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« Monsieur, oui vous avec votre sac à dos, veuillez avancer s'il vous plaît »

La salle d'attente de la préfecture était rempli à craquer. Sidjil attendait patiemment depuis des heures (deux en réalité) que son tour vienne enfin. Quand la personne chargée de l'accueil le héla, il sentit monter en lui un mélange d'excitation et d'appréhension.

Il quitta son siège et se dépêcha de répondre : « Oui, bonjour ».

Après un échange banal de politesses, il demanda à voir la préfète pour un rendez-vous. L'agente qui était chargée de l'accueil le regarda légèrement de travers et lui rappela que s'il n'avait pas rendez-vous, il ne verrait personne. Sidjil utilisa alors son jargon habituel : « liberté de la presse, informer les citoyens, affaire capitale, même dix minutes suffiront ».

Rien n'y faisait. Mais Sidjil ne se laissait pas démonter et continuait à insister (toujours poliment).

Cela faisait dix minutes qu'il tenait la jambe à l'agent, et dix minutes, c'est long quand on explique cent fois la même chose.

« Bon, monsieur, je vais vous le répéter une dernière fois. Vous ne pouvez pas entrer dans les bureaux sans rendez-vous pris au préalable. Je ne peux rien pour vous et d'autres personnes attendent leurs tours.

— Madame, il faut absolument que je vois-

— Que se passe-t-il ici ? Un problème Lina ? demanda quelqu'un à la une voie grave qui sortait du couloir d'à côté.

— Madame Buidot, ce monsieur souhaite s'entretenir avec vous, mais il n'a pas pris rendez-vous. Il refuse de partir, expliqua calmement la jeune femme.

Sidjil s'était immobilisé. Devant lui, Vivienne Buidot, préfète de Paris, le toisait du regard. C'était une femme qui venait de quitter la fleur de l'âge. Des rides occupaient son front, mais son chignon serré les effaçait un peu. Aucun de ses cheveux blonds ne dépassait de sa coiffure et Sidjil avait rarement vu quelqu'un avec une posture aussi droite.

Elle représentait toute une institution et le poids de cette responsabilité ne se sentait même pas.

« Elle est forte. Forte et intelligente. Surtout ne pas la sous-estimer » pensa Sidjil.

— Bonjour Madame Buidot, je m'appelle Sidjil et je suis journaliste pour l'Hertas. Je souhaiterai m'entretenir urgemment avec vous à propos d'une affaire que-

— Avez-vous rendez-vous ? Demanda simplement la préfète.

— Je, non mais-

— Monsieur. Les règles sont très simples. Soit, vous prenez rendez-vous et nous discuterons soit-

— C'est au sujet de l'affaire de la Cusance, c'est-. Tenta Sidjil avant de se faire couper.

— L'affaire de la Cusance. Il n'y a rien d'urgent là-dedans. Ce cas est réglé depuis longtemps.

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant