Après sa « réunion » avec Sidjil, Maxime prit grand soin de fermer à clefs sa chambre et son bureau. Hors de question que ce pouilleux de l'Erthas ait accès à ces dernières. Encore plus à son bureau qui contient les futures éditions de l'Ulipzert. Ces papiers sont bien trop précieux et importants !
Il quitta ensuite son appartement, non sans balancer son double des clefs au visage de l'intrus. Ces dernières ratèrent malheureusement leur cible, et le dit intrus ne s'en rendit pas compte. Par acquis de conscience, Maxime lâcha un : "Je vais au café. », sans vérifier si son message était arrivé à son destinataire.
Resserrant un peu sa veste autour de lui, alors que le froid de ce mois de septembre lui mordillait la peau, Maxime marcha jusqu'au café tranquillement. Il avait besoin de réfléchir et l'air frais allait l'aider. Tout s'enchaînait d'une drôle de manière dans sa vie depuis qu'il avait reçu cette lettre, et Maxime n'était pas sûr d'aimer ça.
Hier soir, il avait dû se rendre au bureau de l'Ulipzert pour faire valider ou non des articles qu'il n'avait pas pu lire ! Pris de court, il avait accepté à peu près tout, au plus grand étonnement des journalistes présents qui l'avaient connu plus strict. En y repensant, Maxime avait encore plus honte. Il n'aurait jamais dû se laisser distraire par si peu ! Bon, l'affaire de la décennie ce n'était pas « si peu », mais tout de même !
Puis il y avait ce journaliste de l'Erthas. Maxime devait s'avouer qu'il ne savait pas où se positionner par rapport à lui. Oh, il le détestait, bien sûr ! Mais en bon journaliste, le brun voulait se faire une image objective de ce dernier. Pas que cela changerait son avis sur lui. Sidjil, parmi tous ses défauts (et les dieux savent combien ils sont nombreux), avait tout de même l'air d'être un bosseur. Ainsi, peut-être que faire cette enquête avec lui ne serait pas un si gros calvaire. Ou alors il avait trop d'espoir...
Soufflant d'exaspération en relevant la tête, le brun remarqua qu'il était devant le café. Il tombait à pic, il commençait déjà à manquer de caféine. Passant la porte, le brun se fit la réflexion qu'il faudrait peut-être qu'il traite ce problème d'addiction à la caféine un jour. Peut-être...
Le brun se rendit directement au bar. Il y remarqua une jeune femme, à qui il s'adressa poliment avec un doux sourire :
« Bonjour, je voudrais parler au patron, s'il vous plaît.
— Bien sûr, pas de problème, je vais vous le chercher », lui répondit-elle gentiment.
Pour patienter, Maxime s'assit sur un des tabourets et suivit des yeux la jeune femme qui s'éloignait vers l'autre bout du bar. Elle se pencha vers le monsieur qui leur avait donné le dossier et montra du doigt Maxime. Le barman hocha la tête et vint à la rencontre du brun.
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L'affaire [Djilsime]
FanfictionC'était terrifiant de se dire qu'il était prêt à le suivre jusqu'au bout du monde. Inconcevable même. Cela relevait des pensées intrusives, folles, idiotes, qui jaillissaient dans son esprit de plus en plus souvent. L'affaire, il devait se concentre...