Noël. Enfin.
Pour vous raconter ce 24 décembre, nous nous passerons des descriptions du sapin, de la décoration rouge et verte, des plats qui mijotaient, impatients d'être dévoré. Nous ne parlerons pas de l'excitation ambiante, des retrouvailles à venir, des cadeaux tant convoités, des étoiles dans les yeux de millions de bambins et de la magie qui semblait offrir au monde un jour de paix.
Non, ici rien de tout ça.
Ce soir, toutes ces distractions n'ont que peu d'importance.
Pourquoi ?
Tout simplement car nous nous trouvons en réalité dans l'univers de Sidjil et qu'en ce soir de réveillon rien n'a pas d'importance que Maxime.
Alors oui, on peut très justement soulever le fait qu'effectivement, il y a encore une semaine un échange de plus de 2 min relevait du miracle. Mais que voulez-vous ? Noël adoucit les mœurs.
Sidjil donc, puisque c'est à ses côtés que nous évoluons, était concentré dans le choix de la bouteille de blanc qu'il allait ouvrir pour le dîner quand une tête brune passa l'encadrement de la porte de la cuisine.
« T'as pas vu mon saladier bleu ? Je le trouve nulle part ça me casse les c-
— Oulà ! La vulgarité s'il te plaît. Non j'ai pas vu ton saladier.
— Tsss. Tu sers vraiment à rien.
— Qu'ouis-je ? Moi, ma magnificence, je ne sers à rien ! Qui donc est en train de te sélectionner un grand cru pour ton gosier de pouilleux ! Qui ?
— T'aurais dû faire du théâtre. Comme ça j'aurais pas rencontré ta face où j'aurais fait une critique salée sur ta presta.
— T'es qu'un sale type
— Peut-être, mais j'ai la décence de ne pas porter un pull aussi, excuse moi du peu, aussi dégueulasse. »
Le brun (et on le comprend) pointa son doigt vers Sidjil, un air répugné sur le visage.
« Ne parle pas comme ça de Sire Laserizo ! C'est un chat sensible.
— Mes dieux... Pourquoi je me retrouve un type comme ça à Noël.
— Parce que je suis le cadeau dont tu as toujours rêvé, commenta le type concerné d'un air aguicheur.
— Je rêve d'un tour du monde en voilier. Pas d'un sudiste à l'ego plus gros que le PIB d'Haïti.
— Je ne te permets pas de parler d'Haïti comme ça. C'est un pays en grande crise.
— Oui comme toi et ta crise existentielle qui a duré deux mois. »
Aïe. Maxime venait de toucher un point sensible. Alors qu'ils étaient habitués à leurs joutes verbales sans arrière-pensée, la pique sur les mois compliquée que Sidjil avait passés était de mauvais goût.
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L'affaire [Djilsime]
FanfictionC'était terrifiant de se dire qu'il était prêt à le suivre jusqu'au bout du monde. Inconcevable même. Cela relevait des pensées intrusives, folles, idiotes, qui jaillissaient dans son esprit de plus en plus souvent. L'affaire, il devait se concentre...