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7 heures 5

 La chaleur des rayons du soleil sur sa joue réveilla Sidji. Lentement, le nouveau venu en Bretagne émergea d'un long rêve. Il prit peu à peu conscience du lieu et de la position dans laquelle il se trouvait. Avachit sur la banquette arrière, un plaid de fortune sur le corps, il occupait presque tout l'espace disponible. Mais ce n'était pas le plus fou. Le plus fou, c'était ce corps à côté du sien, ses jambes enlacées autour des siennes. C'étaient ses mains sur son torse, sa tête sur son épaule.

C'était le corps entier de Maxime, putain d'ange collé contre lui.

Qu'est-ce qu'il s'était passé ? Qu'avaient-ils fait !

Ça ne pouvait pas être réel. Ça ne devait pas l'être. Il revit toute la soirée dans le plus grand détail. Toutes les paroles de Maxime lui revinrent clairement en mémoire.

Ils l'avaient fait. Non. Si. Était-ce réel ? Ou simplement un rêve de plus à empiler sous le tapis de la honte ?

Maxime ne bougeait toujours pas, sûrement profondément endormi.

Sidjil paniquait. Ils ne devaient pas. Ils ne pouvaient pas. Où étaient passées toutes ses belles résolutions sur le tr vail sur la concentration, sur Maxime ?

Autant de prises de têtes, de doutes, de décisions balayés en trois baisers.

Cela avait été génial. Il avait encore sur les lèvres du baiser de l'autre. Sa chaleur, elle aussi, était encore accrochée à ses hanches.

C'était si fou.

Sidjil regarda l'homme endormi près de lui et pensa. Une pensée qui, il ne le saura que bien plus tard, allait lui ruiner de grands moments de bonheur. C'était une de ces pensées dont on ne veut pas vraiment, mais qui se présente à nous avec un goût de vérité bien trop prononcé.

« Et si, au final, il regrettait ? Et s'il avait juste paniqué ? Et si ça n'avait été qu'un jeu pour lui ? Du cinéma, du vent. ? «

Sans même avoir à les prononcer, ces mots venaient de définir le reste de leur relation.

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7 heures 15

« Bien dormi ?

La voix de Maxime le sortie de ses pensées.

— Très mal... et toi ?

— Comme un bébé ! Je n'avais pas aussi bien dormi depuis mon départ de Paris, sourit Maxime, qu'est-ce qui t'a empêché de dormir, ? s'enquit-il

— L'alcool... J'avais oublié que je ne tenais pas... J'ai trop bu hier

et...

— Je n'ai aucun souvenir d'hier soir. »

Voilà. La bombe était lâchée. Sidjil ne savait pas pourquoi il avait dit ça . Enfin, si mais il ne se comprenait pas réellement. Il s'était senti en danger sûrement. Attaqué. Sans défense.

« Instinct de survie à la con », cria-t- il pour lui-même.

Il aurait voulu ravaler ses cinq mots. Cette minuscule phrase. Mais le mal était fait. Il avait vu dans le regard de Maxime qu'il était trop tard. Quelque chose venait de se briser.

Définitivement.

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7 heures 16 

Le Parisien ne répondit rien, mais Siddjil comprit tout ce que renfermait ce silence. Maxime se rhabilla sans un bruit, ses gestes se faisant brusques et agressifs. Sidjil sentait qu'il n'arrivait pas à contenir sa douleur.

Les épines du remords commençaient tout juste à enserrer son cœur.

Qu'avait-il fait ?

***

7 heures 19

Les minutes durant lesquelles Maxime se rhabilla passèrent douloureusement lentement. Sidjil lui, de son côté, réfléchissait à toute vitesse.

"J'ai eu peur de la suite. De tout ce que la nuit derrière aurait entrainé. Non. J'ai peur qu'il me rejette ensuite. "

"Je suis une merde. Un humain. Merdique"

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7 heures 21

Maxime venait de boucler la ceinture de son pantalon quand Sidjil se hâta de s'habiller à son tour.

Le parisien ne parlait toujours pas. Le cœur du Toulousain n'était que douleur.

***

7 heures 25

" Max, je-"

Sa phrase, sa tentative, sa bouée jetée à la mer fut interrompu par un bruit.

Le bruit d'une main qui frappe à la vitre embuée de la voiture.

Ils se regardèrent dans les yeux pour la première fois depuis la soirée passée.

Qui venait frapper aux carreaux d'une voiture garée sur le parking d'un cimetière à sept heures du matin ?

Personne se dirent-ils en un regard.

Ils avaient des ennuis. Enfin, ça, c'est ce qu'ils pensaient. 

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FIN ARC 3 

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant