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Maxime n'avait pas encore eu l'occasion de réfléchir à ce qu'il devait faire après les mots de Sidjil

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Maxime n'avait pas encore eu l'occasion de réfléchir à ce qu'il devait faire après les mots de Sidjil. Dire que ces derniers l'avaient blessé serait un euphémisme. Ils l'avaient détruit. Ils avaient pris tous les efforts du brun, toutes ses confessions, ses aveux qu'ils avaient eus tellement de mal à comprendre, pour les exploser sur le sol. Sidjil ne se souvenait de rien, ni de son coming-out, ni de ses aveux, ni de leurs baisers, ni de leur échange, ni du premier moment intime que Maxime vivait. Il avait tout oublié. Maxime ravala ses larmes alors que Sidjil l'interpellait.

Il n'eut pas le loisir de savoir ce que lui voulait le Toulousain alors qu'ils entendirent toquer à leur fenêtre. Heureusement pour eux, ils s'étaient rhabillés quelques minutes auparavant. Maxime fut le premier à couper son contact visuel avec le brun en face de lui pour se retourner vers la fenêtre. Il croisa alors le regard d'un vieux monsieur, qui ne semblait pas leur vouloir du mal. Décidant qu'ils étaient définitivement beaucoup trop à l'étroit dans cette voiture, le brun sortit pour aller à la rencontre du nouvel arrivant.

Le vieux monsieur portait une chemise à carreau et un jean bleu recouvert par une blouse de travail. Il semblait souriant alors que son regard curieux scrutait Maxime.

« Et bien, jeunes hommes, pourquoi dormez vous donc dans une voiture ? Personne n'a voulu vous offrir le logis ?

— Et bien... commença le brun mal à l'aise.

— On y a pas pensé, compléta Sidjil qui était sorti de la voiture.

— Vous avez préféré dormir dans une voiture ! M'enfin, j'espère que ce n'est que pour une nuit. »

Aucun des deux jeunes hommes ne répondit.

Le vieux monsieur les regarda quelques instants et comprit leur silence alors qu'ils ne puent pas s'empêcher de rigoler.

« Alalala les jeunes de nos jours. Vous êtes partis sur un coup de tête, je suppose ?

— Peut-être ?

— Je peux vous proposer un logis si vous voulez.

— Vraiment ? demanda plein d'espoir le Toulousain.

— Bien sûr ! Mais dites moi comment vous vous appelez ?

— Maxime ! Et lui, c'est Sidjil.

— Je me disais bien qu'il y avait plus qu'un air de ressemblance, marmonna si faiblement le vieux monsieur que ni Maxime ni Sidjil ne purent le comprendre.

— Pardon ?

— Je disais : moi, c'est Jacques. Je peux vous héberger dans une petite dépendance qui serre aussi de four tout à côté de chez moi. En échange, vous m'aiderez pour le ménage. Je ne suis plus tout jeune, vous savez ! rigola-t-il.

— Marché conclu ! s'exclama avec joie le Parisien.

— Bien, je vais, vous donnez mon adresse comme ça, vous pourrez nous y conduire. »

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant