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            Le jour était levé depuis de longues heures déjà quand Sidjil émergea du profond sommeil dans lequel il avait sombré la nuit dernière

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            Le jour était levé depuis de longues heures déjà quand Sidjil émergea du profond sommeil dans lequel il avait sombré la nuit dernière. Ses yeux eurent du mal à s'acclimater aux puissants rayons du soleil qui traversaient sa fenêtre. Il s'était encore couché trop tard. Il passa sa main sur son visage et se tapota les joues pour se donner le courage d'affronter cette nouvelle journée.

            Maintenant légèrement plus réveillé, il regarda autour de lui et observa un bazar monstre. Son bureau débordait de feuille : articles découpés, photos, pages de livres, lettres, tout y passait et se retrouvait là, dans ce désordre d'encre et de papier. « Il faut vraiment que je tris tout ça » soupira-t-il. Il faut dire qu'il y avait là plus de quatre années de recherches, d'enquêtes et de brouillons d'articles entassé dans ses vingt mètres carrés. « Mmm ça attendra encore un an ou deux » conclut-il.

            Le problème du rangement résolut, il se décida à se lever de sa chaise de bureau sur laquelle il avait passé la nuit, et se dirigea vers sa cuisine. « Un petit thé et je serais d'attaque ! » se rassura-t-il. Mais sa nuit avait été tellement courte qu'il n'était pas sûr de ce qu'il avançait. 

            Mais peu importe combien il était fatigué, il était déterminé à ne pas se faire un café « Jamais, le café, c'est pour les faibles ! ». Cela faisait partie de ses croyances. Le café servait à ceux qui ne se donnaient pas l'énergie d'affronter la journée. Il faut dire qu'il était déjà assez énergique naturellement pour se passer d'une telle boisson.

            Sa tasse de thé prête, il retourna s'installer à son bureau. À chaque gorgée, le liquide chaud qui traversait son corps lui faisait l'effet d'une douce étreinte. Une fois son thé bu, il se laissa choir sur sa chaise, observant le paysage de campagne de l'autre côté de sa fenêtre.

            Il adorait vivre ici, dans cette petite ville sans autre histoire qu'une agréable tranquillité générale et que la bienveillance des habitants. Retourner à son bureau lundi lui brisait le cœur. Il se réconforta en se disant qu'il y avait bien pire que Toulouse comme ville pour travailler. Paris par exemple. Rien que l'idée de se retrouver engloutit dans l'immensité de la capitale lui fit esquisser une grimace. Paris, jamais ! Ce n'étaient pas tant les gens qu'il le dérangeait, il avait toujours été avide de contact humain, mais plus l'ambiance de la ville. Et il aimait bien trop son cher soleil toulousin pour partir sous la pluie parisienne.

            Le bruit d'une alarme de téléphone l'obligea à quitter sa douce contemplation pour s'adonner aux tâches banales du quotidien : se doucher, s'habiller, vérifier ses mails quand bien même il était en week-end, et relever le courrier dans sa boite aux lettres.

            Cette dernière était comme à son habitude remplie. Pourtant, parmi les habituelles cartes postales de sa mère, lettres de ses amis d'autres pays et factures qu'il était toujours ravi de recevoir, se trouvait une étrange enveloppe marron, tamponnée et scellée par une ficelle. Il prit le tout dans ses mains et retourna vite à l'intérieur de sa petite maison, curieux des nouvelles du monde et de cette mystérieuse enveloppe.

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant