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            S'il y a bien quelque chose que Maxime ne supportait pas avec son « lui bourré », c'était, d'abord, son manque de retenue, puis, sa capacité à s'en souvenir par la suite

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            S'il y a bien quelque chose que Maxime ne supportait pas avec son « lui bourré », c'était, d'abord, son manque de retenue, puis, sa capacité à s'en souvenir par la suite. Lorsqu'il s'était réveillé sur son canapé, Sidjil assoupi près de lui, il lui avait fallu seulement quelques secondes pour se rappeler ses paroles de la veille. Et bon sang, qu'il les regrettait. Pourquoi avait-il choisi de se confier ainsi à son rival ? Pourquoi avait-il si facilement exposé ses faiblesses ?

            Dès que ses souvenirs étaient revenus, il s'était empressé de s'enfermer à double tour dans sa chambre, bien caché sous sa couette. Il n'en était sorti que lorsque l'autre jeune homme était parti pour retourner à l'armurerie. Même alors, il avait attendu une bonne heure par mesure de sécurité.

            En sortant, il avait dû se confronter à la vision de ses tasses brisées dans la poubelle.

            « Putain, quel con ! »

            Le brun s'en voulait, presque plus que de ses confessions. Comment avait-il pu briser ses précieuses tasses ? Sa collection, qu'il avait acquise avec tant de peine ? Toutes ces années passées à chiner dans toutes les brocantes de France ? De sa belle collection, il ne lui restait plus que trois tasses, et cela lui donnait fortement envie de pleurer.

            Maxime ne savait pas combien de temps il était resté debout dans sa cuisine, immobile, figé, presque inerte. La petite voix au fond de lui aurait dit deux bonnes heures, mais qui resterait immobile aussi longtemps pour de simples tasses ? Sûrement un jeune homme en manque d'amour, qui s'était lancé dans une collection désespérée de tasses pour combler ce vide.

            Mais le jeune journaliste n'était pas de ce genre-là, n'est-ce pas ? Après tout, sa mère avait toujours été là pour lui, pour le soutenir, pour l'aimer.

            Passons, il ne s'agissait que de vulgaires écarts que Maxime préférait ignorer. La vie était plus simple ainsi. Pour purger ses mauvaises pensées, le brun se dirigea vers sa salle de bain, sans même réussir à se résoudre à prendre son petit déjeuner.

            C'est alors qu'il sentait l'eau couler le long de son corps que la porte de l'appartement s'ouvrit et se referma, et qu'il comprit que son colocataire était rentré. Coupant l'eau pour mieux entendre les faits et gestes de ce dernier à travers la porte, Maxime attrapa distraitement sa serviette pour commencer à se sécher. Rapidement, il conclut que Sidjil était allé s'enfermer dans sa chambre. Rassuré, il se tourna vers son meuble de salle de bain pour attraper ses vêtements propres... qu'il n'avait pas.

            « Merde », marmonna-t-il.

            Maxime jeta un regard à sa porte. Avec un peu de chance, Sidjil travaillait sur un article quelconque et ne sortirait pas de sa chambre de la journée. Il aspira rapidement un coup, se demandant pourquoi l'idée que son rival le voie dans cette tenue le gênait à ce point, alors qu'il l'avait déshabillé la veille. Il resserra sa serviette autour de lui et ouvrit la porte.

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant