

- C'est normal, Cléa. Merci beaucoup de t'être excusée.

Elle sourit, et je la pris dans mes bras. Je croisais les regards étonnés de Lola et du reste du groupe, et leur fis un clin d'œil, histoire de les rassurer...

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Hellooo ! Vous allez bien ?

Qu'avez-vous pensé du chapitre ?

On sait enfin la véritable version de Cléa. La fille sensible qui se cachait derrière un masque de haine. Je suis contente que le moment de la réconciliation soit arrivé. Est-ce que cela va durer ?

On n'a pas trop entendu parler de Thomas ni de la relation qu'il a avec Adèle mais c'était important pour moi de fermer la parenthèse sur les sentiments de Cléa, qui cette fois-ci, sont totalement vrais, j'en suis certaine.

Bonne journée/soirée !!

Il a suffi d'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant