L'affaire [Djilsime]

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            La discussion avec Livio avait plus embrouillé les pensées de Maxime qu'autre chose. Bien qu'il soit vrai que tout en ce moment embrouillait les pensées du brun.

            Après leur échange, il avait voulu retrouver Aliénor et était donc retourné au bar. Il l'avait attendue très longtemps et avait fini par demander au barman si la jeune femme allait arriver. Elle lui avait en effet avoué durant leur discussion qu'elle venait tous les soirs ici après ses tentatives pour parler à Honorine. Il apprit ainsi, par le barman, que la blonde était passée trois heures plus tôt pour lui annoncer qu'elle rentrait chez elle. Il semblerait qu'elle ait enfin réussi à parler avec Honorine.

            Maxime rentra donc dans sa chambre d'hôtel, déçu. Il avait besoin de parler de tout cela avec quelqu'un et la blonde à qui il avait tout raconté aurait sans doute pu l'aider, mais elle était partie. Il se retrouvait de nouveau seul.

            Allongé dans son lit, il se dit que voyager seul pouvait être très sympathique et reposant, mais enquêter seul était bien ennuyeux et frustrant. Ses yeux se posèrent sur son téléphone, et il se demanda un instant s'il allait le faire. Allait-il être le premier à craquer ? Il ne le voulait pas, mais il commençait à vraiment avoir besoin de parler à Sidjil.

            Sans vraiment s'en rendre compte, il avait attrapé son téléphone et ouvert le contact de Sidjil. Il observa ce dernier quelques secondes. Il pouvait l'appeler, non ? Ce ne serait pas vraiment craquer que de l'appeler. Ce n'est pas comme s'il allait lui envoyer un message. Ça, ça serait craquer.

            Puis, il réalisa qu'il voulait vraiment l'appeler. La voix de Sidjil lui manquait.

            Avant même qu'il ait vraiment réfléchi à ce qu'il pourrait lui dire, son doigt appuya sur le bouton « appel ».

***

            Il était de nouveau là, devant cette porte, attendant qu'Honorine lui ouvre. Une partie de lui espérait que le fait d'avoir parlé avec Aliénor avait ouvert Honorine à la discussion, même s'il doutait d'avoir trop d'espoir.

            La porte d'entrée finit par s'ouvrir sur une Honorine au visage plus fermé que jamais.

            « J'ai déjà dit que je ne voulais pas vous voir.

            — S'il vous plaît, j'ai vraiment besoin de vous parler.

            — Je sais. Aliénor m'a dit qui vous étiez et ce que vous cherchiez.

            — Et vous ne voulez toujours pas me parler ? demanda désespérément Maxime.

            — Non. »

            Et elle referma la porte.

            Maxime ne savait plus quoi faire. Il était désespéré. Sa discussion avec Livio n'avait pas été mauvaise, mais elle l'avait plus brouillé qu'autre chose. Il avait besoin d'y voir plus clair et il était sûr qu'Honorine pourrait l'aider là-dessus.