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            Leurs retrouvailles avaient été plutôt froides, voire glaciales

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            Leurs retrouvailles avaient été plutôt froides, voire glaciales. Il n'y avait pas eu de câlin, ni même d'accolade. Pas de baiser, ni de sourire. Pas de parole joviale, seulement un ton neutre, flirtant avec l'indifférence. Une indifférence feinte, bien évidemment.

            Si le visage de Maxime était froid et son ton dénué d'émotion, c'était simplement parce qu'il dissimulait difficilement le tourbillon de sentiments qui le submergeait. Lorsqu'il avait vu Sidjil, il avait eu envie de lui sauter dans les bras et de coller ses lèvres aux siennes. Il avait voulu lui sourire, mais plus que tout, il souhaitait le voir sourire.

            Et pourtant, il n'avait rien fait. Il n'avait pas bougé, laissant l'autre venir vers lui, car malgré l'affection qu'il éprouvait pour lui, il lui en voulait. Il lui en voulait de ne pas lui avoir envoyé un seul message. Il lui en voulait de ne pas avoir décroché. Il lui en voulait de ne pas s'être inquiété pour lui. Il lui en voulait de ne pas avoir pensé à lui alors que, lui, n'avait cessé de le faire.

            La colère de Maxime coulait dans ses veines, mêlée à l'affection qui embrouillait son esprit et faisait battre son cœur. Et il ne savait pas quoi faire. Engueuler le brun ? L'embrasser ? Alors, il n'avait rien fait.

            Et quand ils avaient dû commencer à parler, il avait pris un ton neutre. Il ne voulait pas que l'autre devine l'indécision qui régnait dans sa tête.

            Sidjil n'avait d'ailleurs fait aucune remarque sur son ton ; il s'était contenté de l'imiter, sans froncer les sourcils ni montrer le moindre étonnement. Peut-être continuait-il à vouloir qu'ils ne soient que collègues ? Le Parisien l'ignorait.

            « C'est leur tombe, commença Maxime.

            — Effectivement. »

            Silence.

            « Tu es arrivé il y a longtemps ?

            — Non. »

            Mensonge. Nouveau silence.

            « Tu es parti en ne prévenant que Julien.

            — Oui.

            — Je ne savais pas que vous étiez si proches. »

            Silence. Maxime ne savait pas quoi répondre à cela. Si Julien avait été le seul au courant, c'était surtout par un concours de circonstances lié à Sidjil. Puis, était-ce de la jalousie ?

            « Ton voyage en Bretagne s'est bien passé ?

            — Ce n'était pas un voyage. »

            Silence.

            Bon.

            « Comment as-tu découvert que les Jaunet étaient une mauvaise piste ?

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant