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  « Julien ?

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« Julien ?

Salut Sid ! Je vais devoir y aller, je te rends ton mec ! Tu feras gaffe, il s'est à moitié étouffé avec son café, rigola le dit-Julien. Au plaisir de reparler avec toi, Maxime ! » ajouta-t-il en souriant au brun.

Et Julien partit, sans qu'aucun des deux jeunes hommes n'ait pu l'interpeller pour lui dire que tout ceci n'était qu'un horrible mal entendu.

***

« Il vient de se passer quoi là ? » demanda Sidjil complètement perdu.

Pour la troisième fois depuis que tu répètes cette phrase en boucle : je ne sais pas ! s'énerva Maxime. »

Il dut crier un peu plus fort que les trois premières fois en question, car les clients assis sur la terrasse du café situé en face de la gendarmerie se retournèrent, intrigués de voir deux hommes s'engueuler.

« Maxime... Commence pas à faire l'innocent. Non, attend, on va reprendre dans l'ordre. C'était quoi ce bordel à la fin de la réunion ! Ça va pas dans ta tête ! Si t'es la pour jouer, laisse-moi l'affaire et va te trouver un mec merde.

Baisse d'un ton, on nous entend. Putain t'es chiant. C'était pour rire, rho, la réunion était finie, je voulais rire un peu.

AHAH ! C'est vrai, regarde, je me marre là ! Si tu veux rire tu vas t'inscrire comme clown au cirque Zavata au lieu de me caresser la-

Chut mais ta gueule merde, chuchota le brun avec énervement, tu veux quoi, des excuses, des bonbons ? Fais pas le gamin, c'était une boutade.

T'es vraiment un-

Et d'abord moi aussi je peux te demander ce que c'est ce bordel ! C'était qui ce Julien là ?

Change pas de sujet !, répliqua Sidjil.

Je change si je veux. Ce type était trop bizarre, frissonna Maxime.

Commence pas à mal parler de mon ex.

A donc c'est bien ton ex. Et j'ai une petite question. Si tu avais une connaissance ici, tu n'aurais pas pu t'en servir pour obtenir un rendez-vous... Ça m'aurait évité deux heures d'appels téléphoniques...

Je ne savais pas qu'il avait été affecté ici. J'ai été aussi surpris que toi quand je l'ai vu. Je pensais qu'il était toujours sur Toulouse, expliqua Sidjil une pointe de tristesse dans la voix. »

Maxime sentit le changement de ton du plus grand et décida de lui aussi abaisser la voix.

« Ça c'est mal fini ? Je veux dire, entre vous ?

Pas vraiment, on était d'accord tout les deux pour rompre mais ça a été douloureux. On avait passé quatre ans ensemble, mais... on était chacun trop absorbé par sa carrière et un truc c'est cassé au fil du temps.

Je suis désolée, je ne savais pas.

Pourquoi tu t'excuses, c'est du passé maintenant. J'espère qu'il est heureux et qu'il a trouvé quelqu'un de bien.

Je, hum, je m'excusais pour le quiproquo. J'étais pas trop attentif et je crois, je dis bien je crois, lui avoir dit qu'on habitait ensemble et que l'on était « pas vraiment ami ».

— ...

J'étais occupé à t'imaginer régler ton problème ! Et puis j'aime pas taper la causette quand je bois mon café.

Non mais je crois que tu te rends pas compte. En quatre ans avec Julien on a habité ensemble trois mois avant de se séparer. Et tu lui lance que ça fait six mois qu'on se connaît et que l'on vit ensemble !

Excuse moi monsieur de ne pas connaître la tête de tous tes ex et de tous tes petits tracas amoureux.

Merde à la fin. Pour une fois que je excusais, marmonna Maxime sur ses derniers mots.

Je sais même pas quoi dire là.

Alors fais un beau silence et rentrons à l'appartement. »

Et c'est ainsi que se clôtura leur rendez-vous à la gendarmerie, par une douce et silencieuse balade sur les quais de la Seine pour rentrer dans leur « chez nous ».



***

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant